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Thèse Mfegue - Montpellier SupAgro

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Phytophthora, peu d’études ont été réalisées à ce jour. P. capsici, originaire d’Amérique du<br />

Sud, serait passé sur le cacaoyer par un saut d’hôte à l’origine, au moment de la domestication<br />

de cette culture. L’agent pathogène aurait ensuite migré avec son hôte et serait passé en Asie<br />

du Sud-Est par host-tracking. Concernant P. palmivora dont la gamme d’hôtes est assez large<br />

(Erwin and Ribeiro, 1996) ; (Dakwa, 1987), et pour lequel des infections croisées ont été<br />

détectées il semblerait que des sauts d’hôtes successifs aient permis des flux de gènes entre<br />

populations pathogènes de différentes espèces végétales sauvages et pathogène des cacaoyers<br />

nouvellement implantés. D’autres scénarios sont cependant possibles pour ces 2 espèces.<br />

Ainsi, P. capsici aurait coévolué avec le cacaoyer avant sa domestication, tandis que P.<br />

palmivora aurait étendu son spectre d’hôte au cours de son évolution et de sa dissémination.<br />

Quant à P. megakarya dont le seul hôte connu à ce jour est le cacaoyer, l’hypothèse la plus<br />

fréquemment proposée est un saut d’hôte qui se serait produit au Cameroun, dans la zone où<br />

ont eu lieu les premiers signalements de la maladie. Cette hypothèse est confortée par le<br />

caractère endémique de cet agent pathogène en Afrique, et le sens de la progression de<br />

l’épidémie vers l’Afrique de l’Ouest. L’agent pathogène est encore à un stade invasif,<br />

notamment en Côte d’Ivoire où il remplace progressivement P. palmivora (Bowers et al.,<br />

2001). En effet, les prospections récentes montrent une prééminence décroissante de P.<br />

megakarya sur P. palmivora selon un axe Cameroun - Afrique de l’Ouest, et P. megakarya,<br />

déjà implanté dans l’Est de la Côte d’Ivoire, continue son invasion vers l’Ouest (Guest, 2007).<br />

IV. Objectifs de la thèse<br />

La connaissance de l'origine, des routes d'introduction et de la biologie des populations d’un<br />

agent pathogène peut permettre de mieux définir des stratégies de lutte efficaces sur le long<br />

terme. La reproduction sexuée de P. megakarya est possible in vitro mais n’a jamais été<br />

observée au champ. Le premier objectif de cette thèse a donc été de déterminer si les<br />

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