Thèse Mfegue - Montpellier SupAgro
Thèse Mfegue - Montpellier SupAgro
Thèse Mfegue - Montpellier SupAgro
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
cacaos au goût très fin, mais leurs qualités agronomiques, notamment la résistance aux<br />
maladies, sont peu avantageuses. Ils constituent de ce fait moins de 1% de la production<br />
mondiale. Les Forastero originaires de haute Amazonie (UA) et de basse Amazonie (LA)<br />
représentent plus de 80% de la production mondiale. Ce sont des cacaoyers vigoureux,<br />
présentant de nombreuses résistances aux maladies. Leur qualité est cependant moyenne,<br />
excepté les Amelonado du Ghana ou la variété Nacional d’Equateur. Les Trinitario quant à<br />
eux sont des hybrides entre les Criollo et les Forastero de type Amelonado (Toxopeus, 1985).<br />
Ils représentent 20 % de la production mondiale.<br />
b. Routes d’expansion du cacaoyer<br />
La domestication du cacaoyer remonte à environ 3 000 ans. Sa culture était largement<br />
répandue en Amérique Centrale avant la conquête espagnole du 16 e siècle. Le cacaoyer s’est<br />
ensuite répandu dans la plupart des îles des Caraïbes, le Venezuela et la Colombie grâce à<br />
l’expansion rapide du marché européen du 17 e siècle. A partir de quelques plants transférés<br />
par les Espagnols aux Philippines, la culture s’est étendue vers le Sud et à travers l’Inde<br />
Orientale, et ensuite au Sri Lanka au cours du 19 e siècle (Wood and Lass, 1985). Au début du<br />
19 e siècle, une série d’introductions s’est faite en Asie à partir de différentes régions<br />
d’Amérique Latine, notamment au Sri Lanka par les anglais, à Java par les Hollandais et en<br />
Papouasie-Nouvelle-Guinée par les Allemands. Ceci favorisa le développement des industries<br />
cacaoyères en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Indonésie. Par ailleurs, de grandes zones<br />
cacaoyères furent créées en Equateur et à Bahia au Brésil au 19 e siècle. De là partirent les<br />
premières introductions vers l’Afrique, d’abord sur les îles Sao-Tomé et Principe en 1822,<br />
puis sur Fernando-Po en 1855 (Burle, 1952). La culture arriva ensuite sur le continent,<br />
notamment au Cameroun, en 1860.<br />
29