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LES AVIONS MILITAIRES - EuroSAE

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d'ailleurs souvent les marchés correspondants entraînaient des pertes pour<br />

l'industriel.<br />

Le prix des prototypes était déterminé de façon analogue au prix de série, avec<br />

encore moins de bases d'appréciation. Il semble que le coût d'un premier prototype<br />

représentait environ trois fois le prix moyen de série pour cent aéronefs. Mais<br />

lorsqu'on commandait le prototype, on ne connaissait pas le coût de la série future,<br />

sinon par des estimations sommaires !<br />

Pour les essais en vol, les contrats étaient souvent « en dépenses contrôlées »,<br />

le contrôle étant facilité par la localisation spécifique des lieux d'essais ; il restait<br />

difficile dans la mesure où les équipes d'essai ne travaillaient pas seulement pour<br />

l'État.<br />

La liasse des dessins de fabrication, les outillages, la documentation technique<br />

Il n'existait guère de méthodes très rationnelles, sinon des formules<br />

« historiques » plus ou moins valables, ou l'utilisation comparative de ratios<br />

(pourcentage du prix de série).<br />

La documentation technique<br />

Diverses recettes étaient appliquées ; les prix étaient souvent établis assez tard,<br />

à un moment ou on prévoyait assez bien le contenu de la documentation, et sur la<br />

base de « prix à la page » (prix d'établissement et prix d'édition et d'impression), par<br />

référence au passé.<br />

Les modifications techniques<br />

Au fur et à mesure des essais au sol et en vol des modifications de la définition<br />

des aéronefs s'avéraient nécessaires. La production de série était, pour des raisons<br />

d'urgence lancée avant la fin desdits essais, et de toutes façons certaines anomalies<br />

ne se révélaient qu'après une assez longue phase d'utilisation des matériels. En<br />

outre les besoins opérationnels pouvaient évoluer.<br />

Le bruit a longtemps couru que les industriels gagnaient beaucoup d'argent sur<br />

les modifications.<br />

L'État participait dans de nombreux cas au financement des modifications<br />

appliquées aux matériels achetés. Le financement étatique était évidemment justifié<br />

lorsqu'il s'agissait de satisfaire une demande de l'État postérieure à la notification du<br />

contrat (par exemple ajouter une capacité d'emport d'arme). Il ne l'était évidemment<br />

pas lorsqu'il s'agissait de remédier à un défaut dû au non-respect des règles de l'art,<br />

vice caché ou non. Mais bien souvent il s'agissait de modifications consécutives à<br />

une mise au point tardive, ou à une prise en compte tardive des progrès de la<br />

technique nécessaires eux-mêmes pour satisfaire les spécifications. Un débat avait<br />

alors lieu, au cours des réunions de la Commission (officielle) de Modifications<br />

instituée pour décider de l'application des modifications et de ses conséquences. Ce<br />

débat sur les responsabilités se concluait par une décision du président de la<br />

commission sur l'imputation du coût, mis à la charge de l'industriel, de l'État, ou des<br />

deux. Il est évident que, dans les cas litigieux, l'industriel cherchait à mettre tout à la<br />

charge de l'État, que le Service acheteur défendait le point de vue opposé, et que le<br />

Président, qui adoptait une position de compromis pour ne pas remonter<br />

systématiquement à un arbitrage supérieur, pouvait parfois être considéré comme<br />

laxiste par l'acheteur.<br />

Par ailleurs, une fois fixée l'imputation, se posait le problème de la détermination<br />

du prix des prestations que l'État acceptait de payer. Comme on l'a dit plus haut, ce<br />

travail était confié à des experts qui faisaient à partir des dessins, une évaluation du<br />

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