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6 REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS<br />

au mom<strong>en</strong>t où écrivait cet émin<strong>en</strong>t histori<strong>en</strong>, on connaissait<br />

mal la forme prve des Actes de saint Georges et plus mal<br />

<strong>en</strong>core les mystères de Mithra. Il a ainsi sombré sur l'écueil<br />

i't éviter dans la méthode dont. il abusait, <strong>en</strong> ét.ahlissaril. (les<br />

rapports arbitraires <strong>en</strong>tre. (les faits fort éloignés (Ions le temps<br />

et dans l'espace. Constamm<strong>en</strong>t , il a comparé les données<br />

du roman hagiographique avec les versets du Mihir-Yaslit.<br />

Mais nous savons aujourd'hui que le Mit.hra, dieu solaire,<br />

adoré <strong>en</strong> Cappadoc.e, était très ditîér<strong>en</strong>t de celui dc l'Avesl.a<br />

et que sa lég<strong>en</strong>de anatolique ne se retrouve pas dans les livres<br />

sacrés du mazdéisme. Les rapprochem<strong>en</strong>ts (le von Gutschmid<br />

paraiss<strong>en</strong>t ainsi singulièrem<strong>en</strong>t, av<strong>en</strong>tureux et ses argum<strong>en</strong>ts<br />

port<strong>en</strong>t ù faux. Nous verrons plus loin quelle part de vérité<br />

sa thèse paraft néanmoins cont<strong>en</strong>ir.<br />

Nous sommes aujourd'hui incomparablem<strong>en</strong>t mieux armés<br />

pour nous attaquer é un pri.b]'tiie qui reste s nu des sujets les<br />

plus obscurs (le l'hagiographie' l.)'une part, on a pu établir<br />

qu'elle est la plus anci<strong>en</strong>ne des diverses rédactions qui nous<br />

sont parv<strong>en</strong>ues des Actes du saint cappadoci<strong>en</strong>, et il est<br />

apparu, chose curieuse, que cette narration, qui se doiine<br />

comme l'oeuvre d'un compagnon du martyr, le soi-disant<br />

Pasicratès, est la plus extravagante de toutes 2. Les hagiographes<br />

postérieurs se sont délibérém<strong>en</strong>t attachés è <strong>en</strong> atténuer<br />

l'invraisemblance trop criante et, la « tératologie »<br />

excessive. A côté de la traduction latine du récit priurtit..if3,<br />

dont quelques fragm<strong>en</strong>ts se retrouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> grec dans un<br />

1) Delehaye, Anal. Bollandiana, XXVII, 1908, p. 96.<br />

2) Delehaye, Seuils milliaires, p. 50 «s. cf. p, 69. . Tissu d'meptie ...qui surpasse<br />

<strong>en</strong> extravaRailce tout ce que les hagiographes ont imaginé de plus hardi.<br />

3) Le seul texte latin publié qui donne la lég<strong>en</strong>de la plus anci<strong>en</strong>ne au corriplet,<br />

est celui qu'a édité Arndt. d'après un ms. du rx siècle, le code. (allzranus de la<br />

biiiliothèqi'e des I3ollan&listes (Silzungsb. (es. %Viss. leipzig, XXVI • 157 I, p. 49-70)<br />

[cité Lat. Gall.. Toutes les autres rédactions latines des actes tIc l'usicratès qui<br />

me sont connues donn<strong>en</strong>t. un texte écourté et p1ims ou moins r<strong>en</strong>iaitié cf. Ilihlialfi.<br />

/iuJiOyr. fat., T, p .502 «s.: M. 1-luher, Zw' Gerqe.sky<strong>en</strong>Ie, Erlang<strong>en</strong> 1906, p. :19 [cette<br />

dernière rétiactiori se ret.rnue dans le Paris laI,. 5593, saeC. XI B. l-1. L., . :, , i:s,<br />

n° 33Gl. Seul le Paris.. .205 saec. XIV iitTre la lég<strong>en</strong>de fi peu près commiplète, cnnmnle<br />

le Gallicanus; cf. infra l'App<strong>en</strong>dice. - - 1.i ricit de Pasicratès u été reproduit <strong>en</strong><br />

partie textuellem<strong>en</strong>t dans la Passion de S. Lupe.rcius AA SS., Juin, V, p. 31 ss.

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