i l - Notes du mont Royal

V.
— VII
jamais tant d'épines et de dangers dans le commerce,
tant et de si sordide avarice..., jamais encore tant de
hauteur. Fils dénaturé, cruel père, mari terrible,
maître détestable, sans amitié, sans ami, incapable
d'en avoir, jaloux, soupçonneux, inquiet sans aucune
relâche..., colère et d'un emportement à se porter aux
derniers excès môme sur des bagatelles ; difficile en
tout à l'excès, jamais d'accord avec lui-même, et
tenant tout chez lui dans le tremblement; à tout
prendre la fougue et l'avarice élaient ses maîtres qui
le gourmandaient toujours... (Saint-Simon, t. VI,
p. 326, éd. Chérucl.)
Le fils valait-il mieux que le père? « 11 n'avait ni
l'injustice ni la bassesse de ses pères » (Saint-Simon),
mats attendons la fin. « 11 était d'un jaune livide,
l'air presque toujours furieux, mais en tout temps si
lier, si audacieux qu'on avait peine à s'accoutumer à
lui... Sa férocité était extrême et se montrait en tout.
C'était une meule toujours en l'air, qui faisait fuir
devant elle, et dont ses amis n'étaient jamais eu
sûreté, tantôt par des plaisanteries cruelles en face et
des chansons qu'il savait faire sur-le-champ, qui emportaient
la pièce cl ne s'effaçaient jamais... D'amis,
il n'en eut point.... » (Saint-Simon, t. VII, p. 287.)
La duchesse de ltourbon, née en 1073, était bien
jeune à l'époque où la connut La liruyère; il serait
injuste de la juger à cette date d'après la correspondance
de la duchesse d'Orléans, u tille était très jolie,
avec beaucoup d'esprit, plaisante, railleuse, n'épargnant
personne.» (Glioisy, Mémoires.) « tille resscm-