MASSACRE À HUIS CLOS

P endant
El Watan - Samedi 29 octobre 2011 - 13
KABYLIE INFO
LUTTE CONTRE LE CANCER À TIZI OUZOU
Sensibilisation sur le
dépistage précoce
● L’association d’aide aux personnes atteintes du cancer a animé des journées d’information et de
prévention contre cette maladie.
deux jours, les
24 et 25 octobre cou-
rant, El Fedjr, associa-
tion d’aide aux personnes
atteintes du cancer, a animé
à la maison de la culture
Mouloud Mammeri de Tizi
Ouzou la 14 e édition de ses
journées d’information et
de prévention contre le cancer.
Au programme de cette
activité, figure une exposition
d’affiches traitant des
causes de la maladie, de la
prévention, des symptômes
et autre explication dans les
traitements.
Des livres sur ce sujet ont
été également mis à la disposition
des visiteurs pour
consultation, en plus d’une
exposition vente, dont les
fonds profiteront aux personnes
atteintes de cette maladie.
«Quelque 1019 dossiers sont
gérés par El Fedjr», indique
l’assistante sociale de l’association,
Mme Oucherif. La
présidente de cette dernière,
Mme Ghezraoui, fera part de
l’insuffisance d’argent que
reçoit El Fedjr en matière
d’aides auprès des particuliers,
notamment lorsqu’il y
a absence de subvention de
l’APC et de la wilaya.
Des conférences-débat ont
été animées à cette occasion.
Le P r Taib, chirurgien à l’hôpital
de Aïn Taya (Alger), a
présenté une communication
sur la protection contre
des cancers colorectaux. Il a
exhorté les gens ayant entre
50 et 70 ans à faire des dépistages.
D r Sekhri, oncologue au
CHU Nedir, a évoqué, elle,
DERNIÈRE
ARTISANAT :
RENOUVELLEMENT DES
MEMBRES DE LA CAM
L’élection pour le
renouvellement des organes
élus de la chambre de
l’artisanat et des métiers
(CAM) de la wilaya de Tizi
Ouzou, débute aujourd’hui,
samedi, 29 octobre, et
s’étalera sur trois jours.
Une vingtaine de bureaux de
vote sont ouverts au niveau
des chefs lieux de daïras et
un autre au siège de la CAM,
dans la ville de Tizi Ouzou,
pour permettre aux artisans
de la région d’élire leurs
représentants.
Notons que le bureau de
la CAM est composé de 9
membres, dont le président.
«Les artisans éligibles pour
participer à l’assemblée
générale de la CAM doivent
avoir au moins une année
d’activité et être à jour de
leur cotisation», explique
M. Asmani, directeur de la
CAM de Tizi Ouzou.
H. Azzouzi
le cancer du sein qui «fait des
ravages dans notre société».
Elle informe l’assistance sur
la localisation de la maladie
souvent sur la partie supérieure
externe du sein, ses
symptômes et les différentes
cures existantes.
Elle a expliqué la méthode
du dépistage par l’auto palpation
à chaque fin de cycle,
en plus du dépistage
par mammographie, tous les
deux ans pour les femmes
âgées de plus de 50 ans.
M. Abbes, psychologue au
même CHU, a fait une analyse
sur des attitudes nées de la
relation parents-malade-médecin
quant aux différentes
réactions chez chaque partie
au cours des phases de soins
(diagnostic, période posttraitement…).
Il réfute l’idée
faisant croire que le stress
peut provoquer le cancer,
L
La rencontre a eu lieu à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou
es habitants d’Azrou, village
situé tout près du
chef-lieu de la commune d’Illiltene
(daïra d’Iferhounene),
expriment, dans un document
rédigé par leur comité et
adressé aux autorités compétentes,
leur désarroi devant le
sous-développement frappant
leur localité.
Azrou, porté comme «village
urbanisé», déplore son
comité, n’en a rien bénéficié
en la matière, pendant que
la commune enregistrait des
projets, tels que le stade communal,
l’annexe de centre
de formation professionnelle,
des logements sociaux, écoles
primaires, le marché, ainsi
qu’une décharge sauvage,
réalisés sur des terrains de
citoyens du village, mais sans
précisant qu’aucune étude
scientifique ne l’a prouvé.
En revanche, la maladie crée
le stress. Selon lui, le nombre
de décès dans le monde en
2001 par le cancer est de 6
650 640 personnes, d’après
des statistiques de l’OMS.
Il a exhorté les malades à
s’éloigner des «traitements
miracles», insistant sur
l’importance du dépistage
précoce, dont la chance de
guérison peut être de 100%
dans ce cas.
Les spécialistes ont aussi
préconisé la consommation
de légumes, de fruits, la
pratique du sport, invitant
en revanche à ne pas manger
d’aliments riches en graisse,
à ne plus fumer, ni boire
d’alcool.
Dans les débats, des animateurs
d’associations ont
soulevé «le problème du re-
ILLILTÈNE (IFERHOUNÈNE)
tard de rendez-vous pour la
radiothérapie, de l’éloignement
dans les dates, revendiquant
la prise en charge
des patients pour des soins à
l’étranger».
Le P r Taïb fera remarquer
qu’il est malheureux d’avoir
un seul centre de radiothérapie
en Algérie, pendant
qu’on dépense des sommes
pharamineuses pour la
construction de la plus belle
mosquée au monde.
Parlant encore de dépistage,
D r Sekhri indique qu’on est
en train de former des sages
femmes pour apprendre à
dépister le cancer.
Le directeur de la clinique
Sebihi a annoncé quant à lui,
l’acquisition par son établissement
d’un mammographe
qui sera fonctionnel avant la
fin de l’année en cours.
Lilia Oufella
Azrou veut sa part du
développement
indemnisation. Le comité du
village Azrou met en relief,
dans sa correspondance, les
problèmes dont souffre sa
population.
Il s’agit notamment du manque
d’eau potable, du non
aménagement de la fontaine
publique, de l’absence d’un
pont – impératif ! – pour
relier cette localité au cheflieu
communal, de l’élargissement
et du revêtement de
sa route de communication,
de la nécessité de délocaliser
la décharge sauvage, implantée
à 50 mètres de la cantine
scolaire, juste à l’entrée du
village, du nettoyage et réfection
des avaloirs défectueux
pour parer à toute calamité
potentielle avec l’avènement
des pluies hivernales, de
l’édification de murs de soutènement,
etc. Dans son document,
le comité du village
déplore les blocages injustifiés
de plusieurs projets pour
Azrou, tels qu’un monument
à la mémoire des martyrs, les
travaux d’une piste, entamée
sans tracé clair, de l’abandon
du terrassement de la décharge
publique, etc. Réunis le 21
octobre courant, les villageois
d’Azrou n’excluent pas de
recourir, dans les prochains
jours, au blocage de leur mairie,
si aucune mesure n’est
engagée par les autorités locales
en faveur de cette localité,
dont les habitants, relève leur
comité, se sentent comme
«marginalisés» en matière de
développement local.
S. Yermeche
PHOTO: ELWATAN
TIZI NTLETA
DES DIZAINES
DE FOYERS SANS
ASSAINISSEMENT
I
ls sont des dizaines de foyers répartis à travers les villages
de la commune de Tizi Ntlata à ne pas être raccordés au
réseau de l’assainissement. A Cheurfa, à Ait El Hadj Ali, à
Ighil Imoula et à Ait Abdelmoumène, des centaines d’habitations
ne sont pas raccordées au réseau de l’assainissement.
Le cas du quartier dit El Djama, dans le village Tassoukit, est
édifiant.
Plus de 30 foyers ne disposent pas d’un réseau pour l’évacuation
des eaux usées. Les fosses septiques et les rejets à
ciel ouvert montrent une image des plus rebutantes. Avec le
temps, l’environnement immédiat en prend aussi un mauvais
coup. Plusieurs arbres fruitiers ont péri et l’air est devenu
irrespirable à cause des odeurs pestilentielles sévissant, en été
particulièrement. Un habitant dira avec regrets qu’il habite
dans cette zone depuis plus de trois décennies. «Pour évacuer
mes eaux usées, j’ai dû creuser une fosse septique, mais avec
le temps, celle-ci déborde. En été, je ne peux ouvrir mes fenêtres,
tellement l’odeur est insupportable, pendant que des
nuées de moustiques envahissent les lieux», ajoute le même
habitant, contraint aujourd’hui d’abandonner l’entretien de
son petit verger.
Les habitants de ces foyers ne cessent d’interpeller les autorités
concernées quant à la nécessité de penser à réaliser un
réseau d’assainissement pour non seulement épargner à la
population les divers désagréments mais aussi à préserver
l’environnement. Aït Idir Hocine
OUACIF
GRÈVE ILLIMITÉE
AU CFPA
L
e personnel du Centre de formation professionnel (CFPA)
de la daïra de Ouacif observe, depuis jeudi dernier, un
mouvement de grève illimité, enclenché par la section syndicale
du centre.
Le syndicat déplore la lenteur constatée dans la prise en charge
des revendications socioprofessionnelles. Le syndicat,
affilié à l’Ugta, revendique, en effet, plusieurs doléances dont
l’affectation d’adjoints techniques pédagogiques (ATP), l’hébergement
des enseignants habitant loin du Centre, la révision
de la répartition des tâches du personnel, la régularisation des
travailleurs et l’ouverture des portes d’un dialogue permanent
avec l’administration.
Rencontré sur les lieux, le Sg du syndicat a indiqué : «Des
grèves cycliques (deux jours par semaine) ont été observées
durant ce mois d’octobre. Le recours à un débrayage illimité
est le dernier procédé qui nous reste pour faire aboutir nos
revendications». A signaler que le «nouvel» CFPA de Ouacif,
ouvert en 2008, dispense plusieurs spécialités dont notamment
l’Informatique, Electricité bâtiment, Maçonnerie, Couture
et Cuisine. M. N. Sedka
AÏN EL HAMMAM
LE CENTRE PAYEUR À
L’ABANDON
B
ien que sa construction soit terminée, depuis une dizaine
d’années le centre payeur d’Algérie Poste, n’a jamais
ouvert ses portes. Sa mission originelle consiste à soulager
le bureau de poste actuel dont les usagers ne cessent de dénoncer
l’exiguïté.
Elle devait en effet, se spécialiser dans les paiements des
pensions et de la gestion des CCP qui drainent, à eux deux,
la majeure partie du public. Ainsi, la poste dont les activités
seraient limitées au courrier et aux affaires courantes,
n’aurait plus à connaître les éternels embouteillages qui se
produisent, au moment du versement des salaires des fonctionnaires
et des pensions de retraites. Sous couvert de l’anonymat,
un employé nous informe que, «pour des raisons
sécuritaires la structure ne peut être ouverte bien qu’elle soit
prête à fonctionner».
Situé en effet, à l’écart de la ville, «le centre payeur n’est pas
à l’abri d’un hold-up» ajoute-t-il. Cependant, la population
qui subit les désagréments liés au manque de confort de
l’actuel bureau de poste, aimerait voir ce dernier transformé
en centre payeur et les activités courantes transférées dans la
structure abandonnée.
En attendant, la vieille poste continue d’étouffer sous le
nombre, sans cesse croissant, de ses usagers qui se désolent
de voir que les deniers de l’état ont été engagés dans une réalisation
qui ne servira peut être jamais. Nacer B.