'Annuel vert de l'automobile 2011 - Autosphere

ENVIRONNEMENT 3.0
La vie est évolution : autrefois pointée du doigt pour son faible penchant environnemental,
l’industrie automobile s’est transformée au fil du temps en un modèle édifiant pour tous les autres
secteurs économiques.
Il y a une vingtaine d’années, le mot d’ordre
«sauvons la planète» ralliait une foule
d’écologistes qui s’appliquaient à dénoncer
les grands pollueurs de ce monde sans
pour autant être en mesure de proposer des
alternatives concrètes et réalistes. L’industrie
automobile faisait justement partie des coupables
désignés pour une multitude de raisons,
dont la consommation d’énergie non
renouvelable et l’absence quasi totale de
politiques de récupération et de recyclage.
L’équation profit/
environnement
Au début des années 2000, les entreprises
investissaient dans le développement
durable pour soigner leur image de
marque tout en se conformant aux normes
et règlementations. Aujourd’hui, leurs
investissements sont davantage effectués
en tenant compte de leur potentiel
de rentabilité. En d’autres termes, la profitabilité
fait désormais partie de l’équation
environnementale.
C’est dans cette optique que l’Annuel
vert de l’automobile 1 vous livre, dans sa
seconde édition, un aperçu de plusieurs
initiatives potentiellement rentables qui,
chacune à leur façon, contribuent à briser
le préjugé tenace de pollueur encore
accolé à l’industrie automobile. Qu’y
retrouve-t-on plus précisément?
Réalisations concrètes
et inspirantes
Parmi ces initiatives, les véhicules hybrides
et électriques commencent à retenir
l’attention. Leur perspective de rentabilité
à moyen et long terme est toutefois bien
réelle, d’autant plus qu’ils font déjà partie
en proportion croissante de plusieurs parcs
automobiles dans les municipalités et les
grandes entreprises.
On y voit également plusieurs fournisseurs et
détaillants du domaine des pièces qui se sont
déjà convertis aux vertus d’un monde plus vert
et au recyclage intégral. La même situation
s’applique aux lubrifiants et huiles usées qui
font l’objet d’une récupération systématique.
Quant aux pneus hors d’usage, on observe
une tendance marquée vers la fabrication de
pneus entièrement remoulés ou même recyclés
dans la production de marques mondiales.
Dans tous ces cas, la profitabilité est au
rendez-vous à court et moyen terme.
Enfin, le secteur de la carrosserie a fait l’objet
d’importants investissements ces dernières
années afin de concrétiser le passage à
la peinture à faible teneur en COV. La perspective
d’un retour à la profitabilité est plus
réelle, grâce notamment au rôle clé joué par
les réseaux formés d’assureurs, bannières
et fournisseurs qui encadrent
ce marché en pleine
reconfiguration.
Collaboration
enthousiaste
Dans cette présente édition,
nous avons cherché à prendre
la mesure des changements profonds
de l’industrie face aux enjeux environnementaux.
En continuité avec l’édition
précédente, les organismes paragouvernementaux
de contrôle et de régulation,
tout comme les organisations vouées à la
promotion des meilleures pratiques environnementales,
se sont empressés d’apporter
leur contribution, appuyés en cela
par plusieurs grands réseaux d’affaires et,
surtout, par des entreprises locales, nationales
et multinationales.
Je vous invite à vous inspirer des réalisations
illustrées dans cette édition 2011.
Peut-être y trouverez-vous une façon qui
vous est propre d’atteindre un meilleur
bilan environnemental tout en augmentant
la profitabilité de votre organisation?
Peut-être alors serez-vous tentés, à votre
tour, de venir partager vos propres solutions
avec l’ensemble de l’industrie dans
la prochaine édition de l’Annuel vert de
l’automobile.
Isabelle Courteau
Éditrice
isabelle.courteau@autosphere.ca
1 L’Annuel vert de l’automobile 2011 est disponible
en ligne sur le portail d’affaires canadien de
l’automobile www.autosphere.ca en utilisant le
code QR qui apparaît sur la photo.
Photo : Bianca Diorio