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LES AVIONS MILITAIRES - EuroSAE

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De même on parlera surtout de l'achat des aéronefs eux-mêmes et on se<br />

contentera d'évoquer in fine la négociation du prix des fournitures annexes (liasse<br />

de dessins, outillages, documentation technique etc.).<br />

La référence au passé, proche ou lointain<br />

Quoiqu'il puisse sembler curieux d'acheter un objet aussi complexe qu'un avion<br />

« au kilo » comme du riz ou du sucre, cette approche était en général utilisée.<br />

Qu'il s'agisse de prototypes ou de matériels de série, l'industriel proposait un prix,<br />

résultant d'un devis. Le devis chiffrait un nombre d'heures (nécessaire pour fabriquer<br />

la structure) affecté par un taux horaire (découlant des enquêtes périodiques<br />

menées par le Service ad hoc), le coût des « matières premières » (visserie, tôles,<br />

tuyauteries...), et le coût des équipements que l'industriel maître d'œuvre était<br />

chargé de fournir.<br />

Pour déterminer les nombres d'heures (main ou machine), l'industriel justifiait ses<br />

prévisions par référence à des avions passés, pour lesquels des enquêtes a<br />

posteriori avaient fourni des informations de coût précises, en faisant diverses<br />

corrections,<br />

- L'une pour tenir compte de la différence de poids, suivant une formule<br />

conventionnelle proche de la proportionnalité, d'où l'expression de « prix au<br />

kilo » ;<br />

- Une autre pour tenir compte du nombre de matériels commandés. Il est logique<br />

que le prix unitaire décroisse en fonction de la quantité commandée. Plus<br />

précisément, les coûts du début d'une fabrication de série étaient obérés par<br />

des « dépenses d'apprentissage » et par des frais de mise au point des<br />

outillages, l'ensemble étant désigné par l'expression « frais de démarrage »,<br />

intégrés dans le prix des matériels. L'évolution correspondante des heures<br />

nécessaires pour un même travail, tout au long de la fabrication a été<br />

formalisée grâce aux travaux de l'Américain Wright au début du 20ème siècle,<br />

sous la forme d'un réseau de courbes dites « de Wright » (voir détails en<br />

annexe I) ; encore fallait-il s'entendre sur la courbe à choisir, mais ce système<br />

facilita beaucoup le travail en aidant les négociateurs à parler un langage<br />

commun ;<br />

- Une autre pour tenir compte de la cadence de fabrication dont l'importance<br />

avait un effet favorable sur le coût ;<br />

- Une autre enfin, et c'était la plus délicate, pour tenir compte de la complexité,<br />

en général accrue, des appareils lorsqu'on passait à une nouvelle génération :<br />

on introduisait un coefficient – très rarement inférieur à 1, à juste titre d'ailleurs<br />

– dont le caractère subjectif était inévitable. Cependant vers le début des<br />

années 70 il était possible de faire apparaître qu'au fil des années, pour une<br />

série de taille donnée, le « nombre d'heures rapporté au nombre de kilos de la<br />

structure d'un avion d'arme », pour des types d'avions successifs, allait en<br />

croissant, de façon à peu près linéaire en fonction de l'année de premier vol de<br />

l'aéronef. Cela ne donnait pas une grande précision, mais c'était mieux que<br />

rien. Pour les autres types d'aéronefs, les statistiques étaient moins riches, et<br />

la méthode moins utilisable.<br />

- Les programmes en coopération étaient tous, quant à eux, obérés par des<br />

« frais de coopération » estimés entre 2 et 5% suivant le mode de coopération<br />

adopté.<br />

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