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Méthodologie pour analyser et prendre en compte les impacts sur l ...

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OLIVIER. I ; Analyser <strong>et</strong> Minimiser <strong>les</strong> <strong>impacts</strong> <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux du refuge des Estagnous ; 2011.<br />

De 1960 à aujourd’hui : un nouveau mode de gestion<br />

L’irruption de l’Etat dans <strong>les</strong> sociétés de montagne a <strong>en</strong>trainé une progressive déresponsabilisation<br />

des acteurs locaux : l’Etat est le seul responsable de la sécurité <strong>et</strong> des risques naturels. Sur le terrain <strong>et</strong> avec<br />

discutions auprès des acteurs de l’agriculture de montagne ou du tourisme on se r<strong>en</strong>d <strong>compte</strong> que eux aussi<br />

travaill<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> limiter <strong>les</strong> risques naturels à leurs niveaux <strong>et</strong> leurs moy<strong>en</strong>s. En faisant cela ils garantiss<strong>en</strong>t la<br />

pér<strong>en</strong>nité de leur travail.<br />

Par ailleurs, de nouvel<strong>les</strong> activités se développ<strong>en</strong>t <strong>en</strong> montagne, principalem<strong>en</strong>t liées au tourisme : <strong>les</strong><br />

nouveaux acteurs du territoire sont d’abord des consommateurs d’espaces montagnard <strong>et</strong> ne s’impliqu<strong>en</strong>t que<br />

très peu dans une dynamique d’exploitation durable 16 .<br />

L’agriculture de montagne est délaissée <strong>et</strong> devi<strong>en</strong>t de moins <strong>en</strong> moins un lieu de production agricole.<br />

Les risques liés au <strong>sur</strong>pâturage <strong>et</strong> à la déforestation sont remplacés par de nouveaux risques liés au non<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong><br />

des milieux, griffes d’érosions, inc<strong>en</strong>dies <strong>et</strong> ferm<strong>et</strong>ure du paysage.<br />

La montagne devi<strong>en</strong>t d’abord un haut lieu de tourisme puis acquiert un nouveau rôle résid<strong>en</strong>tiel. Pour<br />

répondre à c<strong>et</strong>te demande sociale de plus de sécurité <strong>en</strong> montagne l’Etat, dans <strong>les</strong> années 80 a élargi l’activité<br />

du service RTM qui apparti<strong>en</strong>t désormais à l’Office Nationale des Forêts (à l’<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong> des périmètres RTM<br />

s’ajoute maint<strong>en</strong>ant une activité d’animation auprès de nouveaux acteurs (région, départem<strong>en</strong>t, communes,<br />

propriétaires) dans un objectif de gestion négocié des risques. De plus la loi de 1982 <strong>sur</strong> l’indemnisation des<br />

victimes des catastrophes naturel<strong>les</strong> prévoit l’élaboration de Plans d’Exposition au Risques naturels, plans<br />

coordonnés par le service RTM mais <strong>les</strong> autres acteurs particip<strong>en</strong>t à leur élaboration. La loi Barnier de 1995<br />

remplace <strong>les</strong> PER par <strong>les</strong> Plans de Prév<strong>en</strong>tion des Risques Naturels. Enfin la loi montagne du 9 janvier 1985 aura<br />

<strong>pour</strong> objectif ess<strong>en</strong>tiel de stopper le mitage de l’espace montagnard lié à l’arrivée de ces nouvel<strong>les</strong> activités (le<br />

tourisme) <strong>et</strong> de ces nouveaux résid<strong>en</strong>ts (montagnes-dortoirs).<br />

Pour l’<strong>en</strong>semble des acteurs de l’espace montagnard, la nécessité d’une véritable fonction d’<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong><br />

de l’espace pris dans sa globalité, apparait progressivem<strong>en</strong>t, on se dirige peu à peu vers un mode de gestion de<br />

type ouvert <strong>et</strong> unitaire. L’<strong>en</strong>semble du Massif du Mont Valier continue aujourd’hui d’être exploité sous le<br />

contrôle de l’ONF. Depuis un demi-siècle l’Office Nationale des Forêts ne réalise que des interv<strong>en</strong>tions<br />

ponctuel<strong>les</strong> <strong>sur</strong> ce milieu <strong>pour</strong> aider la recolonisation de la hêtraie par le Sapin dans <strong>les</strong> zones intéressante <strong>pour</strong><br />

le Grand Tétras.<br />

L’étage du Hêtre<br />

L’apparition du Hêtre (Fagus sylvatica) souv<strong>en</strong>t appelé « fayard » à partir de 800 m d’altitude annonce<br />

le passage à l’étage montagnard. Il occupe <strong>les</strong> fonds de vallée plus frais. Il constitue des peuplem<strong>en</strong>ts d<strong>en</strong>ses<br />

dans <strong>les</strong>quels se mêl<strong>en</strong>t quelques sapins (Abies alba). Le cortège floristique qui accompagne le Hêtre est assez<br />

riche. On peut y r<strong>en</strong>contrer la R<strong>en</strong>oncule de montagne (Ranunculus aduncus, l’Aspérule (Asperula odorata), le<br />

Lys martagon (Lilium martagon) <strong>et</strong> quelques « spots » à framboises (Rubus idaeus) qui attir<strong>en</strong>t un certain<br />

nombre de randonneurs l’été. Il faut aussi citer la prés<strong>en</strong>ce de Chêne pubesc<strong>en</strong>t ou Chêne blanc <strong>en</strong> bordure du<br />

Riberot, comme <strong>pour</strong> le Frêne.<br />

16 Cours de BTSA Gestion <strong>et</strong> Protection de la Nature<br />

p. 32

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