Le sport à l'épreuve de la diversité culturelle - Council of Europe
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<strong>Le</strong> <strong>sport</strong> <strong>à</strong> l’épreuve <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>diversité</strong> <strong>culturelle</strong><br />
21,3 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion sont composés d’étrangers, ce qui représente une<br />
proportion importante par rapport aux autres pays. Il convient cependant <strong>de</strong><br />
rappeler que ce chiffre élevé résulte notamment d’une politique <strong>de</strong> naturalisation<br />
re<strong>la</strong>tivement restrictive.<br />
<strong>Le</strong> modèle d’i<strong>de</strong>ntité nationale sous-tendant <strong>la</strong> politique migratoire n’est pas<br />
très c<strong>la</strong>irement défini. Néanmoins, on peut affirmer qu’il emprunte <strong>à</strong> <strong>la</strong> fois<br />
<strong>à</strong> l’idéal républicain français et <strong>à</strong> l’approche ethno<strong>culturelle</strong> alleman<strong>de</strong>.<br />
Son contenu est français : l’i<strong>de</strong>ntité se fon<strong>de</strong> sur un contrat commun et <strong>la</strong><br />
Suisse se définit comme une « démocratie consociationnelle [nation <strong>of</strong> will] ».<br />
Cependant, les modalités <strong>de</strong> sa mise en œuvre sont alleman<strong>de</strong>s : les étrangers<br />
qui le désirent ne peuvent pas automatiquement adhérer au contrat ; il faut<br />
rési<strong>de</strong>r dans le pays au moins pendant douze ans et, selon <strong>la</strong> collectivité où<br />
l’on rési<strong>de</strong>, passer un test <strong>de</strong> naturalisation.<br />
Historiquement, <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> migration suisse alterne entre <strong>de</strong>s phases<br />
restrictives et libérales. Aujourd’hui, cette politique est en phase sélective.<br />
Son but est <strong>de</strong> réguler les flux migratoires afin que les étrangers qualifiés et<br />
instruits, ainsi que les ressortissants d’un pays <strong>de</strong> l’Union européenne, soient<br />
les bienvenus, mais que l’accès au marché du travail et <strong>à</strong> <strong>la</strong> société suisses<br />
<strong>de</strong>s personnes non qualifiées et non ressortissantes d’un pays <strong>de</strong> l’Union<br />
européenne s’avère plus difficile.<br />
La politique d’intégration a été é<strong>la</strong>borée selon ce principe. Aujourd’hui,<br />
l’intégration est définie dans <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion fédérale comme <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce<br />
d’un système favorisant l’égalité <strong>de</strong>s chances et <strong>la</strong> participation. <strong>Le</strong>s étrangers<br />
résidant <strong>de</strong>puis longtemps dans le pays doivent bénéficier d’un accès égal<br />
aux sphères économique et sociale. L’intégration est un processus mutuel<br />
impliquant aussi bien <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion suisse que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion étrangère. Elle<br />
suppose une ouverture d’esprit, un climat <strong>de</strong> reconnaissance, ainsi qu’un<br />
effort <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux parties. L’objectif est <strong>de</strong> parvenir <strong>à</strong> <strong>la</strong> coexistence pacifique<br />
<strong>de</strong> toutes les personnes sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> <strong>la</strong> Constitution, dans un climat <strong>de</strong><br />
respect mutuel et <strong>de</strong> tolérance.<br />
Cette approche privilégie l’intégration structurelle, <strong>à</strong> savoir l’accès égal <strong>à</strong><br />
l’éducation et au mon<strong>de</strong> du travail, ainsi que le respect commun <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Constitution. La responsabilité du processus d’intégration est partagée par<br />
tous les secteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> société.<br />
Comme tous les autres secteurs en Suisse, celui <strong>de</strong> l’intégration est organisé<br />
au niveau fédéral. <strong>Le</strong> Parlement déci<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sommes affectées aux programmes<br />
et aux projets d’intégration. L’Office fédéral <strong>de</strong>s migrations distribue ces fonds<br />
aux cantons, <strong>à</strong> charge pour eux <strong>de</strong> soutenir les organisations et les institutions<br />
gérant <strong>de</strong>s projets. L’<strong>of</strong>fice a récemment accru ses efforts en vue d’intégrer<br />
les activités pertinentes <strong>de</strong>s autres organes étatiques compétents et d’assurer<br />
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