Etude de mod`eles de fermeture au second ordre et contribution `a ...
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12 CHAPITRE 1. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE<br />
1.4.2.2 La partie lente <strong>de</strong> la pression-déformation<br />
Nous allons maintenant discuter la partie lente <strong>de</strong> la corrélation entre pression <strong>et</strong> déformation.<br />
ne dépend pas explicitement du gradient <strong>de</strong> la vitesse moyenne. Ceci<br />
Par sa définition (1.22),φs ij<br />
indique que ce terme peut être étudié dans un écoulement à vitesse moyenne uniforme avec <strong>de</strong>s<br />
implications pour la situation générale. Afin <strong>de</strong> déterminer la liste <strong>de</strong>s arguments <strong>de</strong> la fonctionφs ij ,<br />
Rotta [29] invoque <strong>de</strong>s arguments physiques <strong>et</strong> l’analyse dimensionnelle. Lumley [15] considère<br />
une turbulence homogène en l’absence <strong>de</strong>s gradients <strong>de</strong> vitesse moyenne, où l’équation pour la<br />
tension <strong>de</strong> Reynolds s’écrit:<br />
dtu ′ i u′ j<br />
1<br />
=<br />
ρ p′<br />
<br />
u ′ i,j +u′ <br />
−εij , (1.31)<br />
j,i<br />
la corrélation entre pression <strong>et</strong> déformation traduisant exclusivement un eff<strong>et</strong> lent. Le <strong>de</strong>uxième<br />
terme du <strong>second</strong> membre est la dissipation, qui est définie dans un écoulement incompressible par<br />
εij = 2νu ′ i,k u′ j,k . (1.32)<br />
Lumley propose <strong>de</strong> regrouper la partie déviatrice <strong>de</strong> la dissipation avec la partie lente <strong>de</strong> la pressiondéformation<br />
Πs ij = 1/ρp′ (u ′ i,j +u′ j,i ) −(εij −2/3δijε) (où Πs ij ≡φsij +φsji ), ce qui donne la relation<br />
suivante:<br />
dtu ′ iu′ j = Πs 2<br />
ij −<br />
3 δijε , (1.33)<br />
oùε≡εii est la dissipation <strong>de</strong> l’énergie cinétique turbulente. En considérant (1.33) comme une<br />
équation pour Πs ij , c<strong>et</strong>te corrélation est visiblement une fonctionelle <strong>de</strong> la tension <strong>de</strong> Reynolds <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> la trace <strong>de</strong> la dissipation. En négligeant une fois <strong>de</strong> plus l’eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> mémoire, la relation suivante<br />
est obtenue:<br />
Π s ij =ε · Aij (b ′ mn,Rel), Rel ≡ k2<br />
, (1.34)<br />
εν<br />
où Aij est une fonction tensorielle isotrope d’<strong>ordre</strong> <strong>de</strong>ux dont la forme générale s’écrit [15]:<br />
Aij =a0b ′ ij +a1<br />
<br />
b ′ ik b′ kj<br />
<br />
1 ′<br />
− δijII<br />
3<br />
. (1.35)<br />
Les coefficientsai sont en général <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong>s invariants II ′ <strong>et</strong> III ′ <strong>et</strong> du nombre <strong>de</strong> Reynolds<br />
Rel. A partir <strong>de</strong>s relations (1.34) <strong>et</strong> (1.35), un grand nombre <strong>de</strong> modèles <strong>de</strong> complexités différentes<br />
a été publié:<br />
• Par l’interprétation physique <strong>de</strong> l’interaction entre <strong>de</strong>ux éléments d’un flui<strong>de</strong> turbulent, Rotta<br />
[29] a déduit un modèle qui représente le r<strong>et</strong>our à l’isotropie graduel d’un champ turbulent<br />
initialement non-isotrope. Ce modèle est équivalent à la partie linéaire <strong>de</strong> la forme générale<br />
(1.35) avec un coefficient constant. C<strong>et</strong>te même expression a été reprise dans la <strong>ferm<strong>et</strong>ure</strong><br />
LRR.<br />
• En tenant compte <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> réalisabilité, Lumley [15] propose un modèle linéaire<br />
(a1 = 0) qui fait intervenir les invariants du tenseur. Il introduit également une dépendance<br />
par rapport <strong>au</strong> nombre <strong>de</strong> Reynolds afin <strong>de</strong> modéliser l’absence du processus d’isotropisation<br />
quand la turbulence a décru presque entièrement. Leur propre série <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> ce<br />
mécanisme a motivé Choi <strong>et</strong> Lumley (cf. [64]) pour inclure les termes quadratiques <strong>de</strong> la<br />
relation (1.35) dans leur modèle afin <strong>de</strong> pouvoir tenir compte du fait que la topologie du<br />
r<strong>et</strong>our à l’isotropie est distincte selon le signe <strong>de</strong> l’invariant III ′ <strong>de</strong> l’anisotropie.<br />
• La partie lente du modèle FLT est également d’<strong>ordre</strong> quadratique. Les fonctionsa0 <strong>et</strong>a1<br />
sont construites afin d’assurer un comportement asymptotiquement correct, en s’approchant<br />
d’une paroi, où Πs ij <strong>de</strong>vient nul.