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Mon regard furibond vire à l’étonnement, quand je le vois décrocher la corde et pénétrer dans le<br />
vestibule plongé dans la pénombre. Après un moment d’hésitation, je lui emboîte le pas. Il remet la corde<br />
en pla<strong>ce</strong> et s’assoit sur une banquette de velours. Sans le moindre début d’excuse, comme si le monde<br />
entier lui appartenait, il tapote la pla<strong>ce</strong> à côté de lui. J’ai mal <strong>au</strong>x pieds, et la tête qui tourne, alors je<br />
m’assois sans discuter.<br />
– Allez-y, ôtez vos ch<strong>au</strong>ssures. Non, ne protestez pas. Nous sommes derrière la corde, donc<br />
<strong>of</strong>ficiellement nous avons quitté la fête. Vous n’enfreignez <strong>au</strong>cune règle.<br />
Il m’adresse un grand sourire, que je lui retourne sans réfléchir.<br />
– Tournez-vous un peu vers moi, m’ordonne-t-il. Posez vos pieds sur mes genoux.<br />
La Nikki-en-société protesterait, je le sais, mais je fais <strong>ce</strong> qu’il me dit.<br />
– Fermez les yeux. Détendez-vous.<br />
Pendant un instant, il ne se passe rien. Je commen<strong>ce</strong> à me dire qu’il se fout de moi. Soudain, il me<br />
caresse la plante des pieds. Je me cambre, surprise et ravie. Son toucher est <strong>au</strong>ssi léger qu’une plume. Il<br />
me chatouille presque et, quand il recommen<strong>ce</strong>, un souffle m’échappe, fébrile. Tout mon corps se raidit,<br />
je focalise mon attention sur ses caresses, des ondes de plaisir me traversent… Je suis très excitée.<br />
J’agrippe le bord du banc, la tête penchée en arrière. Quelques boucles me frôlent la nuque. La<br />
combinaison de <strong>ce</strong>s sensations – la caresse sur mes pieds, le frôlement doux de mes cheveux – est<br />
irrésistible. La tête me tourne, mais plus à c<strong>au</strong>se du champagne, <strong>ce</strong>tte fois.<br />
Damien <strong>au</strong>gmente la pression ; ses pou<strong>ce</strong>s chassent la douleur, puis frôlent dou<strong>ce</strong>ment les endroits<br />
sensibles que mes ch<strong>au</strong>ssures ont blessés. C’est lent, intime… Et terriblement troublant.<br />
Je halète en sentant un petit nœud de panique se délier dans mon estomac. J’ai baissé la garde. Ça va<br />
trop loin, c’est de ma f<strong>au</strong>te. Je m’approche dangereusement de <strong>ce</strong>tte limite que je m’étais juré de ne<br />
jamais franchir. Vais-je avoir la for<strong>ce</strong> de mettre un terme à tout <strong>ce</strong>ci ?<br />
– Maintenant… me dit-il.<br />
J’ouvre les yeux, perdue. La vision de Damien plongé dans un pr<strong>of</strong>ond ravissement m’amène <strong>au</strong> bord<br />
de l’orgasme.<br />
– Je vais vous embrasser, Nikki…<br />
Je n’ai pas le temps d’assimiler <strong>ce</strong> qu’il vient de me dire, que sa p<strong>au</strong>me est déjà plaquée sur ma nuque.<br />
Il a changé nos positions respectives : maintenant, mes cuisses reposent sur ses genoux. Nous sommes<br />
presque collés l’un à l’<strong>au</strong>tre. Penché <strong>au</strong>-dessus de moi, il pose ses lèvres sur les miennes. Je suis frappée<br />
par sa dou<strong>ce</strong>ur, par sa fermeté <strong>au</strong>ssi. Il a pris les choses en main. Il exige. Il obtient <strong>ce</strong> qu’il veut, par<strong>ce</strong><br />
que je m’empresse de céder. Je m’entends gémir… il en pr<strong>of</strong>ite pour plonger sa langue dans ma bouche.<br />
Comme il embrasse divinement bien, je m’abandonne <strong>au</strong> plaisir de l’instant. Tiens, j’agrippe à pleines<br />
mains sa chemise et ses cheveux… Des cheveux doux, épais, que j’enroule <strong>au</strong>tour de mes doigts pour<br />
attirer encore plus fort sa bouche contre la mienne. Je veux me perdre dans <strong>ce</strong> baiser. Je veux laisser<br />
gronder le feu qui se répand dans tout mon corps. Un feu qui va sans doute me consumer… Après avoir<br />
été carbonisée par le contact de Damien Stark, je renaîtrai alors de mes <strong>ce</strong>ndres, tel le phénix.<br />
Sa langue caresse la mienne, envoyant crépiter en moi des étin<strong>ce</strong>lles de volupté. Déjà sensibilisée à<br />
l’extrême par la proximité de <strong>ce</strong>t homme, ma pe<strong>au</strong> se mue en un véritable instrument de torture : l’absen<strong>ce</strong><br />
de contact avec lui m’est presque insupportable. Un besoin douloureux naît et croît entre mes cuisses. Je<br />
serre les jambes, pour me protéger, pour tenter d’enrayer <strong>ce</strong>tte soif.<br />
Stark grogne et m’attire dans ses bras. Il pose une main sur ma hanche, remonte jusqu’à mon<br />
entrejambe, me caresse à travers le doux tissu de ma jupe. Excitée et nerveuse, je me tends mais ne le<br />
repousse pas. Tout mon corps pulse, mon clitoris palpite et j’attends la délivran<strong>ce</strong>. Je te veux, Damien…<br />
Sa chair est dure contre la mienne. Il me serre si fort… Notre baiser devient fougueux. Sa main<br />
des<strong>ce</strong>nd vers mon sexe avec une lenteur qui me rend folle. Je remue un peu, mais notre position est<br />
inconfortable et l’une de mes jambes glisse. À l’instant où je plante mon talon <strong>au</strong> sol pour conserver mon