608 (2009) 43 R.J.T. 605 B. Sur les institutions comm<strong>un</strong>es ...................................641 1. Des organes de direction d’<strong>un</strong>e intégration juridique ................................................................642 2. Des mécaniques d’interprétation convergente.........644 Conclusion .........................................................................647
Grâce à <strong>un</strong> sursaut de lucidité, la protection de l’environnement occupe <strong>un</strong> espace de plus en plus grand dans notre conscience collective. C<strong>et</strong>te place se fait par <strong>un</strong> effort de conciliation entre le libéralisme économique 1 qui nous a procuré <strong>un</strong> certain confort matériel <strong>et</strong> la pérennisation de ressources aussi vitales que l’air, l’eau <strong>et</strong> <strong>un</strong>e biosphère de bonne qualité. Cependant, personne ne peut nier que le style de vie occidental, tributaire notamment de l’esprit d’entreprise <strong>et</strong> de la saine émulation, se mondialise inexorablement. Aux quatre coins de notre planète, des agriculteurs utilisent ou désirent des semences souvent sophistiquées, <strong>un</strong> équipement mécanique <strong>et</strong>/ou de l’engrais <strong>pour</strong> améliorer leur rendement. Quand ils n’opèrent pas dans <strong>un</strong>e filière exigeant <strong>un</strong>e main-d’œuvre bon marché <strong>et</strong> abondante, les prestataires de services, comme les industriels, sont à l’affût de l’innovation technologique qui leur perm<strong>et</strong>tra de maximiser leur productivité 1 Ces dernières années, le libéralisme économique, modèle dominant, a été l’obj<strong>et</strong> d’<strong>un</strong> diagnostic implacable de la part de divers auteurs de tous les horizons. Voir notamment Jacques DELORS, Helmut SCHMIDT <strong>et</strong> al., « La finance folle ne doit pas nous gouverner », Le Monde, 22 mai 2008 ; Joseph STIGLITZ, La grande désillusion, Paris, Fayard, 2002 ; Jean ZIEGLER, Les nouveaux maîtres du monde <strong>et</strong> ceux qui leur résistent, Paris, Fayard, 2002 ; Francis FUKUYAMA, La fin de l’homme : les conséquences de la révolution biotechnique, Paris, Gallimard, 2004 ; Jeremy RIFKIN, La fin du travail, 2 e éd., Montréal, La Découverte / Boréal, 1997 ; Philippe COHEN <strong>et</strong> Luc RICHARD, La Chine sera-t-elle notre cauchemar ? : les dégâts du libéralcomm<strong>un</strong>isme en Chine <strong>et</strong> dans le monde, Paris, Mille <strong>et</strong> <strong>un</strong>e nuits, 2005. Tous s’accordent cependant <strong>pour</strong> reconnaître que si ce modèle économique a triomphé, c’est parce que, d’<strong>un</strong>e part, il correspond à <strong>un</strong>e inclination égoïste de l’être humain. D’autre part, en stimulant la production de richesses, il a fait la preuve de son efficacité. D’ailleurs, il n’est <strong>pour</strong> l’heure concurrencé par auc<strong>un</strong>e alternative viable. Il est cependant dommage que des négociations en vue d’accélérer l’insertion d’<strong>un</strong> plus grand nombre d’États dans le commerce mondial prennent du r<strong>et</strong>ard. Voir à c<strong>et</strong> égard, LE DEVOIR, « L’OMC a encore échoué », Le Devoir, mercredi 30 juill<strong>et</strong> 2008, vol. XCIX – n o 170, p. A1 <strong>et</strong> A8, ainsi que Frédéric LEMAÎTRE, « La mondialisation vaut-elle le coup ? », Le Monde, 10 juin 2008. Néanmoins, il faut continuer d’œuvrer à son humanisation notamment par le transfert d’<strong>un</strong>e partie importante des richesses créées vers l’éducation des je<strong>un</strong>es du monde <strong>et</strong> les infrastructures essentielles à <strong>un</strong>e vie décente. Sur d’autres suggestions constructives <strong>et</strong> réalistes, voir notamment Joseph E. STIGLITZ <strong>et</strong> Andrew CHARLTON, Fair trade for all: how trade can promote development, New York, Oxford University Press, 2005, xxvii.
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