LES AVIONS MILITAIRES - EuroSAE
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partage de responsabilités regroupant l’accord de chacun, était beaucoup plus<br />
péjoratif chez nos partenaires allemands que chez nous.<br />
La Coopération internationale ne s'est pas toujours faite, comme ce fut<br />
pratiquement le cas pour l'Atlantic, sur un matériel défini par une fiche programme<br />
unique. Les besoins divergeaient dès le début, ou bien ont divergé au bout d'un<br />
certain temps comme pour les programmes Jaguar et Alphajet. Et même dans le<br />
cas d'une définition unique au départ (cas du Transall), les interprétations, lors des<br />
discussions de détails, ou au cours de maquettages, par exemple, ont fait apparaître<br />
des divergences, qui ont compliqué singulièrement les prises de décisions. Par<br />
ailleurs, le souvenir encore relativement proche des réalisations allemandes de la<br />
dernière guerre a conduit les services allemands à préconiser et à défendre des<br />
solutions techniques qui se sont avérées inacceptables, après de longs et coûteux<br />
essais au banc.<br />
Le partage industriel est également une des difficultés majeures, consommatrices<br />
de coûts et de délais, de la coopération internationale. Le partage se fait,<br />
traditionnellement, au prorata des commandes, ou des intentions de commandes de<br />
série.<br />
Ces dernières n'ont pas toujours été respectées et des compromis ont dus être<br />
élaborés nécessitant des efforts de part et d'autre. La coopération industrielle<br />
étendue à la plupart des équipements, même relativement mineurs, a été une<br />
solution permettant d'éviter l'adoption quasi systématique d'équipements d'origine<br />
américaine.<br />
SCHEMA DU DOCUMENT<br />
L’exposé, dont le plan détaillé est donné plus loin, n’est ni encyclopédique ni<br />
exhaustif. Il s’attarde plus particulièrement sur certains matériels représentatifs de la<br />
période considérée, susceptibles d’illustrer le fonctionnement des services. Certains<br />
matériels ont existé sur le papier, d’autres dans la réalité, mais ils peuvent ne pas<br />
faire l’objet d’exposés dans cet ouvrage. Nous le regrettons bien sûr. Certains<br />
pourront y trouver à redire. Nous les invitons à nous fournir des documents écrits qui<br />
feront l’objet d’addenda ou seront incorporés dans des éditions ultérieures.<br />
Nous avons également été conduits à faire appel à des textes, soit écrits par des<br />
« historiens », soit dans le cadre de documents édités par le GIFAS, soit publiés à<br />
l’occasion de conférences prononcées à diverses dates, et ce pour assurer une<br />
certaine continuité dans le cours des événements, et éviter des vides.<br />
La multiplicité des auteurs et des sources d’information conduit, évidemment, à<br />
des redites inévitables. Nous avons essayé de les éviter au maximum, mais l’opinion<br />
exprimée par un auteur s’appuie nécessairement sur les faits tels qu’il les a perçus<br />
et il a été jugé préférable de le laisser en parler à sa manière.<br />
Le texte n’est donc pas un récit historique continu et enchaîné, tel que l’aurait<br />
écrit un seul auteur puisant ses sources auprès des acteurs du passé, mais se<br />
caractérise par une succession d’un certain nombre de témoignages sur cette<br />
période de l’histoire de l’aéronautique.<br />
Les opinions émises sont celles des contributeurs. Ils se sont passionnés pour<br />
leur métier dans l’aéronautique et leurs opinions ont, nécessairement, une part de<br />
subjectivité que nous n’avons pas cherché à estomper ou à cacher. Nous n’avons<br />
pas cherché à faire jouer une certaine censure, ni à en faire ressortir un sentiment<br />
général « politiquement correct ». C’eut été trahir l’opinion des rédacteurs. Les<br />
textes reflètent donc leurs sentiments : enthousiasme, déception, éventuellement<br />
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