DOCUMENT DE SYNTH`ESE - lmpt - Université François Rabelais
DOCUMENT DE SYNTH`ESE - lmpt - Université François Rabelais
DOCUMENT DE SYNTH`ESE - lmpt - Université François Rabelais
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
1 Introduction<br />
L’objet mathématique modélisant l’évolution d’un observable en fonction<br />
d’un paramètre (le temps par exemple) ou de plusieurs (les dimensions spatiales<br />
généralement) est le système dynamique. Pour étudier les propriétés d’un système<br />
dynamique du point de vue statistique, on munit l’espace des observables<br />
d’une structure d’espace probabilisé. La théorie ergodique est la branche des<br />
mathématiques qui étudie ces systèmes dynamiques. Elle essaie entre autres de<br />
les classer, par exemple en mesurant la quantité de hasard qu’ils contiennent,<br />
ou en étudiant le type de comportement des trajectoires sur une longue période<br />
de temps, dans le cas d’un système à un paramètre, ou dans une grande portion<br />
d’espace, dans le cas d’un système à plusieurs paramètres. La notion de cocycle<br />
est l’analogue, pour le système dynamique, de celle de forme différentielle, qui<br />
a permis la classification des variétés différentiables en géométrie. Elle est donc<br />
une voie naturelle pour l’étude des systèmes dynamiques. Nous avons travaillé à<br />
clarifier des questions de cohomologie. D’autre part, comme les formes différentielles,<br />
les cocycles ont des connexions avec des problèmes issus de la physique.<br />
Sur cet aspect, nous avons entre autres répondu à une question d’électricité<br />
posée par Kesten dans [21].<br />
Une somme sur la théorie des systèmes dynamiques est le livre de Katok et<br />
Hasselblatt[17].<br />
1.1 Présentation de la situation<br />
Considérons un système dynamique probabilisé (Ω, A, µ, T) , où T est une<br />
action mesurable stationnaire (c’est-à-dire préservant la probabilité µ) du groupe<br />
Z d ou R d . Les notions de cocycle pour ces deux groupes étant assez différentes,<br />
nous les présentons séparément.<br />
1.1.1 Action de Z d<br />
Dans le cas d’une action de G = Z d , il y a deux notions de cocycles de<br />
degré k ≥ 1. La première, due à Westman (voir [38]), est tirée de la théorie des<br />
groupes.<br />
Définition 1 (Westman). Un cocycle de degré k ≥ 1 est une fonction α (k)<br />
mesurable définie sur Ω × G k , vérifiant p.s. ω, pour tous x0, . . . , xk dans G,<br />
α (k) (Tx0ω, x1 − x0, . . .,xk − x0) −<br />
k<br />
(−1) j α (k) (ω, x0, . . ., ˆxj, . . .,xk) = 0,<br />
j=0<br />
où le chapeau indique la variable omise.<br />
La seconde, due à A. et S. Katok (voir [18]), est inspirée de la géométrie<br />
différentielle. On note (e1, . . . , ed) la « base » canonique de Z d , et on pose Ti =<br />
Tei.<br />
Définition 2 (A. et S. Katok). Un cocycle de degré k = 1, . . .,d est un vecteur<br />
aléatoire f (k) = (f (k)<br />
i1,...,ik )1≤i1