LES AVIONS MILITAIRES - EuroSAE
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Le suivi du budget d'un programme était exécuté par l'ingénieur responsable et<br />
supervisé par le bureau financier de la direction.<br />
On mentionnera pour mémoire, le rôle du Centre d'expérimentation militaires qui<br />
faisait des évaluations opérationnelles en vol, celui du Contrôle Général des Armées<br />
qui faisait des enquêtes ponctuelles et celui de la commission (interministérielle)<br />
Spécialisée des Marchés (aéronautiques), la CSM, qui assurait le contrôle a priori<br />
des marchés de montant élevé.<br />
Pour finir on mentionnera les modifications de la définition des matériels faites<br />
pour remédier à des insuffisances, pour satisfaire à des demandes nouvelles des<br />
États-majors, ou pour réaliser des améliorations techniques. Si en phase de<br />
développement, il n'y a pas eu pendant longtemps de procédure formelle de<br />
décision, les modifications des matériels de série étaient, elles, soumises à<br />
l'approbation des Commissions Locales de Modifications, les CLM, présidées, pour<br />
les aéronefs et moteurs, par le directeur local de la CAR puis du SIAR ou, pour les<br />
équipements et les armes, par un responsable du service de l'achat de ces<br />
matériels.<br />
LA COOPERATION INTERNATIONALE<br />
Peu avant 1960 d'importants programmes d'aéronefs (avion de transport Transall,<br />
patrouilleur maritime Atlantic) avaient été lancés par la France en association avec<br />
un ou plusieurs autres pays. La conduite des programmes de ce type a nécessité<br />
une nouvelle organisation.<br />
Le comité directeur du programme, instance suprême de décision, s'appuyait sur<br />
des groupes de travail où se rencontraient paritairement responsables et experts<br />
des pays concernés. Le niveau des prises de décision s'est souvent élevé par<br />
rapport aux programmes nationaux, mais le rôle de l'ingénieur de marque resta<br />
central.<br />
Une agence exécutive, constituée par les services d'une des nations, était<br />
chargée d'assurer la passation des contrats et la gestion du programme au jour le<br />
jour. Elle accueillait parfois un « permanent » de l'autre pays. Vers la fin des années<br />
1980 on s'orientait vers des équipes intégrées.<br />
Les protocoles intergouvernementaux fixaient les quantités d'aéronefs à livrer à<br />
chaque pays, l'organisation du programme et ses principales caractéristiques ainsi<br />
que le partage du travail entre les industriels des pays coopérants. Le degré de<br />
formalisation a été ainsi pendant longtemps supérieur à celui des programmes<br />
nationaux.<br />
Le contrôle de la qualité et le contrôle des coûts ont été délégués aux services ad<br />
hoc de chaque pays pour les activités s'y exerçant et ils ont été encadrés, au plan<br />
des méthodes, par des groupes paritaires. Pour le contrôle des dossiers techniques<br />
ainsi que pour les essais au sol et en vol, on n'a, en général, pas pu éviter quelques<br />
duplications.<br />
* * * * *<br />
Arrivé au bout de sa lecture, le lecteur patient espérera peut-être trouver un bilan<br />
des actions de conduite des programmes menées au cours de la période<br />
considérée.<br />
Il est évidemment impossible d'assurer qu'on n'aurait pas pu faire mieux pour<br />
moins cher. Et sûrement, on aurait pu !<br />
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