De l'éphémère au permanent - EPFL
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les techniques de communication<br />
La manière de communiquer est <strong>au</strong>ssi un des points essentiel mit en évidence<br />
par l’URD. Les technologies et l’apparence des organisations<br />
peuvent nuire à la communication. Il f<strong>au</strong>t installer un climat de dialogue<br />
entre les organisations et les populations locales. Une trop grande sophistication<br />
des réunions ou des moyens technologiques utilisés (téléphone<br />
satellite, GPS, ordinateur) peuvent impressionner et décourager les populations<br />
locales à donner leur opinon.<br />
Les connaissances locales sont cruciales pour les différentes phases du<br />
projet, que ce soit dans l’identification des besoins, la priorisation des objectifs<br />
ou la réalisation des objectifs.<br />
Le processus participatif décrit par l’URD se révèle être un processus qui<br />
pour fonctionner nécessite une adaptation constante, les besoins et priorités<br />
des sinistres évoluant avec le temps. Il est donc difficile, voire impossible<br />
d’avoir une solution unique adaptable à toutes les situations.<br />
Un aspect important de la participation est le partage avec la culture locale.<br />
En effet c’est la population qui sera le plus à même de connaître ses besoins<br />
ainsi que son territoire.<br />
« Pour mettre en place ses activités dans les camps de réfugiés ou<br />
dans les zones de reconstruction, le personnel humanitaire peut<br />
protéger les réfugiés en engageant un processus participatif à tous<br />
les nive<strong>au</strong>x de gestion, de la planification à la mise en œuvre des<br />
programmes d’assistance. Les réfugiés connaîtront ainsi mieux<br />
leurs lois et leurs propres commun<strong>au</strong>tés. Ce processus peut <strong>au</strong>ssi<br />
créer un sentiment de confiance mutuelle. Au final, le personnel<br />
humanitaire <strong>au</strong>ra un meilleur et plus riche accès à la population des<br />
réfugiés.»<br />
(Protect Refugees : Field guide for NGOs, publié conjointement par le HCR et des ONG partenaires, matériel<br />
de formation pour le Reach Out – Refugee Protection Training project.)<br />
La participation est donc une notion complexe dans laquelle be<strong>au</strong>coup de<br />
facteurs sont à prendre en compte. Il est nécessaire d’inst<strong>au</strong>rer un dialogue<br />
entre les organisations et les commun<strong>au</strong>tés locales. Chacunes des<br />
parties doivent se mettre sur un pied d’égalité afin d’établir une plate forme<br />
d’échange dans laquelle chacunes puissent apprendre de l’<strong>au</strong>tre. Cet aspect<br />
est très important car les projets qui fonctionnent le mieux sont ceux<br />
où ce travail à été fait.<br />
«Très peu d’ONG nous demandent ce que nous voulons faire…<br />
Nous avons une vision à long terme et ils n’arrivent pas à voir plus<br />
loin que douze ou même six mois… On était juste censés être là<br />
un an ! Quand vont-ils nous laisser faire quelque chose par nousmêmes<br />
? Nous sommes là depuis 1993 !»<br />
(Réfugié du Sierra Leone vivant dans le camp de réfugiés d’Albadaria, Guinée Forestière)<br />
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Le processus participatif