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El Watan - Samedi 29 octobre 2011 - 13<br />
RÉGION EST<br />
La céréaliculture en déclin<br />
L<br />
APW DE GUELMA<br />
● Rien ne va dans trois secteurs, l’agriculture, l’AEP et la santé, les élus le disent,<br />
ainsi que la réalité.<br />
es débats ouverts entre<br />
élus et directeurs<br />
de l’exécutif, lors de la<br />
troisième session ordinaire<br />
de l’assemblée populaire de<br />
wilaya, tenue les 26 et 27 octobre<br />
passés, ont été des plus<br />
contradictoires.<br />
Le traitement de dossiers<br />
lourds tels l’agriculture, l’alimentation<br />
en eau potable et<br />
la santé publique ont été au<br />
cœur des débats. Et pourtant<br />
la situation catastrophique,<br />
qui prévaut dans ces secteurs,<br />
ne finit pas de tomber dans la<br />
banalité et le ridicule.<br />
Ainsi, en s’exprimant par les<br />
chiffres, le directeur des services<br />
agricoles a présenté à<br />
l’assistance deux dossiers des<br />
plus éloquents: le premier sur<br />
la campagne moisson battage<br />
(2010-2011) et le second<br />
sur la campagne labours-semailles<br />
en cours. Nous retiendrons<br />
que les rendements des<br />
céréales sont passés de l’année<br />
2008 à 2010 du simple au<br />
double, soit respectivement<br />
de 12,22 q/ha à 23,03 q/h avec<br />
une légère régression pour<br />
la campagne de 2011 (22,33<br />
q/h).<br />
Or, la réalité est, selon des<br />
élus, toute autre. «Avec leurs<br />
matériels déglingués, les fellahs<br />
atteignent difficilement<br />
des rendements moyens de<br />
13 à 14 q/h» précisent-ils.<br />
Et d’ajouter: «Certains sont<br />
même réduits à faucher leur<br />
blé.» En clair, la spécificité<br />
céréalière de la wilaya est<br />
Certains fellahs sont même réduits à faucher leur blé<br />
fortement compromise. L’alimentation<br />
en eau potable,<br />
deuxième dossier chaud de<br />
cette session, a été présenté<br />
par la direction de l’hydraulique<br />
suivie de l’ADE. L’une<br />
et l’autre ont tenté d’être rassurantes.<br />
Mais l’ADE, qui se targue<br />
de couvrir 29 communes sur<br />
les 34 existantes, estime cependant<br />
que les conduites<br />
d’adduction et les réseaux<br />
urbains d’AEP sont de véritables<br />
passoires à telle enseigne<br />
qu’il est enregistré 5 000 ruptures<br />
de canalisation par an.<br />
«En somme, l’eau mobilisée<br />
par l’hydraulique va partout<br />
sauf dans les robinets des usagers»,<br />
concluent des élus.<br />
Au summum de la dégradation,<br />
la situation qui prévaut<br />
dans le secteur de la santé<br />
publique est un secret de polichinelle<br />
sauf pour les autorités<br />
locales. L’EPH Dr Okbi du<br />
chef-lieu de wilaya, est cloué<br />
au pilori pour la énième fois à<br />
travers un rapport des élus. Du<br />
service d’accueil à la buanderie<br />
en passant par les cuisines<br />
de cet hôpital de 240 lits, rien<br />
ne va, et encore moins dans sa<br />
mission de prise en charge des<br />
malades. «Nous disposons,<br />
annuellement, de 124 millions<br />
de dinars pour l’hôpital» déclare<br />
le nouveau directeur de<br />
la santé et de la population<br />
qui, visiblement découvre,<br />
éberlué, cette situation. «Mes<br />
collaborateurs ne m’avaient<br />
rien dit de pareille», dira-t-il.<br />
Karim Dadci<br />
CHÉRIF RAHMANI <strong>À</strong> CONSTANTINE<br />
Vers l’élimination des cyanures<br />
et des rejets du ciment<br />
’élimination des cyanures engendrés<br />
L par l’activité des unités industrielles<br />
a été l’objectif visé, par le ministre de<br />
l’Aménagent du territoire et de l’Environnement,<br />
Chérif Rahmani, en visite<br />
de travail jeudi dernier à Constantine, à<br />
partir du complexe moteurs-tracteurs de<br />
Oued Hmimime. Selon le communiqué<br />
de presse qui nous a été remis, «cette<br />
action s’inscrit dans le prolongement<br />
de la dynamique engagée par le gouvernement<br />
en vue de résorber le passif<br />
environnemental de l’industrie nationale<br />
accumulée depuis des années». Rappelons,<br />
que le sel de cyanure, utilisé lors<br />
du traitement thermique des métaux,<br />
a engendré 572 t de déchets cyanurés<br />
stockés au sein des entreprises. Ces<br />
stocks hautement toxiques, constituant<br />
une menace extrême autant pour la santé<br />
publique et les travailleurs que pour l’environnement,<br />
doivent faire l’objet d’un<br />
traitement urgent dans des installations<br />
appropriées. Cependant, depuis l’année<br />
2010, apprend-on, des changements<br />
de process ont été effectués par l’usage<br />
d’une technologie propre qui a substitué<br />
le traitement thermique à base de<br />
cyanure à un autre procédé (traitement<br />
dans un four à gaz naturel et nitruration<br />
en phase gazeuse à base d’ammoniaque<br />
3 %). En fait l’objectif étant la fixation<br />
du carbone pour la dureté de la pièce<br />
mécanique sans l’utilisation de cyanure<br />
au niveau de la trempe à bain de sel et<br />
au niveau de la trempe à l’huile. Selon<br />
la même source, les cadastres et les<br />
études qui ont précédé cette décision<br />
ont démontré que 13 entreprises sur<br />
10 wilayas sont concernées par cette<br />
problématique. Notons que la wilaya de<br />
Constantine se place en tête avec ses 337<br />
t de déchets prussiques, soit 52.5 % de la<br />
totalité des résidus dangereux produits<br />
essentiellement par 3 usines mécaniques<br />
que sont: le complexe pelles et grues, le<br />
complexe moteurs-tracteurs et l’unité<br />
machines-outils. L’on saura que le processus<br />
de dépollution sera assurée grâce<br />
à une convention établie entre l’Algérie<br />
et la France qui a permis à une équipe de<br />
professionnels d’entamer des travaux qui<br />
sont d’ailleurs repartis sur cinq composantes<br />
: la collecte et le regroupement des<br />
déchets cyanurés, leurs conditionnement,<br />
la décontamination des sites, le transport<br />
des résidus toxiques vers des installations<br />
de traitement, le traitement des déchets<br />
et des terres contaminées dans des installations<br />
appropriées. Mais, le délai de<br />
la première expédition de ces quantités<br />
phénoménales à destination de la France<br />
reste inconnu. En revanche, et en présence<br />
du ministre, le responsable de la<br />
structure en question a confirmé que<br />
l’élimination du cyanure sera effectuée<br />
sur une période de 18 mois. Les rejets<br />
du ciment, un autre problème de taille<br />
qui s’intègre également dans la stratégie<br />
nationale de l’environnement initiée<br />
par l’Etat, sont pris en charge grâce au<br />
filtre à manche, une solution adaptée<br />
depuis l’année 1997, visant à diminuer<br />
les quantités de poussières dégagées<br />
lors de la production. La cimenterie de<br />
Hamma Bouziane, dans l’attente d’atteindre<br />
le seuil de 30 % d’utilisation, a<br />
enregistré 10 % d’exploitation. Satisfait<br />
par cet acquis, le ministre s’est montré<br />
plutôt soulagé d’apprendre que l’usine<br />
commercialise le ciment de qualité CPJ<br />
CEM 42.5 (Ciment Portland Ajout), une<br />
référence appliquée en Europe.<br />
O. S.Merrouche<br />
PHOTO: EL WATAN<br />
I<br />
ANNABA<br />
Les trente deux travailleurs<br />
de Batimetal libérés<br />
l n’y a eu aucun blessé jeudi lors de l’intervention de la brigade antiémeute<br />
de la gendarmerie nationale pour libérer la voie publique<br />
reliant H’djar Eddis à Annaba. Même les 32 travailleurs interpellés<br />
ont été tous libérés», ont tenu à préciser, hier, les services de sécurité<br />
qui déplorent une campagne de désinformation. Contactés, plusieurs<br />
travailleurs ont confirmé l’information précisant qu’ils continueront leur<br />
«combat» jusqu’à la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles.<br />
L’intervention des services de sécurité pour libérer la voie à la circulation<br />
routière a été actionnée sur ordre du wali qui a réagi devant l’incommodité<br />
causée aux usagers de la route qui n’ont pas pu rejoindre leurs<br />
destinations respectives, d’autant plus que ce sit-in intervient à la veille<br />
du week-end. Aussi, le verdict du tribunal d’El Hadjar qui a débouté les<br />
syndicalistes meneurs de ce mouvement de protestation, a réconforté<br />
cette décision. Dans ce contexte, plusieurs observateurs n’ont pas manqué<br />
de souligner que «ces travailleurs sont manipulés par des individus<br />
étrangers à l’entreprise, ayant des ambitions politiques. Si c’était un<br />
combat syndicaliste sain et désintéressé, il y a plusieurs entreprises dont<br />
les travailleurs sont sans salaires et d’autres en chômage technique, tels<br />
ceux des entreprises de récupération, ou encore ceux de Kimial, en voie<br />
de liquidation. Ces travailleurs n’ont même pas de quoi acheter le mouton<br />
de l’Aïd El Adha. Voilà des cas qui méritent vraiment un mouvement<br />
de solidarité de la part des représentants de la FNTMMEE». M. -F. G.<br />
BISKRA<br />
Les agents communaux<br />
réclament leurs salaires<br />
es dizaines de travailleurs de la commune de Biskra se sont rassem-<br />
D blés, jeudi matin, devant le siège de l’APC pour dénoncer les retards<br />
pris depuis des mois dans le versement des salaires. Les protestataires ont<br />
refusé de s’acquitter de leurs différentes tâches professionnelles jusqu’à<br />
ce qu’un responsable les reçoive. «Nous craignons de passer les fêtes de<br />
l’Aïd El Adha les poches vides», ont-ils clamé en exigeant le règlement<br />
de la situation qui les «pénalise lourdement».<br />
Larbi Sahia, responsable des affaires sociales à l’APC de Biskra qui remplace<br />
le maire, absent, a promis aux représentants de ces travailleurs que<br />
ces derniers recevraient une partie de leur dû au début du mois de novembre.<br />
Après cet entretien, la colère des travailleurs est retombée d’un cran.<br />
Ils ont repris le travail vers 11 h en espérant qu’ils seront payés avant le<br />
jour de la fête du sacrifice. H. Moussaoui<br />
SOUK AHRAS<br />
Production de 92 millions<br />
de litres de lait<br />
elon une source proche de la direction des services agricoles (DSA)<br />
S de la wilaya de Souk Ahras, la production du lait a atteint, pour les dix<br />
mois de l’année 2011, un record de 92 millions de litres soit une hausse<br />
de 38%, c’est à dire 34 millions de litres de plus que l’année passée. La<br />
commune de Mechroha occupe, la première place à l’échelle nationale<br />
avec 25 millions de litres. Les professionnels de la filière expliquent cette<br />
performance par l’introduction d’une nouvelle génération de vaches qui<br />
représentent seulement 17% du cheptel mais qui sont capables, à elles<br />
seules, d’assurer les 32% de la production. «Le choix des bovins, l’encouragement<br />
matériel des éleveurs, le renforcement de la collecte…sont<br />
autant de facteurs qui ont favorisé cette hausse de la production», estime<br />
un éleveur de Aïn Seynour, dans la commune de Mechroha. Un autre a<br />
tenu à mettre en valeur l’apport de l’Etat qu’il considère rassurant pour<br />
l’ensemble des producteurs. Il est utile de rappeler que la subvention des<br />
éleveurs, des collecteurs et des transformateurs de lait est de 12 DA/litre<br />
pour les premiers et de 5 DA pour chacun des deux autres partenaires.<br />
Questionné à ce sujet, Khelil Rouaïnia, le président de la coopérative<br />
agricole de services de Souk Ahras a tenu à expliquer la confusion existant<br />
entre les capacités de production de la région et la quantité du lait<br />
collecté. «La wilaya de Souk Ahras produit entre 15 et 20 millions de<br />
litres/an et la commune de Mechroha est actuellement à 5 millions de<br />
litres/an. Ceci dit, la collecte du produit peut dépasser cette quantité si<br />
nous tenons compte du circuit informel», a-t-il indiqué. A. Djafri<br />
JIJEL<br />
Un mort et deux blessés graves<br />
e chauffeur d’un camion de gros tonnage a trouvé la mort ce vendredi<br />
L dans la chute du véhicule qu’il conduisait, dans un ravin à Kissir, non<br />
loin du barrage éponyme, à la limite de la commune de Jijel avec celle<br />
d’El Aouana. Les deux passagers qui l’accompagnaient ont été grièvement<br />
blessés et évacués vers l’hôpital Mohamed-Seddik Benyahia de<br />
Jijel. Selon des informations recueillies, le camion pour des raisons qui<br />
restent à déterminer, a raté peu avant midi, le dernier virage de la déviation<br />
sud de la ville de Jijel à quelques centaines de mètres de l’accès à la<br />
RN43, et a continué sa route en ligne droite pour terminer sa course dans<br />
un ravin. Fodil S.