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Les chroniques dans la presse algérienne d'expression française

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CHAPITRE III : <strong>Les</strong> critères d'intégration et les formes productifs de nouveaux mots.<br />

central (Alger et voisinage) où il est remp<strong>la</strong>cé par le phonème [q]. Prenant en compte<br />

que l'auteur de <strong>la</strong> chronique de <strong>la</strong>quelle nous avons tiré cet exemple est de l'ouest où les<br />

habitants de <strong>la</strong> région utilisent le phonème [g]. Ceci fait de l'emprunt "gouffa" un mot<br />

phonétiquement conforme à <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue d'accueille ainsi qu'à celle d'origine. En effet,<br />

l'existence d'un nombre important de mots empruntés où <strong>la</strong> structure phonique de <strong>la</strong><br />

<strong>la</strong>ngue d'origine est conforme à celle de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue emprunteuse, celle-ci était un point de<br />

vue partagé par les différents spécialistes qui ont mené des recherches sur l'intégration<br />

phonique de l'emprunt, et ce, que se soit pour <strong>la</strong> lexicologie traditionnelle ou pour les<br />

réflexions récentes. Donc le degré d'intégration phonologique est toujours un critère<br />

décisif concernant <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification de l'emprunt.<br />

En revanche, et <strong>dans</strong> une tentation de rapprocher l'entrée de son nouveau paysage<br />

lexicographique (puisqu'il s'agit d'un corpus écrit) et vu que le système français ne<br />

dispose pas des graphies équivalentes à ceux de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue arabes. Le chroniqueur a<br />

tendance à respecter le système de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue d'arrivée qui se fait au détriment de celui de<br />

<strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue du départ. Dans "rokia", "wakf", "kassaman", "karkabou", le son [q] est<br />

transcrit à l'aide du phonème français [k] considéré comme le plus proche du phonème<br />

arabe voulu présenter. De même <strong>dans</strong> les mots "akh", "khalifasisation", "khaoua",<br />

"khobziste" le son arabe [x] est orthographié par "kh", également pour le son [?] car les<br />

exemples qui suivent, nous allons voir comment un même phonème sera transcrit sous<br />

deux formes totalement différentes :<br />

• "maarifa" : [ma?rifa ].<br />

• "chaâbi" : [ ∫ a?bi ].<br />

• "djmaâ" : [ ∫ ma?a].<br />

• "maalich" : [ma?li∫ ].<br />

• "bida'a" : [bid?a ].<br />

N.B: Il est très intéressant de faire apparaître le fait assez important de <strong>la</strong> nature écrite<br />

de notre corpus qui n’aide pas vraiment à identifier <strong>la</strong> différence entre les phonèmes<br />

arabes et ceux du français qui se transcrivent en utilisant les même signe graphiques<br />

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