14.07.2013 Views

DOSSIER Ce - Gouvernement du Québec

DOSSIER Ce - Gouvernement du Québec

DOSSIER Ce - Gouvernement du Québec

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

prochaines années, « offrir des<br />

activités de formation conçues<br />

spécifiquement pour la formation<br />

continue des enseignants.»<br />

Une section <strong>du</strong> questionnaire portait<br />

sur les façons que pourrait considérer<br />

un département ou une faculté<br />

pour contribuer à la formation<br />

continue des enseignants. On y<br />

énumérait six possibilités d’intervention<br />

qui ont toutes été jugées<br />

« pertinentes » ou « très pertinentes<br />

» par plus de la moitié des<br />

professeurs qui ont participé à l’enquête.<br />

Le pourcentage de réponses<br />

quant aux possibilités « très pertinentes<br />

» est cependant nettement<br />

plus élevé pour une des six façons<br />

de contribuer, «concevoir des blocs<br />

de cours (programmes courts)<br />

spécifiquement pour la formation<br />

continue des enseignants en<br />

exercice. »<br />

Les professeurs semblent opter<br />

davantage pour « le développement<br />

d’un programme de deuxième<br />

cycle conçu spécifiquement pour<br />

la formation continue » plutôt que<br />

pour « l’exploitation d’un programme<br />

accueillant déjà des<br />

enseignantes et enseignants en<br />

exercice ».<br />

Selon les professeurs qui ont participé<br />

à l’enquête, les activités de<br />

formation continue créditées offertes<br />

par les universités devraient être<br />

définies à la fois par le milieu scolaire<br />

et les universités, et non principalement<br />

par le milieu scolaire ou<br />

principalement par les universités.<br />

C’est l’opinion de 88 p. 100 d’entre<br />

eux. Pour ce qui est des activités<br />

non créditées, la situation est un<br />

peu différente ; 29 p. 100 des participants<br />

affirment qu’elles pourraient<br />

être définies principalement<br />

par le milieu scolaire, alors que<br />

65 p. 100 d’entre eux préféreraient<br />

que cela se fasse à la fois par le<br />

milieu scolaire et les universités.<br />

Pour la formation continue des<br />

enseignants, les universités devraientelles<br />

chercher prioritairement à<br />

répondre à des besoins indivi<strong>du</strong>els<br />

ou à des besoins plus larges définis<br />

collectivement par l’équipe-école ?<br />

Les données recueillies montrent<br />

que 78 p. 100 des participants ont<br />

indiqué que leur département ou<br />

leur faculté devrait chercher à<br />

répondre aux deux types de besoins.<br />

Par ailleurs, une section <strong>du</strong> questionnaire<br />

considérait huit façons<br />

pour un professeur d’intervenir<br />

dans la formation continue des<br />

enseignants. Trois façons ont été<br />

jugées « très pertinentes » par au<br />

moins 60 p. 100 des participants,<br />

soit « réaliser des projets de<br />

recherche, de développement ou<br />

d’animation avec des enseignantes<br />

et enseignants en exercice<br />

» (71 p. 100) ; « concevoir,<br />

principalement avec le milieu<br />

scolaire, des activités spécialement<br />

pour la formation continue<br />

des enseignantes et enseignants<br />

en exercice » (67 p. 100) ; et « encadrer<br />

des travaux de recherche et<br />

de développement entrepris et<br />

réalisés dans le milieu scolaire »<br />

(60 p. 100).<br />

Les professeurs ont aussi été interrogés<br />

au sujet des retombées que<br />

pourrait avoir un engagement<br />

important de leur département ou<br />

de leur faculté dans la formation<br />

continue des enseignants. On parle<br />

ici de retombées aussi bien sur le<br />

département ou la faculté que sur le<br />

travail professoral. Deux retombées<br />

méritent une attention particulière.<br />

D’une part, 71 p. 100 des participants<br />

ont jugé « très probable »<br />

qu’un tel engagement contribuerait<br />

à « accroître la collaboration<br />

entre l’université et le milieu scolaire.»<br />

D’autre part, 55 p. 100<br />

d’entre eux ont jugé «très probable»<br />

qu’un tel engagement permettrait à<br />

leur département ou à leur faculté<br />

« de mieux comprendre les pro-<br />

Photo : Denis Garon<br />

blèmes et les défis <strong>du</strong> milieu<br />

scolaire.»<br />

AUPRÈS DES DIRECTEURS<br />

DES DÉPARTEMENTS ET<br />

DES DOYENS DES SCIENCES<br />

DE L’ÉDUCATION<br />

La seconde enquête complémentaire<br />

a été menée auprès des directeurs<br />

des départements des sciences<br />

de l’é<strong>du</strong>cation de l’Université <strong>du</strong><br />

<strong>Québec</strong> et des doyens des facultés<br />

d’é<strong>du</strong>cation des trois autres universités<br />

(cinq personnes sur neuf y ont<br />

participé). Le questionnaire était<br />

comparable à celui des professeurs.<br />

Dans l’ensemble, les réponses des<br />

doyens et des directeurs d’un<br />

département vont dans le même<br />

sens que celles des professeurs.<br />

Ainsi, l’analyse montre que les participants<br />

seraient tous favorables à<br />

l’idée que leur département ou leur<br />

faculté fasse une plus grande place<br />

aux activités de formation continue<br />

des enseignants. Elle montre aussi<br />

qu’ils ont considéré comme « très<br />

pertinente » l’avenue consistant à<br />

« concevoir des blocs de cours<br />

(programmes courts) spécifiquement<br />

pour la formation continue».<br />

En outre, leurs réponses à des<br />

questions ouvertes reflètent leur<br />

attitude favorable à un rapprochement<br />

entre l’université et le milieu<br />

scolaire à travers la formation continue<br />

des enseignants.<br />

CONCLUSION<br />

L’analyse de l’ensemble des données<br />

recueillies lors de ces trois<br />

enquêtes permet d’en faire ressortir<br />

au moins trois convergences. <strong>Ce</strong>llesci<br />

devraient orienter la réflexion au<br />

sein des universités québécoises en<br />

ce qui a trait à l’instauration d’activités<br />

ou de programmes de formation<br />

continue destinés aux enseignants<br />

en exercice.<br />

Première convergence. À moyen<br />

terme, les universités pourraient se<br />

tailler une place importante dans le<br />

champ de la formation continue des<br />

enseignants en exercice. Le point de<br />

vue des trois groupes interrogés est<br />

clair à ce sujet. Les universités ne<br />

sauraient être les seules partenaires<br />

de la formation continue des enseignants<br />

; par ailleurs, selon les enseignants<br />

eux-mêmes, elles pourraient<br />

devenir des partenaires privilégiés.<br />

Deuxième convergence. Les universités<br />

devraient s’orienter principalement<br />

vers des activités ou des<br />

programmes conçus spécifique-<br />

ment pour la formation continue<br />

des enseignants.<br />

Troisième convergence. Une<br />

partie importante de la formation<br />

continue des enseignants devrait<br />

s’effectuer dans le cadre de collaborations<br />

entre l’université et le<br />

milieu qui travailleraient à des projets<br />

de développement, de recherche<br />

ou d’animation voulus par le milieu<br />

scolaire et ayant forcément un caractère<br />

collectif et institutionnel.<br />

Au terme de cette recherche, les<br />

professeurs des sciences de l’é<strong>du</strong>cation,<br />

les administrateurs universitaires,<br />

les autorités en é<strong>du</strong>cation,<br />

les observateurs intéressés et les<br />

enseignants eux-mêmes ont accès à<br />

des résultats qui permettent de connaître<br />

beaucoup mieux les attentes<br />

des enseignants à l’endroit des universités.<br />

De la même manière, tous<br />

ont accès à un éclairage nouveau en<br />

ce qui a trait à la volonté, à l’intérêt<br />

et aux perceptions des professeurs<br />

et dirigeants des sciences de l’é<strong>du</strong>cation.<br />

Il est heureux de noter passablement<br />

d’ouverture d’esprit de<br />

part et d’autre. C’est une condition<br />

gagnante, même si nous sommes<br />

conscients qu’il faudra en réunir<br />

d’autres.<br />

On connaît mieux les attentes<br />

générales des enseignants à l’égard<br />

des universités, mais on sait encore<br />

trop peu quels sont les domaines<br />

particuliers, les problèmes, les<br />

questions, les sujets qui pourraient<br />

les intéresser le plus et être reconnus<br />

pertinents par eux-mêmes et<br />

par leur milieu professionnel. Ainsi,<br />

d’un point de vue logique, la<br />

prochaine étape consisterait à parvenir<br />

à une meilleure connaissance<br />

des besoins indivi<strong>du</strong>els et collectifs<br />

des enseignants.<br />

C’est aux enseignants qu’il incombe<br />

de mieux déterminer leurs véritables<br />

besoins, indivi<strong>du</strong>els et collectifs,<br />

et de les faire connaître aux<br />

universités. <strong>Ce</strong>la est important. De<br />

sérieux efforts devront être faits en<br />

ce sens au cours des prochaines<br />

années. En contrepartie, il pourrait<br />

être intéressant que chaque université<br />

mette en place des structures<br />

jugées appropriées pour un<br />

échange d’idées, de façon régulière,<br />

avec des représentants <strong>du</strong> milieu,<br />

d’abord au sujet des besoins<br />

exprimés, mais aussi au sujet des<br />

stratégies possibles qui permettront<br />

de bien en tenir compte. En particulier<br />

pour la formation continue,<br />

VIE 54 Vie pédagogique 111, avril-mai<br />

1999

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!