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Habitats forestiers.pdf - Index of

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La végétation, par son caractère intégrateur (synthétisant les conditions de milieux et le fonctionnement du<br />

système) est considérée comme le meilleur indicateur de tel ou tel habitat et permet donc de l’identifier.<br />

La végétation se traduit sur le terrain par des communautés végétales qui sont à la base de la définition des unités<br />

de la classification phytosociologique : associations végétales ou alliances.<br />

Types d’habitat<br />

L’étude de divers habitats déclinés présentant des caractéristiques proches, dans une région donnée, permet de définir<br />

des types d’habitats.<br />

Le type d’habitat est donc défini dans une typologie descriptive fournissant des caractères diagnostiques (floristiques,<br />

stationnels…) opérationnels pour son identification.<br />

Dans des cas difficiles (zones de transition entre deux habitats…) des hésitations peuvent très souvent être levées<br />

par l’utilisation d’une ou plusieurs variables du milieu données dans les caractères stationnels de chaque type<br />

d’habitat élémentaire, comme par exemple la forme d’humus, l’état d’engorgement du sol…<br />

Pour chaque type d’habitat, il existe, avec la description des associations végétales, des données sur le fonctionnement, la<br />

dynamique et l’historique (évolution des pratiques liées à l’homme) des écosystèmes correspondants, permettant<br />

d’élaborer des règles de gestion.<br />

Les habitats retenus<br />

La rédaction des « Cahiers d’habitats » des milieux <strong>forestiers</strong> concerne les « forêts (sub)naturelles d’essences<br />

indigènes à l’état de futaies avec sous-bois typique, répondant aux critères suivants : rares ou résiduelles, et/ou<br />

hébergeant des espèces d’intérêt communautaires » (directive 92/43/CEE, modifiée le 27 octobre 1997).<br />

Le Manuel d’interprétation des habitats de l’Union européenne mentionne les critères additionnels suivants :<br />

« forêts composées d’espèces indigènes, forêts présentant un degré élevé de naturalité, forêts de grands arbres et<br />

en futaie, présence de vieux arbres et de bois morts, forêts constituant un échantillon représentatif, forêts avec une<br />

gestion soutenable et continue pendant une période significative ».<br />

État à privilégier - état de conservation favorable<br />

L’état de conservation de l’habitat peut présenter divers degrés. Les états ont été distingués en deux catégories :<br />

« états à privilégier » et « autres états observables ».<br />

Lorsque le gestionnaire constate que l’habitat se présente dans un des états à privilégier, les mesures de gestion<br />

appliquées devront entretenir cet état et le maintenir.<br />

Si l’habitat observé se présente dans un des « autres états observables », le gestionnaire devra veiller au minimum<br />

au maintien de cet état, notamment des potentialités du milieu (fertilité du sol, réserves hydriques, fonctions écologiques<br />

faune-flore…), et à le faire progresser vers « l’état à privilégier ».<br />

Le fait de pouvoir « progresser » vers un état considéré comme meilleur, de « rester » à un stade favorable ou d’éviter<br />

de « régresser » vers un état moins bien conservé constitue le fondement des Cahiers d’habitats.<br />

L’évolution peut se faire à des échelles de temps variables selon l’état initial observé (phase pionnière forestière,<br />

plantation, etc.).<br />

Les thèmes <strong>forestiers</strong> transversaux<br />

Certains thèmes doivent être présents à l’esprit de tout lecteur d’une fiche d’habitats et de façon systématique :<br />

il s’agit de la conservation des ressources génétiques, de l’enrichissement, de l’équilibre sylvocynégétique,<br />

des techniques d’exploitation, des problèmes de pathologie et de la conservation des habitats associés à la forêt.<br />

Conservation des ressources génétiques<br />

La préservation globale des espèces est à prendre en compte à l’échelle de l’écosystème. En outre, dans certains cas,<br />

la valeur patrimoniale d’une espèce forestière, son caractère original ou son caractère relictuel incitent à une<br />

réflexion pour définir des modes de gestion adaptés respectant le patrimoine génétique que représente l’espèce<br />

considérée.<br />

Le déclin ou la fragilité de certaines espèces ou populations sont liés à des perturbations extérieures variées ou à<br />

des changements de pratiques de gestion. Ces perturbations peuvent se présenter sous différentes formes :<br />

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