27.07.2013 Views

La commission marocaine de vérité - Human Rights Watch

La commission marocaine de vérité - Human Rights Watch

La commission marocaine de vérité - Human Rights Watch

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>de</strong> façon équitable, en garantissant les droits <strong>de</strong> l'accusé à <strong>de</strong>s procédures<br />

appropriées, sans préjuger <strong>de</strong> poursuites éventuelles <strong>de</strong>vant les tribunaux.<br />

• Examiner la question <strong>de</strong> la prescription aux termes <strong>de</strong> la loi <strong>marocaine</strong>, en<br />

optant pour une approche qui ne pénalise pas doublement les victimes. Les<br />

autorités pourraient, par exemple, préconiser <strong>de</strong> ne pas prendre en compte, pour<br />

déterminer le délai <strong>de</strong> prescription, la pério<strong>de</strong> au cours <strong>de</strong> laquelle les victimes ne<br />

disposaient pas <strong>de</strong> recours effectif aux termes <strong>de</strong> la loi nationale.<br />

• Déclarer que tout cas <strong>de</strong> “disparition” que l’IER n'a pas pleinement clarifié<br />

continuera à faire l'objet d'une enquête jusqu'à ce que toute la lumière ait été<br />

faite sur le sort <strong>de</strong> la victime.<br />

• Si <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> violations graves <strong>de</strong>s droits humains voient leurs plaintes<br />

rejetées par l’IER au motif que les types <strong>de</strong> violations qu'elles ont subies ne<br />

relèvent pas <strong>de</strong> son mandat, faire en sorte que lesdites victimes reçoivent la<br />

même considération, en termes <strong>de</strong> réparation, que celles dont les cas ont été<br />

acceptés par l’IER.<br />

• Rappeler publiquement aux victimes et à leurs ayants droits qu'ils jouissent en<br />

permanence du droit d'obtenir réparation <strong>de</strong>vant les tribunaux, lequel droit n'est<br />

pas compromis par l'existence <strong>de</strong> l’IER ni par leur acceptation <strong>de</strong>s réparations<br />

fixées par l’IER.<br />

• Garantir un cadre juridique et administratif qui préserve et assure un accès<br />

public et facile aux pièces d'archives générées par l’IER, à l'exception du matériel<br />

qui <strong>de</strong>vrait légitimement rester confi<strong>de</strong>ntiel.<br />

• Reconnaître que les atteintes graves aux droits humains perpétrées pendant la<br />

pério<strong>de</strong> qui fait l'objet <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’IER étaient systématiques et ont été<br />

ordonnées aux plus hauts niveaux <strong>de</strong> l'Etat, et présenter <strong>de</strong>s excuses officielles<br />

aux victimes et à leurs familles.<br />

• Renforcer l'engagement pris par le Maroc envers les traités internationaux en<br />

continuant à mettre en œuvre la promesse faite par le Premier Ministre, M. Driss<br />

Jettou, <strong>de</strong> retirer les réserves émises par son pays sur les conventions<br />

internationales. Il <strong>de</strong>vrait lever la réserve émise à propos <strong>de</strong> l'Article 14 <strong>de</strong> la<br />

Convention relative aux droits <strong>de</strong> l'enfant (CDE), reconnaître la compétence du<br />

Comité contre la Torture en vertu <strong>de</strong> l'Article 20 <strong>de</strong> la Convention contre la<br />

Torture et autre traitement ou châtiment cruel, inhumain ou dégradant (CAT) et<br />

adhérer au Protocole facultatif du Pacte international relatif aux droits civils et<br />

politiques (PIDCP). Le Maroc <strong>de</strong>vrait par ailleurs lever les importantes réserves<br />

qu'il a émises vis-à-vis <strong>de</strong> la Convention sur l'élimination <strong>de</strong> toutes les formes <strong>de</strong><br />

discrimination à l'égard <strong>de</strong>s femmes (CEDAW), une mesure qui, selon le premier<br />

ministre, allait être examinée. Il <strong>de</strong>vrait également ratifier le Statut <strong>de</strong> Rome <strong>de</strong> la<br />

Cour Pénale Internationale, que le Maroc a signé en 2000.<br />

5 HUMAN RIGHTS WATCH VOL. 17, NO. 11(E)

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!