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henri charlier peintre et sculpteur (1883 – 1975) - Vies et oeuvres d ...

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lui envoyait des l<strong>et</strong>tres pleines d’enseignement.<br />

Au Mesnil-Saint-Loup, la vie de Charlier était rythmée par les offices religieux à l’église du village<br />

ou au monastère bénédictin, par son travail de sculpture à l’atelier, <strong>et</strong> par les sorties que lui imposaient<br />

certains chantiers comme les fresques ou les chapiteaux d’églises. Il y eut d’abord comme nous l’avons<br />

vu le premier grand ensemble sculptural des chapiteaux de l’église de Prunay-Belleville, que Charlier<br />

exécuta durant l’année 1926. Puis les commandes affluèrent d’un peu partout en France, mais aussi de<br />

l’étranger (Hollande, Belgique, Suisse…) Au cours de c<strong>et</strong>te période (1927-1931) nous comptons 25<br />

commandes de sculptures qui virent le jour dans l’atelier du Mesnil, dont on peut signaler parmi les plus<br />

belles, outre la Vierge de Solesmes : le saint Benoît de l’abbaye Notre-Dame de Wisques, le Sacré-Cœur<br />

monumental (3,20 m de haut) qui se trouve sur le dôme de l’église Saint-Claude la Colombière à Parayle-Monial,<br />

le saint Dominique du couvent des Dominicaines de Pensier (Suisse), le Calvaire du Couvent<br />

du Bon-Pasteur (Saint-Martin-d’Hères), la Jeanne d’Arc en tenue de guerre de Souain.<br />

Pour r<strong>et</strong>irée que la vie fût au Mesnil-Saint-Loup, n’allons donc pas nous imaginer Charlier manquant<br />

d’ouvrage <strong>et</strong> vivant r<strong>et</strong>ranché du monde. Pour donner une idée de sa vie <strong>et</strong> de son activité artistique à<br />

l’époque qui précéda la seconde guerre mondiale, prenons seulement la période suivante, des années<br />

1932 à 1938, qui s’ouvre avec le grand ensemble sculptural dans l’église d’Audincourt. Outre les cinq<br />

sculptures monumentales destinées à c<strong>et</strong>te église, Charlier travailla dans le même temps aux chantiers<br />

suivants :<br />

<strong>–</strong> entre 1932 <strong>et</strong> 1934, les chapiteaux <strong>et</strong> les corbeaux polychromes de l’église Saint-Claude la<br />

Colombière à Paray-le-Monial (il fallut donc qu’il se rende sur place),<br />

<strong>–</strong> en 1933 : la peinture d’une fresque sur les encycliques sociales, dans l’église du Saint-Esprit à<br />

Paris (donc un nouveau voyage à l’extérieur), le gisant de Dom Géranguer pour l’abbaye de Solesmes,<br />

<strong>et</strong> la Vierge Stella Maris pour l’abbaye Saint-André de Lophem à Bruges (Belgique),<br />

<strong>–</strong> en 1934 : le maître-autel <strong>et</strong> la statue du Sacré-Cœur pour la chapelle du Séminaire de Voreppe,<br />

<strong>–</strong> en 1936 : la croix tombale de Charles Péguy, le monumental Sacré-Cœur en majesté de l’église du<br />

Saint-Esprit à Anvers (Belgique), un bas-relief de sainte Jeanne d’Arc pour la chapelle du château de<br />

Clairoix, <strong>et</strong> une Vierge en bois polychrome,<br />

<strong>–</strong> en 1937, le Crucifix de l’église du Prieuré Saint-Benoît de l’Haÿ-les-Roses, la Vierge à l’Enfant de<br />

l’église du Saint-Esprit à Anvers,<br />

<strong>–</strong> en 1938 le saint Stanislas Kotska de l’école Saint-Stanislas de Nantes, la Vierge à l’Enfant de la<br />

façade de l’église Notre-Dame des Trévois à Troyes ainsi que le Crucifix de l’autel, le bas-relief du<br />

Christ Ressuscitant pour un tombeau dans le cim<strong>et</strong>ière de Troyes, <strong>et</strong> un saint Joseph pour l’église du<br />

Sacré-Cœur de Dijon.<br />

En considérant que chaque chapiteau de Paray-le-Monial constitue à lui seul une sculpture à part,<br />

nous dénombrons donc une quarantaine de sculptures monumentales, toutes en taille directe dans la<br />

pierre excepté cinq en bois, exécutées en l’espace de six années seulement. En outre, il faut ajouter<br />

beaucoup d’autres activités à c<strong>et</strong>te liste déjà impressionnante : des conférences à Paris rue de Babylone<br />

chez une amie, la Baronne Cochin, qui tenait un cercle littéraire où Charlier intervenait (ainsi par<br />

exemple en janvier 1932) ; en 1934, la publication dans le Bull<strong>et</strong>in des Missions de l’abbaye Saint-<br />

André de Bruges de son premier Essai sur le fondement des arts plastiques : Art <strong>et</strong> missions, un long<br />

travail de réflexion très documenté dont Claudel fit l’éloge dans ses Positions <strong>et</strong> propositions ; de 1935 à<br />

1938 : plusieurs autres articles dans différentes revues (l’Art Sacré, l’Artisan liturgique, Echanges <strong>et</strong><br />

Recherches, Revue agricole <strong>et</strong> rurale…) parmi lesquels un compte rendu, en juill<strong>et</strong> 1935, de l’exposition<br />

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