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DOCUMENT DE SYNTH`ESE - lmpt - Université François Rabelais

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1 Introduction<br />

L’objet mathématique modélisant l’évolution d’un observable en fonction<br />

d’un paramètre (le temps par exemple) ou de plusieurs (les dimensions spatiales<br />

généralement) est le système dynamique. Pour étudier les propriétés d’un système<br />

dynamique du point de vue statistique, on munit l’espace des observables<br />

d’une structure d’espace probabilisé. La théorie ergodique est la branche des<br />

mathématiques qui étudie ces systèmes dynamiques. Elle essaie entre autres de<br />

les classer, par exemple en mesurant la quantité de hasard qu’ils contiennent,<br />

ou en étudiant le type de comportement des trajectoires sur une longue période<br />

de temps, dans le cas d’un système à un paramètre, ou dans une grande portion<br />

d’espace, dans le cas d’un système à plusieurs paramètres. La notion de cocycle<br />

est l’analogue, pour le système dynamique, de celle de forme différentielle, qui<br />

a permis la classification des variétés différentiables en géométrie. Elle est donc<br />

une voie naturelle pour l’étude des systèmes dynamiques. Nous avons travaillé à<br />

clarifier des questions de cohomologie. D’autre part, comme les formes différentielles,<br />

les cocycles ont des connexions avec des problèmes issus de la physique.<br />

Sur cet aspect, nous avons entre autres répondu à une question d’électricité<br />

posée par Kesten dans [21].<br />

Une somme sur la théorie des systèmes dynamiques est le livre de Katok et<br />

Hasselblatt[17].<br />

1.1 Présentation de la situation<br />

Considérons un système dynamique probabilisé (Ω, A, µ, T) , où T est une<br />

action mesurable stationnaire (c’est-à-dire préservant la probabilité µ) du groupe<br />

Z d ou R d . Les notions de cocycle pour ces deux groupes étant assez différentes,<br />

nous les présentons séparément.<br />

1.1.1 Action de Z d<br />

Dans le cas d’une action de G = Z d , il y a deux notions de cocycles de<br />

degré k ≥ 1. La première, due à Westman (voir [38]), est tirée de la théorie des<br />

groupes.<br />

Définition 1 (Westman). Un cocycle de degré k ≥ 1 est une fonction α (k)<br />

mesurable définie sur Ω × G k , vérifiant p.s. ω, pour tous x0, . . . , xk dans G,<br />

α (k) (Tx0ω, x1 − x0, . . .,xk − x0) −<br />

k<br />

(−1) j α (k) (ω, x0, . . ., ˆxj, . . .,xk) = 0,<br />

j=0<br />

où le chapeau indique la variable omise.<br />

La seconde, due à A. et S. Katok (voir [18]), est inspirée de la géométrie<br />

différentielle. On note (e1, . . . , ed) la « base » canonique de Z d , et on pose Ti =<br />

Tei.<br />

Définition 2 (A. et S. Katok). Un cocycle de degré k = 1, . . .,d est un vecteur<br />

aléatoire f (k) = (f (k)<br />

i1,...,ik )1≤i1

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