Etude de mod`eles de fermeture au second ordre et contribution `a ...
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20 CHAPITRE 1. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE<br />
ce qui est une opération exacte dans un écoulement homogène. La partie dilatationnelle est<br />
i<strong>de</strong>ntiquement nulle dans le cas incompressible; en général elle est non-négative. La représentation<br />
du termeεd dans le cadre d’un modèle du <strong>second</strong> <strong>ordre</strong> a été l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> différentes étu<strong>de</strong>s, parmi<br />
lesquelles on discutera les suivantes:<br />
• Dans une approche phénoménologique, El-Baz <strong>et</strong> L<strong>au</strong>n<strong>de</strong>r [46] proposent <strong>de</strong> modéliser l’influence<br />
<strong>de</strong> la dissipation dilatationnelle par une modification du terme <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction dans<br />
l’équation (1.57), en écrivant<br />
Cε2 = Cε2) inc<br />
1 + 1.6 M 2 t<br />
, (1.64)<br />
où Cε2) inc correspond à la valeur utilisée dans un écoulement incompressible. L’équation<br />
ainsi modifiée est donc utilisée pour déterminer la dissipation totale (symboliquement:ε =<br />
ε (ρv) ).<br />
• Sarkar <strong>et</strong> al. [44] montrent que, dans leur DNS <strong>de</strong> décroissance isotrope, la partie solénoïdale<br />
<strong>de</strong> la dissipationεs n’est pas affectée par la variation du nombre <strong>de</strong> Mach turbulent. Ils supposent<br />
donc qu’une équation standard <strong>de</strong> la forme (1.57) peut être utilisée pour déterminer<br />
celle-ci, ce qui peut être écrit symboliquement parεs =ε (ρv) . Le modèle <strong>de</strong> Zeman présenté<br />
dans le paragraphe suivant implique une relation équivalente pourεs.<br />
Afin <strong>de</strong> déterminer le termeεd, Sarkar <strong>et</strong> al. se basent sur la décomposition du champ <strong>de</strong> pression<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> la vitesse introduite par Erlebacher <strong>et</strong> al. [77], où la première partieu I <strong>et</strong>p I est régie<br />
par les équations incompressibles <strong>et</strong> la partie compressible est définie par la différence avec<br />
l’ensemble <strong>de</strong>s équations compressibles. Utilisant une troncature du système valable pour<br />
<strong>de</strong>s nombres <strong>de</strong> Mach faibles, Sarkar <strong>et</strong> al. montrent que le mo<strong>de</strong> compressible évolue be<strong>au</strong>coup<br />
plus rapi<strong>de</strong>ment que le mo<strong>de</strong> incompressible, ce qui implique un équilibre acoustique.<br />
La valeur <strong>de</strong>s variables associée à c<strong>et</strong> état d’équilibre correspond à une équipartition entre<br />
l’énergie cinétique <strong>et</strong> potentielle du mo<strong>de</strong> compressible. Tenant compte <strong>de</strong> l’équipartition,<br />
qui est confirmée dans leur DNS <strong>de</strong> décroissance isotrope, Sarkar <strong>et</strong> al. proposent le modèle<br />
suivant pour la dissipation compressible:<br />
εd =εs<br />
<br />
α1 M 2 t + O M 4 t<br />
, (1.65)<br />
où le terme en puissance quatre du Mach turbulent est négligé. La constanteα1 était d’abord<br />
calibrée par référence <strong>au</strong>x résultats <strong>de</strong>s DNS <strong>de</strong> décroissance isotrope. Par la suite, la valeur a<br />
été modifiée àα1 = 0.5 par Sarkar <strong>et</strong> al. [45] <strong>au</strong> vu <strong>de</strong>s résultats sur le cisaillement homogène.<br />
• Quand la vitesse instantanée <strong>de</strong> l’écoulement dépasse localement la vitesse du son, un choc<br />
peut se former. La formation <strong>de</strong>s chocs instationnaires, dits shockl<strong>et</strong>s, a été observée dans les<br />
simulations directes bi- <strong>et</strong> tridimensionnelles avec <strong>et</strong> sans cisaillement moyen [47, 78] ainsi<br />
que dans une couche <strong>de</strong> mélange [13]. Dans les expériences, par contre, ces événements n’ont<br />
pu être confirmés avec certitu<strong>de</strong> [79, 80]. Zeman [76] invoque une dissipation supplémentaire<br />
créée par les tourbillons qui passent à travers <strong>de</strong>s shockl<strong>et</strong>s. Les tourbillons sont soumis à<br />
une réduction <strong>de</strong> taille dans la direction perpendiculaire à l’orientation du shockl<strong>et</strong>. C<strong>et</strong>te<br />
réduction en taille est relativement localisée <strong>et</strong> associée <strong>au</strong>x p<strong>et</strong>ites échelles, puisque les shockl<strong>et</strong>s<br />
sont fins par rapport <strong>au</strong>x gran<strong>de</strong>s structures [81]. Il s’agit donc d’un <strong>au</strong>tre mécanisme<br />
<strong>de</strong> casca<strong>de</strong> directe qui s’ajoute à la casca<strong>de</strong> habituelle.<br />
Zeman exprime la dissipation dilatationnelle, instantanée par les conditions <strong>de</strong> s<strong>au</strong>t à travers<br />
un shockl<strong>et</strong> en fonction <strong>de</strong> la probabilité d’apparition <strong>de</strong> vitesse supersonique. Il paramétrise<br />
la distribution <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> probabilité (ddp) d’une forme prescrite par le nombre <strong>de</strong> Mach<br />
turbulent qui donne la variance. Le modèle <strong>de</strong> Zeman s’écrit:<br />
εd =εs ·cd ·F (Mt) , (1.66)