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Chapitre 26
Quand nous arrivons chez moi, je me sens encore dans un état second. Damien m’a autorisé à retirer le
petit œuf magique, mais interdit de croiser les jambes dans la voiture. Cette position, les vibrations, le
châtiment très spécial que me réserve mon amant… je suis au bord de l’orgasme à chaque coup de frein
ou changement de régime du moteur.
Il se gare d’une main experte puis coupe les gaz, mais reste dans la voiture, pour une raison que je ne
m’explique pas. Un peu angoissée, je lui chuchote :
– Vous montez, hein ?
C’est peut-être ça, la punition. Il ne va pas me toucher, me dis-je horrifiée. Un éclair prédateur
illumine son regard :
– Oui, je viens…
Je pousse un soupir de soulagement, mais mon cœur cesse de battre quand je le vois se pencher et
ramener, de derrière son siège, une fine mallette en cuir, une sorte de serviette mais en plus petit. Un
sourire énigmatique aux lèvres, Damien sort de la voiture, vient m’ouvrir la portière et m’aide à sortir à
mon tour. Tout cela, très formel, très poli, augmente encore ma nervosité.
Qu’est-ce qu’il mijote ? Et que contient cette fichue mallette ?
Ma main tremble quand j’introduis la clé dans la serrure. La proximité de Damien, ses sous-entendus…
Je me sens terriblement fébrile et consciente de mon corps comme jamais. L’excitation, l’impatience et
l’appréhension m’électrisent de la tête aux pieds.
À l’intérieur, je ne sais quelle contenance adopter. Je suis comme une ado qui reçoit un mec chez elle
pour la première fois. Bizarre… Damien est déjà venu ici et on a déjà baisé ensemble !
Jamie étant toujours au spa, nous avons le champ libre. Sans la moindre hésitation, Damien dépose la
mallette sur la table où nous mangeons. Qu’est-ce qu’elle contient ? Pourquoi ne l’ouvre-t-il pas ? Il
m’observe avec une attention si soutenue que je n’ai qu’une envie, fuir son regard dévorant.
Non, je ne craquerai pas. Je reste figée, la tête haute. C’est le jeu, je dois attendre.
La tête un peu penchée, Damien se caresse le menton, à la manière d’un conservateur de musée
examinant une œuvre d’art. Mais quand il se décide enfin à parler, c’est pour me sortir un truc très
prosaïque, bien loin de l’art et de la culture :
– Ôtez votre jupe.
Je baisse la tête pour lui cacher mon sourire.
Je fais glisser la jupe, qui tombe à mes pieds, et je l’enjambe. J’ai gardé mes sandales, Damien ne
m’ayant rien dit à leur sujet.
– Le haut, maintenant.