DOCUMENT DE SYNTH`ESE - lmpt - Université François Rabelais
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Westman associé étant<br />
⎧<br />
m−1 <br />
α (1) f<br />
⎪⎨ j=0<br />
(ω, m) =<br />
⎪⎩<br />
(1) (T j ω) si m > 0<br />
0 si m = 0<br />
−1<br />
− f (1) (T j ω) si m < 0<br />
j=m<br />
De nombreux exemples de cocycles de degré 1 ont été étudiés ; le cocycle de<br />
degré 1 est en effet un outil dans la construction d’exemples de systèmes dynamiques<br />
(flots spéciaux). Cette construction passe d’ailleurs à la dimension<br />
d ≥ 1 (voir Katok [16]), toujours avec un cocycle de degré 1. De même le très<br />
classique théorème ergodique sur la convergence des moyennes de Cesàro de la<br />
suite (T j f (1) )j suivant l’intégrabilité de f (1) a une version pour les cocycles de<br />
degré 1 d’une action de Z d , voir Boivin et Derriennic [3]. Il est aussi démontré<br />
par ces auteurs que les cobords L p de degré 1 sont denses dans l’espace des<br />
cocycles L p de degré 1.<br />
Il y a par contre peu d’études sur les degrés supérieurs. Des travaux algébriques<br />
assez abstraits ont été menés à partir de la définition de Westman, pour<br />
relier la théorie ergodique à la théorie de la cohomologie des groupes (Feldman-<br />
Moore [9] ; Westman ; Mackey [31]). Notons le résultat essentiel de Feldman-<br />
Moore : tout cocycle mesurable de degré ≥ 2 d’une action ergodique de Z d est<br />
un cobord mesurable. Une version de ce résultat pour la définition de Katok a<br />
été démontrée par Lind dans [27] pour le degré k = d. Cette dernière a entre<br />
autres pour conséquence que pour toute action libre ergodique de Z 2 , pour toute<br />
fonction mesurable f (par exemple f ≡ 1) on peut trouver deux fonctions f (1)<br />
1 ,<br />
f (1)<br />
2<br />
mesurables telles que<br />
f = δ1f (1)<br />
2<br />
− δ2f (1)<br />
1 .<br />
Le résultat de Feldman et Moore a un peu sonné le glas de la voie de la cohomologie<br />
des groupes abstraits en théorie ergodique.<br />
Notons aussi le travail de A. et S. Katok qui se place dans un cadre géométrique.<br />
L’espace de probabilité est un tore, et l’action T est engendrée par des<br />
automorphismes hyperboliques. Ils démontrent que la cohomologie de classe C ∞<br />
est triviale aux degrés k ≤ d − 1, et est déterminée par les orbites périodiques<br />
au degré k = d. Ils généralisent ainsi le travail de A. N. Livˇsic [29], qui portait<br />
sur le cas du degré 1 pour une action de R.<br />
1.1.2 Action de Rd Bien que Katok et al. ne considèrent que le cas d’une action de Zd , leur définition<br />
de cocycle de degré k se transpose au cas d’une action de Rd , en remplaçant<br />
formellement l’opérateur δi par le générateur infinitésimal L1 du groupe à un<br />
paramètre t ↦→ Ttei. Cette définition impose que les fonctions considérées appartiennent<br />
aux domaines des générateurs infinitésimaux. Cette condition peut<br />
être affaiblie, par une méthode analogue à celle utilisée pour définir les distributions.<br />
Cette notion faible est notamment considérée par Jikov, Kozlov et Oleinik<br />
(J.K.O.), voir [15] :<br />
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