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ALGER AU XVIIIe SIÈCLE 113<br />

fait, la clause est nulle pour l'héritier d'un des deux<br />

contractants.<br />

Le 12 de la lune de saffar, second mois lunaire de<br />

l'année arabique, on fête dans tous les pays musulmans<br />

l'anniversaire de la naissance du Prophète; c'est une<br />

grande fête à Alger, et on a coutume de se faire présent<br />

de petites chandelles rouges, bleues et de toute couleur.<br />

Lesfontaines. —<br />

Le beilik entretient les canaux de<br />

l'eau, et il y a un codgea qui est le vekil de cette partie :<br />

c'est une place à vie, mais qui rend fort peu. Personne<br />

ne peut faire venir l'eau dans sa maison, et un grand,<br />

avec grand'peine et en payant, peut en obtenir la per<br />

mission. Toutes les fontaines sont publiques, et la grâce<br />

que l'on accorde plus facilement est de faire une fontaine<br />

publique près de la maison d'un grand qui en sollicite<br />

rétablissement pour l'avoir à portée.<br />

Monnaie. —<br />

La monnaie est battue au nom du Grand<br />

Seigneur. Les Juifs afferment pour 2,000 pataquès le<br />

magasin où on bat monnaie; ils travaillent gratis pour<br />

le beilik,<br />

qui a seul droit de faire battre de la monnaie<br />

d'argent. 11 accorde aux grands cette permission pour<br />

une petite somme. D'une piastre d'Espagne, qui vaut<br />

36 mezounes, il en fait 42. Pour les sequins au titre,<br />

chacun est maître d'en faire battre. On paye aux juifs<br />

pour droit de ferme 6 livres par marc d'or, et pour la<br />

façon 50 sols par marc. Les empreintes sont entre les<br />

mains d'un emin turc, qui les ferme à clef et qui est tou<br />

jours présent lorsque la monnaie d'or ou d'argent se fait.<br />

Obsèques. —<br />

Un homme qui meurt dans son jardin ne<br />

peut être transporté en ville pour ses obsèques. Aucun<br />

cadavre ne peut entrer par les portes de la ville : un raïs<br />

qui meurt à la Marine, qui se trouve hors de la porte,<br />

est transporté par bateau au cimetière.<br />

Le premier soin d'un homme en place est de préparer<br />

sa dernière demeure : il achète un terrain hors de la<br />

porte de Bab Azoun ou de Bab el-Wad, il le fait enclore<br />

de murs, il y plante quelques arbres et des fleurs; au<br />

Revue africaine, il" année. IV» »*

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