DOCUMENT DE SYNTH`ESE - lmpt - Université François Rabelais
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– Soit f = (f23, f31, f12) un vecteur aléatoire. Alors f est un cocycle (resp.<br />
un cobord) de degré 2 de Katok si et seulement si i( f) est un cocycle (resp.<br />
un cobord) de degré 2 de Westman.<br />
– Soit α une fonction aléatoire mesurable définie sur Ω × Z 3 × Z 3 . Alors<br />
c’est un cocycle (resp. un cobord) de degré 2 de Westman si et seulement<br />
si p(α) est un cocycle (resp. un cobord) de degré 2 de Katok.<br />
– Enfin, pour tout cocycle de Katok f de degré 2 on a p ◦ i( f) = f, et pour<br />
tout cocycle de Westman α de degré 2 on a i ◦ p(α) − α est un cobord.<br />
Ce théorème signifie que les applications i et p se factorisent sur les classes<br />
de cohomologie en deux applications bijectives, réciproques l’une de l’autre.<br />
Les définitions des applications i et p passent à tous les degrés k et toutes les<br />
dimensions d, avec k ≤ d. Le cas k ≥ d + 1 est crucial. En effet, comme nous<br />
l’avons remarqué dans l’introduction, la notion de cocycle de Katok n’existe<br />
pas dans ce cas, mais celle de Westman a un sens. Le théorème ci-dessus a une<br />
version dans ce cas :<br />
Théorème (Cartan et Eilenberg). Tout cocycle de Westman de degré k d’une<br />
action de Z d avec k ≥ d + 1 est un cobord.<br />
Dans ces deux théorèmes, les « cochaînes » de transferts sont obtenues par<br />
des formules algébriques, c’est-à-dire sous forme de sommes finies, comme c’est<br />
d’ailleurs le cas pour les applications i et p définies par les formules (28) et (29)<br />
ci-dessus. Ces résultats sont donc valides sur tout espace de fonctions, notamment<br />
sur l’espace des fonctions mesurables sur Ω, les espaces de Lebesgue L p<br />
ou de Lorentz Lp,q, comme sur l’espace des fonctions de classe C ∞ lorsque Ω<br />
est une variété différentiable. Enfin, ces théorèmes sont liés à la structure du<br />
groupe, et sont indépendants de l’action, qui peut avoir un facteur périodique<br />
ou non, peut être libre ou non, ergodique ou non...<br />
Un cas particulier du théorème de Cartan et Eilenberg est celui de la dimension<br />
d = 1; seuls les cocycles de degré 1 peuvent ne pas être des cobords.<br />
Dans ce cas, la démonstration est beaucoup plus simple, et s’étend à tout groupe<br />
libre dénombrable. On la trouve par exemple, sous sa présentation algébrique,<br />
dans Mac Lane [30], son application à la théorie ergodique ayant été traitée par<br />
Westman.<br />
Théorème (Mac Lane, Westman). Tout cocycle de Westman de degré k ≥ 2<br />
d’une action d’un groupe dénombrable libre est un cobord.<br />
Le théorème 1 permet de faire passer un résultat du formalisme de Katok à celui<br />
de Westman, ou réciproquement. Nous donnons quelques applications.<br />
3.1.2 De Westman à Katok : la trivialité de la cohomologie mesurable<br />
de degré ≥ 2<br />
Le résultat de Feldman et Moore sur la trivialité des cocycles mesurables de<br />
degré ≥ 2 est une application du résultat de Westman ci-dessus et du théorème<br />
de Dye (voir [7]). Ces auteurs démontrent que du point de vu de la mesurabilité,<br />
et lorsque l’action est libre, les notions de cocycle et cobord sont invariantes par<br />
isomorphisme orbital. Le théorème de Dye permet alors de se ramener au cas<br />
d = 1 :<br />
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