'Annuel vert de l'automobile 2011 - Autosphere

Les voyageurs devront s’armer de patience
durant la recharge de leur batterie.
Québec ont également mis en place
d’importants programmes de soutien au
développement des technologies et à la
construction des VE (voir encadrés).
Au Canada, les gouvernements à l’échelle
locale et provinciale ont ouvert la voie à
une utilisation future des VE. Ce sont les
parcs d’automobiles mis à l’essai par les
gouvernements, par l’entremise de divers
programmes pilotes, qui ont le plus permis
d’accumuler des expériences en situation
réelle avec les véhicules écologiques.
Infrastructures
Nous commençons à peine à voir poindre
une série de règlements et de programmes
visant à favoriser la construction des
infrastructures requises pour soutenir les
VE rechargeables, c’est-à-dire des stations
de recharge normalisées dans les espaces
publics, les lieux de travail et les résidences
privées. Les États de Washington,
de l’Oregon et de la Californie se sont
engagés à bâtir une autoroute verte entre
San Diego et la frontière entre l’État de
Washington et la Colombie-Britannique.
L’Oregon annonçait d’ailleurs récemment
qu’il installerait une station de recharge
Une réussite canadienne
Même si les gouvernements encouragent les consommateurs
canadiens à devenir des acheteurs précoces, peu d’entreprises
des technologies automobiles du Canada évoluent sur la scène
mondiale. L’une d’elles est la firme Electrovaya, basée en Ontario.
Chef de file dans le domaine du développement des batteries
au lithium-ion, elle détient près de 200 brevets dans le domaine.
Cotée à la bourse de Toronto, l’entreprise, fondée à Mississauga
il y a 15 ans, s’est vu consentir d’importants investissements pour
les technologies propres par le gouvernement de l’Ontario.
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rapide à rendement élevé du type 3 à
tous les 50 kilomètres sur une portion de
l’autoroute.
Pour l’instant, ces stations sont ce qui se
rapproche le plus des « postes de remplissage»
pour batteries. Mais les voyageurs
devront tout même s’armer de patience
durant la recharge de leur batterie. Ce
n’est donc pas encore la solution idéale.
Incitatifs pour les
consommateurs
L’industrie innove, et les gouvernements
appuient les projets d’électrification à
grand coup de programmes de financement
et de promesses de réglementation.
Mais qu’y gagnera le consommateur ?
N’est-ce pas lui qui fera l’acquisition de
ces véhicules dont le prix et les frais d’utilisation
sont très supérieurs, et qui plus
est, l’obligeront à faire certains compromis
sur ses habitudes de conduite?
À ce chapitre, les hybrides rechargeables
et les véhicules entièrement électriques
bénéficient d’un appui important
de la part des gouvernements sous
forme d’aide aux acheteurs précoces. Au
Canada, à l’heure actuelle, l’Ontario et le
Québec offrent des rabais substantiels ou
des crédits d’impôt à l’achat d’hybrides
rechargeables ou de véhicules entièrement
électriques.
Par exemple, les acheteurs d’une Chevrolet
Volt ou d’une Nissan LEAF peuvent bénéficier
d’un rabais de 8 500$ en Ontario ou
d’un crédit d’impôt de 8 000$ (qui sera
remplacé par un rabais à l’achat en 2012)
au Québec. D’autres véhicules deviendront
ultérieurement admissibles à ces
programmes incitatifs. En outre, un projet
de plaques d’immatriculation spéciales
est actuellement sur la table. Ces plaques
permettront aux conducteurs, même non
accompagnés, de circuler sur les fameuses
voies réservées et, même, d’avoir accès à
des places de stationnement réservées.
Pour leur part, les États-Unis accordent
un crédit d’impôt de 7 500$ pour l’ensemble
du territoire, tandis que plusieurs
États offrent d’autres crédits semblables
qui, une fois combinés, représentent
d’importants incitatifs pour les acheteurs.
À l’heure actuelle, le Canada n’offre aucun
avantage fiscal pour les véhicules rechargeables
ou tout électriques. Peut-être en
sera-t-il autrement dans un avenir rapproché,
surtout si l’on tient compte du fait
que, à l’échelle planétaire, les programmes
d’encouragement financier à l’achat
jouent un rôle clé dans les stratégies
d’écologisation des consommateurs.
Tous ces programmes à la consommation
répondent à de nobles objectifs. Par
exemple, le président Obama annonçait
l’an dernier que le gouvernement américain
aimerait voir «un million de véhicules électriques
circuler sur les routes d’ici 2015».
De son côté, l’Ontario faisait un grand battage
médiatique de son objectif de voir un
véhicule sur 20 circulant sur son territoire
En 2010, Electrovaya démarrait un projet de trois ans pour la
fabrication de batteries « SuperPolymer» au lithium-ion pour
les 140 fourgonnettes hybrides rechargeables Dodge Ram de
Chrysler. Selon Sankar Das Gupta, pdg d’Electrovaya, le projet,
financé en vertu du programme American Recovery and
Reinvestment Act DOE Vehicle Electrification, se déroule très
bien. M. Das Gupta entrevoit de formidables occasions dans le
domaine. «Nous prévoyons un brillant avenir pour le marché des
véhicules électriques au cours des années et des décennies à
venir», affirme-t-il.