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Livre-objet du 40e anniversaire - Gymnase du Soir

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Pierre-Yves MEYLAN<br />

De l’employé de banque au directeur de collège, un parcours<br />

singulièrement cohérent.<br />

1 9 7 0<br />

« Une véritable école de formation continue, une école de volonté »<br />

Printemps 1972, je passe la partie écrite de l’examen de maturité commerciale tout en travaillant à mitemps<br />

dans une banque lausannoise. En automne, je réalise l’objectif que je me suis fixé en m’inscrivant à<br />

l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales de l’Université de Lausanne comme auditeur, puis, dès le printemps<br />

1973, maturité commerciale en poche, en qualité d’étudiant régulier. Parallèlement à mes études,<br />

j’enseigne alors dans une école privée les branches commerciales. En 1975, porteur d’une licence en<br />

économie mention «gestion d’entreprise», je reste une année dans le monde académique en tant<br />

qu’assistant de comptabilité générale et analytique. J’ai dès lors l’occasion de dispenser un cours<br />

d’intro<strong>du</strong>ction à la comptabilité générale aux actuaires et d’assurer les séances de travaux pratiques aux<br />

étudiants de première année. En 1976, j’entre à l’Ecole Professionnelle Commerciale de Lausanne. En<br />

1977, j’obtiens le brevet d’aptitude pour l’enseignement. En 1978, le Collège d’Echallens m’offre un poste<br />

de maître de mathématiques, branches commerciales, géographie et histoire. Depuis 1985, j’assume la<br />

direction de cette institution qui accueille plus de 800 élèves secondaires <strong>du</strong> Gros-de-Vaud et emploie<br />

quelque nonante-cinq maîtres.<br />

Le <strong>Gymnase</strong> <strong>du</strong> <strong>Soir</strong>: trois petites années dans mon cursus, mais trois belles années. De nombreux souvenirs<br />

égrènent bien sûr cette période qui m’a apporté un enrichissement personnel important. Richesse de<br />

l’expérience d’abord: les quelques jeunes, parmi lesquels j’étais, côtoyaient chaque soir des condisciples<br />

de 30, 40, 50 ans, voire plus âgés, qui assumaient déjà des responsabilités professionnelles. Richesse<br />

surtout de la diversité: le retraité, l’infirmière, l’é<strong>du</strong>catrice, le comptable, le chef de gare et quelques<br />

employés de commerce ou de banque, une ou deux mères au foyer. Voilà l’équipage qui, quatre soirs par<br />

semaine, se retrouvait à La Cité pour y suivre des cours, par plaisir, curiosité intellectuelle ou intérêt<br />

professionnel. Les leçons se déroulaient dans une atmosphère d’émulation réciproque, d’entraide et de<br />

solidarité. Le <strong>Gymnase</strong> <strong>du</strong> <strong>Soir</strong> s’est avéré une véritable école de formation continue, une école de volonté<br />

également, car cumuler études et activité professionnelle à temps partiel ou à plein temps, exige un<br />

investissement personnel important et une grande motivation. Cela n’allait pas de soi pour chacun d’entre<br />

nous. Quelques défections devaient d’ailleurs le confirmer.<br />

Arrivant de Payerne pour m’installer à Lausanne, mon entrée au <strong>Gymnase</strong> <strong>du</strong> <strong>Soir</strong> a coïncidé avec le début<br />

de mon indépendance financière et personnelle. J’ai ainsi appris, à 19 ans, à organiser et concilier études<br />

et activité professionnelle. Le matin, je travaillais dans une banque lausannoise de 7h30 à midi, puis<br />

partageais un repas avec mes collègues. Ensuite, je regagnais l’appartement que j’occupais à Pully avec<br />

deux camarades d’études. Je consacrais mon après-midi à la préparation et à la révision de mes cours. Le<br />

soir, retour à Lausanne pour suivre les cours <strong>du</strong> <strong>Gymnase</strong>. Heureuse période qui me laisse le souvenir<br />

agréable d’une marginalité voulue. Régime certes exigeant, mais passionnant.

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