Thérapeutique endodontique. Ensemble ... - Belbacha Dental
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EMC Consulte<br />
Passé la semaine qui suit l'intervention, la dent demeure " muette ". Le seul élément qui permette de<br />
s'assurer du succès du traitement est une radiographie prise au moins six mois après l'obturation<br />
canalaire, et qui montre à nouveau une image normale de la région périapicale. L'expérience nous a<br />
appris que, lorsqu'un contrôle radiographique pratiqué le jour même de l'obturation canalaire assure<br />
d'un traitement satisfaisant et d'un foyer peu volumineux (moins de 5 mm de diamètre), il est inutile<br />
d'attendre un semestre ou plus pour reconstituer définitivement la dent ou la prendre comme pilier de<br />
bridge, parce que, dans ce cas, le succès est constant, à quelques rarissimes exceptions près.<br />
De la même manière aucune récidive n'est à craindre.<br />
Par ailleurs, lorsqu'il existe un dépassement important de la matière obturatrice dans le desmodonte<br />
ou dans l'os, un tissu inflammatoire et de résorption persiste, peut-être stérile, mais qui ne permet<br />
plus d'être certain d'un plein succès et qui reste un point d'appel pour une nouvelle infection. Seule la<br />
disparition totale de l'image radiographique assure le pronostic.<br />
Enfin, si l'obturation n'a pas atteint la limite suffisante, même si l'on a pratiqué une séance<br />
d'ionophorèse ou d'Ocalex ® , là aussi le contrôle radiographique à long terme assure du succès<br />
définitif du traitement. Il faut savoir attendre et faire attendre le malade pour restaurer définitivement<br />
la dent ou la prendre comme pilier de bridge.<br />
Ne pas oublier que de nombreux facteurs peuvent réduire le pronostic favorable du traitement :<br />
poches parodontales, surcharges occlusales, isolement de la dent, etc., tous facteurs qui doivent être<br />
traités selon les cas avant ou après le traitement canalaire.<br />
Le contrôle radiographique de la guérison périapicale demande plusieurs mois (en moyenne 6) pour<br />
être affirmatif.<br />
Il est difficile d'affirmer le pronostic pour une desmodontite chronique simple, tant est aussi difficile le<br />
diagnostic radiographique d'une telle desmodontite. Le retour à la normale de la lamina dura sur toute<br />
sa continuité atteste de la disparition de l'inflammation du desmodonte ; mais quand on sait ce qu'est<br />
l'image de la lamina dura, il est difficile d'être très affirmatif.<br />
Par contre, quand il y a granulome, la guérison radiographique est très nette. S'il est vrai que 2<br />
semaines sont nécessaires au retour de la restructuration de l'os alvéolaire et de sa reminéralisation,<br />
il faut que cette reconstruction soit totale dans sa masse pour que toute trace d'image radioclaire<br />
disparaisse.<br />
La rapidité du retour à une image normale dépend :<br />
- de l'âge du malade et de l'ancienneté du granulome, avec ou non présence de sclérose osseuse ;<br />
- des traumatismes opératoires ;<br />
- du débordement de la matière obturatrice canalaire et de sa composition, du durcissement de celleci<br />
;<br />
- du caractère cytotoxique ou non des désinfectants utilisés.<br />
Un délai de 6 mois est une moyenne.<br />
Mais rappelons que la guérison clinique et biologique est beaucoup plus précoce (2 semaines) mais<br />
est asymptomatique.<br />
Contrôle histologique<br />
L'infection du périapex a pour effet de faire naître aux dépens du desmodonte et de l'os alvéolaire un<br />
tissu de granulation, tissu toujours réversible comme l'on sait, dans la mesure où la cause qui l'a<br />
engendré (ici l'infection canalaire) disparaît et n'est pas remplacée par d'autres facteurs<br />
(traumatismes opératoires, débordement de l'obturation canalaire). Le tissu inflammatoire est<br />
accompagné de nombreux vaisseaux néoformés et de cellules inflammatoires : polynucléaires,<br />
lymphocytes, plasmocytes et macrophages.<br />
Le processus cicatriciel a lieu sous l'influence des leucocytes neutrophiles qui ont une action<br />
bactéricide et phagocytaire ; les lysosomes sont des " sacs à enzymes " qui inhibent les produits<br />
toxiques provenant de la mort des cellules ; les macrophages phagocytent les corps étrangers et<br />
possèdent un matériel enzymatique actif qui détruit les germes et les cellules nécrosées ; les petits<br />
lymphocytes qui, en plus de leur action enzymatique, contiennent de l'acide ribonucléique (ARN) et<br />
qui peuvent donner naissance aux plasmocytes, eux-mêmes générateurs d'anticorps et d'ARN.<br />
Durant la guérison, on assiste à la disparition progressive des phénomènes inflammatoires, de<br />
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06/08/2004