'Annuel vert de l'automobile 2011 - Autosphere

Peu importe la taille de votre parc,
si vous songez à adopter le vert,
mais que ne savez pas comment
vous y prendre, sachez que les constructeurs
offrent une grande variété d’options
vertes. C’est justement là où le bât
pourrait blesser : avec un si grand choix,
comment savoir si l’on fera le bon.
Dans un monde idéal, il y aurait les véhicules
écologiques… et les autres. Mais dans
la réalité, l’option verte se présente sous
différentes teintes, et il revient alors aux
gestionnaires de parcs et à leurs organisations
de décider laquelle sera la leur.
Peut-on être totalement verts ? Oui si, à
la façon des Amish, on troque la voiture
pour la carriole. Mais si le vert foncé intégral
n’est pas pour vous, alors il existe bien
d’autres nuances parmi lesquelles choisir.
Les véhicules électriques
Le véhicule tout électrique (VE) est sans
contredit le plus vert d’entre tous. Sans
combustion, il génère zéro émission,
zéro gaz à effet de serre et zéro pollution.
Mais les détracteurs du VE vous diront
que pour donner zéro sur toute la ligne,
il faut tenir compte du facteur source
d’électricité dans l’équation. Cela devient
possible si on vit et travaille au Québec,
riche en électricité propre grâce à ses
centrales hydroélectriques. Mais à ceux
qui habitent ailleurs, où l’électricité provient
de centrales au charbon, les puristes
diront qu’ils ne font aucune faveur à
l’environnement.
Qu’ils soient entraînés uniquement par
une batterie embarquée (comme la LEAF
de Nissan), ou propulsés par un moteur
à essence qui sert de source d’alimentation
auxiliaire durant les longs trajets
(Volt de Chevrolet), les VE sont appelés à
changer la façon avec laquelle nous nous
véhiculons, pour le travail comme pour
les loisirs.
Par Jack Kazmierski
Les nuances
de vert
Il n’existe ni bonne, ni mauvaise façon d’imposer le virage vert à votre parc automobile. Chacun
peut choisir la nuance de son choix dans le spectre maintenant proposé. Mais une question
demeure : quelle nuance vous convient le mieux ?
Ian Forsyth, chef de projet gestion de véhicules électriques pour Nissan
Canada, reconnaît que le Nissan LEAF ne convient pas à tout le monde.
28 L’Annuel vert de l’automobile 2011 ■ autosphere.ca
Cependant, les VE sont loin d’être la
réponse universelle à notre quête pour
un paysage automobile entièrement vert
ou pour réduire notre dépendance au
pétrole. Ian Forsyth, chef de projet, véhicules
électriques chez Nissan Canada,
admet que la LEAF «n’est pas pour tout le
monde». D’ailleurs, les aspirants-propriétaires
d’une LEAF devront, avant de pouvoir
en prendre possession, être qualifiés
auprès d’un concessionnaire Nissan, qui
évaluera de prime abord si la LEAF est
faite pour eux.
Alimentée par les 48 modules de la batterie
au lithium-ion laminée compacte et
un moteur synchrone de 80 kW à courant
alternatif développant 107 chevauxvapeur
offrant 207 lb-pi de couple, la
LEAF parcourt 160 km avec une pleine
charge... de là la raison d’être de l’évaluation
préachat.
Grâce à cette autonomie promise par
Nissan, la LEAF (comme tout autre véhicule
tout électrique, d’ailleurs) est le
véhicule parfait pour se rendre au travail,
aller à l’épicerie et faire les courses dans
les environs. Mais si vous prévoyez utiliser
la LEAF pour de longs trajets, alors ce
véhicule n’est pas fait pour vous.
Malgré l’attrait que peut représenter un
véhicule sans émission, les acheteurs précoces
d’un VE sont confrontés à un réel
problème : une fois qu’il nous aura menés
à destination, le véhicule pourra-t-il faire
le chemin du retour sur la même charge ?
Cette préoccupation est telle qu’elle
porte dorénavant un nom : l’angoisse de
l’autonomie.