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Habitats forestiers.pdf - Index of

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Forêts mixtes de Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris)<br />

Chênaies-ormaies rhénanes<br />

Caractères diagnostiques de l’habitat<br />

Caractéristiques stationnelles<br />

Formation alluviale à bois dur des grands fleuves alpins, dont<br />

les crues se produisent à la fonte des neiges (fin du printemps -<br />

début de l’été).<br />

Le passage des stations à saulaies pionnières aux stations de<br />

chênaie-ormaie peut se réaliser dans les espaces où la violence<br />

des crues diminue, ainsi que leur force érosive (diminution de la<br />

dynamique du fleuve) ; éloignement du fleuve ou d’un bras latéral,<br />

topographie plus ou moins surélevée.<br />

Inondations plus ou moins régulières : crues de quelques jours à<br />

trois mois, d’une hauteur maximale de 2,50 m.<br />

Les matériaux alluviaux sont fréquemment carbonatés.<br />

Variabilité<br />

Dans la plaine d’Alsace, deux secteurs se différencient en fonction<br />

de la nature des alluvions :<br />

- les alluvions très carbonatées, en amont (grande richesse en<br />

espèces calcicoles) et espèces d’altitude fréquentes du fait de<br />

la position sur le pr<strong>of</strong>il en long ;<br />

- les alluvions plus riches en argiles, en limons, voire en sables,<br />

en aval, avec raréfaction des espèces calcicoles et développement<br />

d’espèces recherchant les argiles.<br />

Sur le pr<strong>of</strong>il transversal, intervient la situation topographique<br />

par rapport à la nappe, induisant des variations fortes dans la<br />

durée et la fréquence des crues :<br />

- zones basses pouvant subir encore 20/30 jours par an d’inondation<br />

: « frênaie-ormaie » ;<br />

- zones élevées avec moins de 20 jours de crues par an : « chênaie-ormaie<br />

».<br />

Des variations s’observent ensuite, pour chacune de ces zones,<br />

selon la nature des matériaux alluvionnaires :<br />

- limons plus ou moins pr<strong>of</strong>onds (ex. chênaie-ormaie à<br />

Impatience) ;<br />

- alluvions sablo-limoneuses, limono-sableuses (chênaie-ormaie<br />

à Ail des ours) ;<br />

- sables, graviers…<br />

Physionomie, structure<br />

Strate arborescente caractérisée par une exceptionnelle richesse<br />

en espèces ligneuses (du fait de la présence de calcaire dans les<br />

sols, de l’arrivée d’espèces d’altitude, dont les semences sont<br />

charriées par l’eau, de la mosaïque de phases dynamiques, de la<br />

juxtaposition de conditions hydriques variées) : Chêne pédonculé,<br />

Frêne commun, Orme champêtre, Orme lisse, Érable sycomore,<br />

Peuplier blanc, Tilleul…<br />

On retrouve de nombreuses pionnières (Aulnes, Saule blanc).<br />

Strate arbustive diversifiée, avec des lianes (Lierre, Clématite et<br />

Vigne sauvage).<br />

Strate herbacée très recouvrante mais de composition très différente<br />

selon la variante.<br />

286<br />

Espèces « indicatrices » du type d’habitat<br />

Chêne pédonculé Quercus robur<br />

Frêne commun Fraxinus excelsior<br />

Orme lisse Ulmus laevis<br />

Orme champêtre Ulmus minor<br />

Brachypode des bois Brachypodium sylvaticum<br />

Ail des ours Allium ursinum<br />

Érable sycomore Acer pseudoplatanus<br />

Peuplier blanc Populus alba<br />

Lierre Hedera helix<br />

Clématite vigne blanche Clematis vitalba<br />

Gouet tacheté Arum maculatum<br />

Épiaire des bois Stachys sylvatica<br />

Circée de Paris Circaea lutetiana<br />

Gaillet gratteron Galium aparine<br />

Ortie dioïque Urtica dioica<br />

Prêle d’hiver Equisetum sylvaticum<br />

Confusions possibles avec d’autres habitats<br />

Avec l’ormaie-frênaie à Cerisier à grappes de la dépression<br />

marginale ou des bords de l’Ill, installée dans des lits mineurs de<br />

largeur plus réduite.<br />

Correspondances phytosociologiques<br />

Chênaie-ormaie rhénane ; association : Querco-Ulmetum minoris,<br />

race rhénane.<br />

Forêts alluviales des grands fleuves, à Orme abondant ; sousalliance<br />

: Ulmenion minoris.<br />

Forêts alluviales de l’Europe tempérée ; alliance : Alno incanae.<br />

Dynamique de la végétation<br />

91F0<br />

2<br />

CODE CORINE 44.4<br />

Après destruction de la chênaie-ormaie par une très forte crue,<br />

une saulaie arbustive puis une saulaie-peupleraie noire arborescente<br />

se réinstalle, puis, par exondation en l’absence de grandes<br />

crues, des essences à bois dur (Frêne) se réimplantent et la chênaie-ormaie<br />

peut se reconstituer à partir des stocks de semences<br />

voisins.<br />

En cas de raréfaction des crues, cas le plus fréquent à l’heure<br />

actuelle vu la régularisation des fleuves, la chênaie-ormaie se<br />

dégrade par assèchement vers une ormaie-charmaie (que l’on<br />

trouve parfois déjà à sa périphérie) puis évolue vers une chênaie<br />

pédonculée-charmaie à Primevère élevée et Cerisier à grappes<br />

zonale, beaucoup moins diversifiée en espèces.<br />

La chênaie-ormaie des grands fleuves alpins représente la phase<br />

de maturité forestière la plus élevée pour une forêt alluviale.

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