Centre de Recherche en Archéologie Archéosciences Histoire

Projet 2012 - 2015
ÉQUIPE 3 Thème4. - Modélisation
Coordination : D. Marguerie (CNRS)
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CReAAH - octobre 2010
La quantité de données issues des référentiels archéologiques et actuels, nécessite le développement d’outils
de modélisation. En effet, la modélisation (construction des modèles mathématiques) devient aujourd’hui un
outil indispensable de notre travail scientifique et permet d’aborder de nouvelles thématiques qui se révélaient
très complexes il y a seulement quelques années. De plus, le développement d’outils de géo-référencement
autorise la constitution de modèles spatialisés. Les activités de ce thème intéresseront :
• les histoires de la végétation régionale et les schémas chronostratigraphiques associés,
• la reconstruction des végétations, des climats et des paysages,
• la simulation numérique du fonctionnement des structures de combustion archéologiques.
Dynamiques des végétations régionales
Dans le Bassin parisien, le Massif armoricain et le Périgord, les grandes étapes de l’histoire de la végétation du
Tardiglaciaire à l’Holocène récent (palynozones définies par leurs taxons prédominants, l’apparition/diffusion
des principales essences, des limites chronologiques) sont en cours de définition. Un effort tout particulier
doit être porté, ces prochaines années, dans l’Ouest sur l’histoire de la végétation tardiglaciaire notamment.
Reconstruction quantitative du couvert végétal passé, des climats et des paysages
Notre appartenance aux réseaux internationaux NordForsk POLLANDCAL (Pollen Landscape Calibration) puis
LANDCLIM (LAND cover-CLIMate Interactions en Europe du Nord-Ouest) nous a déjà conduits à initier les premiers
projets en matière de reconstructions paysagère et climatique. Réciproquement, le réseau parcellaire bocager
breton a fait l’objet de ces premiers travaux ainsi que les enregistrements polliniques du Bassin parisien.
Nous programmons à court et moyen terme de nouveaux travaux sur la modélisation de l'information pollinique
(relation pluie pollinique/végétation), selon le modèle REVEALS mis à disposition par POLLANDCAL, sur les
enregistrements « fossiles » dans les paysages culturels parcellisés et dans les milieux forestiers (projets
Brocéliande et ArchiMed). De même, la modélisation paléoclimatique des données polliniques faisant appel
aux modèles dynamiques de la végétation et à leur validation par le modèle climatique RCA3 (LANDCLIM) sera
poursuivie dans le Bassin parisien et débutera dans le Massif armoricain.
De telles avancées méthodologiques sur l’exploitation numérique des données polliniques bénéficient
grandement de la modélisation des données chronologiques par statistique Bayésienne (RenDateModel / Ph.
Lanos, Ph. Dufresne - UMR 5060 IRAMAT). Le principal intérêt de l’application bayésienne est en l’occurrence
l’amélioration de la précision chronologique des enregistrements, la quantification du temps (durées des
phénomènes) et l’estimation du temps de propagation des phénomènes, toutes données indispensables pour
discuter des aspects spatio-temporels en paléoenvironnement.
ARPHYMAT : simulation numérique du fonctionnement des structures de combustion archéologiques
Le programme de modélisation ARPHYMAT mené entre les UMR 6566 CReAAH, l'UMR 6626 Institut de Physique
(R. Delannay) et l'UMR 6074 IRISA (J. Erhel, E. Canot, M. Muhieddine) numérise les processus physico-chimiques
qui interviennent lors du fonctionnement des structures de combustion de façon à mieux comprendre leur
fonction et leur activité dans le passé. Il comprend à la fois une analyse de sites archéologiques, une étude
physique expérimentale et une modélisation numérique. L’expérimentation vise à mesurer le comportement
physique des milieux poreux soumis à une chaleur intense. La modélisation vise à simuler ce comportement.
Les deux études menées conjointement permettent de valider le modèle numérique par des mesures en
milieu contrôlé, de confronter les résultats à des expériences de terrain, d’analyser l’influence des différents
paramètres et de comprendre l’évolution des sites archéologiques. Au cours du quadriennal 2012-15, nous
souhaitons que la modélisation actuelle devienne encore plus proche de la réalité en permettant de mieux
reproduire les phénomènes physiques observés ainsi que les formes archéologiques des différents types de
structures (foyers et fours) que nous rencontrons tout au long du processus de maîtrise de l’énergie thermique.