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Habitats forestiers.pdf - Index of

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La pose de drains est par contre à éviter ou à exclure, compte tenu des modifications irréversibles des caractéristiques<br />

de l’habitat qu’elle provoque.<br />

À noter que le défaut d’entretien des prairies conduit à un boisement naturel qui provoque une fermeture rapide du<br />

milieu et rend difficile la restauration de l’habitat initial.<br />

● Plantations multiclonales : aboutit à des mosaïques à l’échelle de la peupleraie et permet de limiter également les<br />

pertes éventuelles liées aux problèmes phytosanitaires inhérents aux plantations monoclonales.<br />

Les vallées sont des complexes souvent remarquables où subsistent quelques habitats et espèces devenus rares.<br />

La gestion des espaces alluviaux nécessite ainsi parfois une intégration de la valeur patrimoniale de certains<br />

milieux. Elle peut conduire, sur des prairies dont la vocation devient le peuplier, à un compromis entre la gestion<br />

des peupliers et la conservation des habitats et espèces.<br />

Les châtaigneraies<br />

La directive « <strong>Habitats</strong> » prend en compte les formations de Châtaignier issues de plantations anciennes.<br />

On les trouvera ainsi essentiellement dans les Cévennes, les Pyrénées orientales, l’est de la région méditerranéenne<br />

française et la Corse. C’est en effet dans ces régions que la culture du Châtaignier remonte parfois jusqu’aux<br />

Romains.<br />

Malgré des périodes florissantes, aujourd’hui la châtaigneraie est à l’abandon, souffre du développement de parasites<br />

et sa conservation se heurte à de nombreuses difficultés.<br />

Au-delà d’un « simple » patrimoine naturel, il s’agit de conserver un patrimoine ethnologique, historique et paysager.<br />

La restauration des châtaigneraies existantes et des différentes pratiques anciennes que l’on souhaite soutenir ne<br />

pourra s’envisager que là où des acteurs sont disposés à les perpétuer.<br />

Ce sont des habitats totalement dépendants des activités humaines, c’est ce qui constitue l’une de leur fragilité.<br />

Il est important de :<br />

- cibler les actions sur les stations où le châtaignier est à sa place écologiquement ;<br />

- faire ressortir des objectifs précis : production de fruits, production de bois, nourriture pour les animaux ;<br />

- limiter le développement des maladies : précautions à prendre lors des travaux de coupes ou d’élagage, réglementations<br />

sur l’écorçage des piquets.<br />

La conservation des châtaigneraies ne doit cependant pas être « passéiste ».<br />

Maintenir et constituer des vergers conservatoires avec des variétés traditionnelles est important, ne serait-ce que<br />

dans une optique génétique.<br />

Cependant, il est nécessaire de réfléchir plus globalement à la (re)dynamisation d’une activité rurale, et de s’orienter<br />

vers des actions et débouchés nouveaux qui soient valorisants pour le Châtaignier, l’aire concernée et les gestionnaires.<br />

Les suberaies (chêne liège)<br />

Une approche assez similaire à celle des châtaigneraies, à la fois écologique et économique, est nécessaire.<br />

Les suberaies reposent sur la présence d’une filière locale qui puisse perpétuer une activité humaine marginale.<br />

Avant toute relance d’une récolte de liège, il est nécessaire de s’appuyer sur une étude précise des possibilités et un<br />

état des lieux. Il est notamment important de s’assurer du « potentiel liège », de l’adaptation des stations, de savoir<br />

s’il s’agit d’un peuplement ayant déjà subi le passage du feu et d’examiner la structure du peuplement, sa densité,<br />

sa composition…<br />

Les tourbières<br />

Seules les tourbières boisées ont été abordées, mais dès lors que le gestionnaire est conduit à gérer une mosaïque<br />

de milieux (tourbières boisées, hauts marais voire bas marais), on parle de complexe tourbeux.<br />

Des précautions indispensables sont à prendre et dans tous les cas, il convient de limiter la pénétration sur le milieu<br />

tourbeux afin d’éviter les méfaits du piétinement.<br />

De par leur fonctionnement, ces biotopes tourbeux sont parfois menacés par les pratiques sur des zones environnantes,<br />

qui entraînent des apports de substances nutritives, des abaissements de la nappe ou plus largement du<br />

niveau d’eau.<br />

Des zones-tampon suffisantes du point de vue écologique pourront être définies pour protéger ces habitats vis-à-vis<br />

des exploitations environnantes et des atteintes qu’elles produisent. Elles englobent les fonctions de zone-tampon<br />

trophique, hydrique ou de défense vis-à-vis d’autres menaces pour la flore et la faune spécifiques du biotope.<br />

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