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Habitats forestiers.pdf - Index of

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En complément, la conservation des ressources génétiques est aussi le fruit d’une coordination entre recherche<br />

fondamentale et appliquée et objectif de gestion sur le terrain.<br />

Les études menées devraient aboutir à une gestion dynamique de la diversité génétique [en] incluant la compréhension<br />

des mécanismes :<br />

- de maintien et d’évolution de la diversité des populations naturelles et artificielles ;<br />

- de co-évolution entre espèces animales et végétales et leurs parasites ou symbiotes 3.<br />

Un programme national de gestion et de conservation des ressources génétiques des arbres <strong>forestiers</strong> a été mis en<br />

place, piloté par la Commission des ressources génétiques forestières 4.<br />

Plusieurs dispositifs ont déjà été élaborés et mis en œuvre :<br />

- gestion conservatoire in situ du Hêtre (Fagus sylvatica) ;<br />

- gestion conservatoire in situ du Sapin pectiné (Abies alba) ;<br />

- conservation ex situ de l’Orme (Ulmus minor principalement) ;<br />

- conservation intégrée du Merisier (Prunus avium) combinant in situ et ex situ.<br />

D’autres programmes doivent être mis en route et compléteront les réseaux de conservation d’espèces forestières<br />

existant : Chêne sessile (Quercus petraea), Chêne pédonculé (Quercus robur), Chêne pubescent (Quercus pubescens),<br />

Peuplier noir (Populus nigra), Épicéa commun (Picea abies), Pin maritime (Pinus pinaster) et des<br />

sorbiers (Sorbus sp. pl.).<br />

Perturbations et risques naturels<br />

Les habitats <strong>forestiers</strong>, comme tous les habitats naturels, sont soumis aux aléas climatiques et aux risques naturels<br />

(incendies, tempêtes, avalanches…).<br />

À son échelle, l’habitat forestier, suite à une perturbation importante, peut présenter un aspect complètement modifié :<br />

écosystème perturbé, retour à la phase pionnière… On ne pourra « récupérer » aussitôt le sylv<strong>of</strong>aciès d’avant la<br />

perturbation. L’évolution et la maturation se feront au rythme des processus de recolonisation forestière.<br />

Après une forte perturbation (telle une tempête), il est important que l’action humaine ne provoque pas de dégâts<br />

supplémentaires susceptibles de rendre difficile un retour « à la normale » du fonctionnement de l’écosystème.<br />

Ex. : limiter le comblement des ruisseaux, qui freine le bon écoulement des eaux.<br />

L’ensemble des précautions à prendre relève aussi d’impératifs sanitaires, économiques et humains, tout aussi<br />

capitaux pour retrouver un écosystème forestier constitué.<br />

Enrichissement<br />

L’enrichissement est une technique sylvicole reposant sur un ensemble d’actions qui consistent à augmenter dans<br />

un peuplement forestier autochtone, à la faveur de trouées, lignes ou interbandes préalablement ouvertes ou existantes,<br />

le pourcentage des essences qui paraissent les mieux adaptées aux conditions stationnelles en vue d’un ou<br />

de plusieurs objectifs définis.<br />

Les opérations d’enrichissement demandent une réflexion préalable appr<strong>of</strong>ondie, fondée en particulier sur les points<br />

suivants :<br />

- caractère non invasif de l’essence introduite : éviter l’introduction d’essences comme le Mimosa (Acacia<br />

dealbata), le Chêne rouge d’Amérique (Quercus rubra) au caractère envahissant et colonisateur, qui s’étend<br />

facilement dans les localités voisines à partir de son lieu d’introduction ;<br />

- adéquation essence/station : bien analyser les caractéristiques topo-édaphiques et climatiques et les confronter à<br />

l’autécologie de l’essence que l’on souhaite introduire afin de s’assurer de la faisabilité de l’opération ;<br />

- provenance géographique et donc génétique des plants utilisés, afin d’écarter tout problème d’érosion de la diversité<br />

génétique locale.<br />

Préférer les provenances locales de façon à maintenir un pool génétique le plus diversifié possible et éviter une<br />

dérive vers des continuums où la variabilité diminue et s’exprime moins.<br />

Les différentes techniques d’enrichissement feront utilement l’objet d’expérimentations pour cadrer les<br />

possibilités de réalisation, eu égard aux objectifs de conservation des habitats considérés (essences, proportions,<br />

effets seuils, etc.).<br />

(3) Lefort M., Chauvet M., Miteau M., Sontot A., 1998 – La gestion des ressources génétiques en France. Bureau des ressources génétiques. Biotechnol. Agron. Soc. Environ. 2 (1), 19-26.<br />

(4) Commission des ressources génétiques forestières, CEMAGREF, Domaine des Barres, 45290 Nogent-sur-Vernisson.<br />

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