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Habitats forestiers.pdf - Index of

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Restauration des terrains de montagne (RTM)<br />

Certains habitats seront inclus dans des périmètres RTM. Des travaux exceptionnels de génie civil pourront être<br />

étudiés et réalisés en cas de risques particuliers et de sécurité civile (départ d’avalanches, stabilisation d’éboulis,<br />

correction torrentielle…).<br />

Problèmes phytosanitaires<br />

Entom<strong>of</strong>aune et péd<strong>of</strong>aune font partie intégrante d’un écosystème forestier et participent au bon déroulement des<br />

cycles biologiques. Un certain niveau de parasitisme est donc tout à fait naturel.<br />

Cependant, du fait de conditions climatiques particulières, un peuplement forestier peut être l’objet d’attaques<br />

parasitaires importantes.<br />

Une fois les premiers signes de dépérissement observés, l’alerte est à donner aux personnes compétentes (département<br />

Santé / Forêt du ministère de l’Agriculture et de la Pêche).<br />

Certaines opérations pourront ensuite être envisagées, après analyses appr<strong>of</strong>ondies, pour limiter l’impact de<br />

l’attaque parasitaire.<br />

Ce diagnostic doit être le plus précoce possible, de façon à éviter une intervention trop musclée pour circonscrire<br />

l’attaque parasitaire, comme le serait une exploitation totale de certaines parcelles attaquées et la sortie des bois des<br />

forêts concernées.<br />

<strong>Habitats</strong> associés, préservation des espaces de transition<br />

À l’échelle d’une entité forestière, massif ou propriété, on trouve un grand nombre d’habitats juxtaposés, en<br />

mosaïque plus ou moins complexe, correspondant à plusieurs types d’habitats, <strong>forestiers</strong> ou associés à la forêt.<br />

Les habitats associés sont :<br />

- soit en liaison dynamique avec les habitats <strong>forestiers</strong> sensu stricto : pelouses et prairies encore gérées (espaces pastoraux),<br />

prairies préforestières non gérées (ex. des mégaphorbiaies), fourrés, landes et habitats herbacés<br />

(clairières, lisières : manteaux et ourlets) ;<br />

- soit en mosaïque, sans liaison dynamique avec les milieux <strong>forestiers</strong>, sous forme d’enclaves (ex. d’une mare) ou<br />

de complexes juxtaposés (ex. d’une rivière) mais pouvant présenter des zones de transition. Ils sont toutefois directement<br />

influencés par des apports provenant de la forêt (type litière, exsudat racinaire…).<br />

Ces interfaces jouent souvent un rôle de protection sur chacun des écosystèmes qu’elles séparent : protection contre<br />

le vent, la lumière, création de conditions microclimatiques plus favorables.<br />

Écosystèmes à part entière, ces interfaces constituent des milieux d’une richesse écologique très importante, elles<br />

<strong>of</strong>frent une grande diversité d’alimentation, d’abris et de possibilités de nidification et servent ainsi de refuge à un<br />

grand nombre d’espèces animales, végétales ou fongiques. Parmi ces habitats associés, les plus intéressants sont<br />

ainsi recensés, au même titre que d’autres habitats, dans la directive « <strong>Habitats</strong> », comme les ourlets thermophiles<br />

ou certaines mégaphorbiaies.<br />

Ce sont aussi des zones transitoires et instables, évoluant très rapidement, notamment les lisières de recolonisation<br />

arborées correspondant aux phénomènes d’enfrichement.<br />

Il s’agit donc de préserver à la fois les lisières et la mosaïque d’espaces ouverts et fermés.<br />

D’une manière générale il faut limiter la banalisation de ces écotones, qui résulte :<br />

- de l’abandon des pratiques et de l’évolution vers des fourrés plus pauvres en espèces ;<br />

- de l’usage de désherbants chimiques ou de ralentisseurs de croissance pour les lisières de chemins <strong>forestiers</strong> par<br />

exemple.<br />

Ces préoccupations tendant à la prise en compte des habitats anciens, sont directement liées à l’approche écologique<br />

des paysages et l’intégration d’écosystèmes emboîtés à diverses échelles de perception.<br />

Les actions de gestion dépendent du type de lisière (ex. : forêt-étangs, forêt-agrosystème, lisières internes). Il<br />

pourra s’agir de recépages périodiques pour favoriser un éclairement en bordure de plan d’eau ou la présence<br />

d’espèces particulières (Ranunculus lingua en bord d’étangs, Cypripedium calceolus en forêt…).<br />

Dans le cas de lisières bordant des chemins <strong>forestiers</strong>, longés de fossés parfois, il est préférable d’éviter les entretiens<br />

à l’épareuse et l’utilisation de désherbants si la sécurité routière ne le justifie pas et laisser agir la dynamique<br />

naturelle surtout si la lisière est stable. On pourra tirer pr<strong>of</strong>it alors éventuellement de la venue d’essences intéressantes<br />

économiquement.<br />

Si l’entretien s’avère obligatoire, procéder de préférence par une simple fauche annuelle, si possible tardive pour<br />

permettre aux espèces estivales de terminer leur cycle de végétation.<br />

Le contrôle d’une mosaïque d’habitats et le maintien d’espaces ouverts pourront s’envisager via une pression de<br />

pâturage adaptée. On pourra également recourir à un débroussaillage mécanique ou à la pratique de feux dirigés.<br />

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