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Forêts méditerranéennes de Conifères
Pinèdes méditerranéennes de pins
mésogéens endémiques : Pin pignon
Extrait du Manuel d’interprétation
des habitats de l’Union européenne
Version EUR 15-1999
9540 Pinèdes méditerranéennes de Pins mésogéens
endémiques
PAL. CLASS. : 42.8
1) Bois méditerranéens et thermoatlantiques de pins thermophiles,
s’implantant surtout comme étapes de substitution ou
paraclimaciques des forêts des Quercetalia ilicis ou des
Ceratonio-Rhamnetalia. Des plantations anciennes de ces
pins, situées à l’intérieur de leur aire de distribution naturelle,
et accompagnées d’un sous-bois essentiellement similaire à
celui des formations paraclimaciques, sont incluses.
Sous-types :
42.83-Pinèdes de pin parasol.
Forêts méditerranéennes et anciennes plantations naturalisées de
Pinus pinea. Les introductions antiques dans plusieurs régions
rendent souvent difficile la distinction entre les forêts spontanées
et les peuplements d’origine artificielle établis depuis longtemps.
Ces boisements sont donc inclus ici, tandis que les peuplements
récents d’origine artificielle évidente ne le sont pas.
42.833-Pinèdes provençales de pin parasol.
Peuplements de Pinus pinea de Provence, peut-être spontanés
sur les sables côtiers et dans la région des Maures.
42.834-Pinèdes corses de pin parasol.
Peuplements de Pinus pinea du littoral corse, certains peutêtre
d’origine naturelle, en particulier sur les vieilles dunes de
la côte orientale.
2) Végétales : Pinus pinaster ssp. atlantica, Pinus pinaster
ssp. pinaster (= Pinus mesogeensis), Pinus pinea, Pinus halepensis,
Pinus brutia, Pinus mugo, Pinus leucodermis.
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Caractères généraux
La spontanéité du Pin pignon dans la région méditerranéenne
française a été démontrée par Pons (1961) et Triat (1973-1975)
(pollens vieux de 4 000 ans) sur le continent. Par contre en Corse
les rares peuplements seraient issus de plantations issues du
siècle dernier, peuplements se régénérant actuellement sans problème.
Le Pin pignon occupe généralement les plaines littorales et les
collines mésoméditerranéennes assez proches du littoral.
Il est sensible aux basses températures (surtout lorsqu’elles sont
combinées à une certaine humidité). Il recherche le soleil et la
chaleur. Il trouve son optimum sur des terrains sableux et alluviaux.
La phénologie de cette essence est assez curieuse : le
début de la croissance se produit en février avec un démarrage
lié à une température journalière de 9°. La croissance est maximale
en avril-mai. Il présente un arrêt de croissance quand le
déficit hydrique est trop fort (en juillet). La germination et le
développement des semis trouvent les conditions les plus favorables
sur sols profonds et meubles à texture sableuse. La présence
de sel empêche toute germination. La présence de calcaire
limiterait la croissance sans l’inhiber.
Il est impossible de distinguer les peuplements autochtones en
position primaire, des plantations plus ou moins anciennes réalisées
depuis le siècle dernier.
On devra se limiter :
- régionalement :
a) aux peuplements de Camargue et de quelques points de la
côte languedocienne ;
b) aux peuplements varois, littoraux de la dépression permienne,
des parties basses des Maures ;
c) aux peuplements des Alpes-Maritimes, littoraux et des parties
basses intérieures ;
d) aux peuplements plantés de Corse.
Soit les peuplements à moins de 50 km de la mer et à moins de
400 m d’altitude.
Il est nécessaire de distinguer deux grands types d’habitat génériques
pour le Pin pignon :
- les peuplements sur dunes fixées —› cf. Cahiers d’habitats correspondants
(Dunes boisées), il est à noter la confusion dans le
document officiel EUR 15… ;
- les peuplements intérieurs ici seuls concernés.
Le Pin pignon occupe diverses situations qu’il n’est pas possible
de concrétiser par autant de Cahiers d’habitats ; les principaux
peuplements, installés sur substrats siliceux, dolomitiques, calcaires
ou marneux peuvent occuper les végétations potentielles
suivantes :
- du Pin d’Alep (cf. Cahiers d’habitats consacrés à cette essence) ;
- du Chêne-liège (type thermophile) ;
- du Chêne pubescent en mésoméditerranéen inférieur ;
- du Chêne vert sur silice ou dolomie.
Déclinaison en habitats élémentaires
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CODE CORINE 42.8
Nous retiendrons ici deux types d’habitat élémentaire en
essayant de montrer une partie de la variabilité floristique et