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Thèse Mfegue - Montpellier SupAgro

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l’envahissement de nouvelles populations d’hôtes préalablement résistantes (Drenth et al.,<br />

1994). Ainsi, lors des invasions biologiques, tous les cas de figure sont possibles: soit le<br />

maintien du sexe pour des besoins de survie ou de dispersion, soit une perte du sexe quand il<br />

n’y a pas de nécessité biologique où à la suite de goulots d’étranglement.<br />

c. Capacité de dispersion<br />

Le succès invasif d’un agent pathogène est lié à sa capacité de dispersion. Il existe en effet un<br />

lien étroit entre la dispersion, les flux de gènes et la structure génétique et démographique des<br />

populations d’un agent pathogène (Lawson Handley et al., 2011). Elle constitue de ce fait un<br />

élément essentiel dans la prédiction des risques invasifs. La dispersion naturelle se fait sous<br />

l’effet de facteurs abiotiques ou biotiques et permet à l’agent pathogène de migrer sur des<br />

distances plus ou moins longues (échelle parcellaire, régionale, continentale ou mondiale ;<br />

(Brown and Hovmoller, 2002). La plupart des champignons et Oomycètes phytopathogènes<br />

ont la capacité de produire des spores par voie sexuée ou asexuée afin d’assurer leur<br />

dispersion (Palm, 2001). C’est le cas de Puccinia striiformis, agent de la rouille des céréales<br />

dont le passage de l’Australie vers la Nouvelle-Zélande se fait par la dispersion aérienne des<br />

urédospores (Burke et al., 2007). Il en est de même pour Claviceps africana qui disperse sur<br />

de longues distances à l’aide de spores aériennes (Palm, 2001). La mise en œuvre de<br />

quarantaines, efficace pour confiner certains agents pathogènes, s’avère inefficace pour de<br />

telles espèces au mode de dispersion par voie aérienne (Brown and Hovmoller, 2002).<br />

La composante anthropique est quant à elle responsable de la dispersion sur de très longues<br />

distances (échelle mondiale) de nombreux champignons phytopathogènes et de leur<br />

émergence dans les nouveaux environnements sur des plantes natives. C’est le cas de<br />

Phytophthora ramorum récemment introduit sur la Côte Ouest des Etats-Unis. Cet agent<br />

pathogène y cause des dégâts considérables sur le chêne, et a mis en péril les forêts<br />

californiennes au cours de la dernière décennie (Buckler et al., 2001). L’action de l’homme<br />

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