une approche globale des dangers et menaces - La Tribune

III – La bombe sur la LGV, près d’Angers, avril 2006
Date Evénement
19 avril 2006 Posé sur le ballast, à 20 cm. des rails, un engin explosif est découvert
sur la LGV Paris – Nantes, à 5 km. d’Angers, à 200 m. des premières
habitations (donc à l’approche, là où les trains ralentissent).
Cette bombe était destinée à exploser : sa minuterie s’était déclenchée,
mais l’engin a fait long feu.
La bombe se compose d’un tube de pvc gris, contenant 1 litre de fioul,
dans lequel se trouve un tube plus petit, plein d’un mélange de chlorate
de soude et de sucre en poudre ; en son milieu, le filament d’une lampe.
Le système d’allumage de l’engin se compose d’un ensemble pile + fil
électrique, et se déclenche par l’arrivée en bout de course d’une minuterie
de cuisine.
Selon les experts, cet engin « de facture artisanale, mais assez judicieux
» aurait en explosant libéré « une boule de feu de plusieurs mètres
de diamètre ». Il pouvait « placé comme il faut, détériorer le rail et
provoquer un déraillement ».
Pour les bombes artisanales découvertes au fil des années en France,
sans avoir explosé, l’utilisation d’un tube de pvc pour contenir la substance
explosive est une première.
• Depuis avril 2006, plus aucune bombe n’a été trouvée sur des voies
ferrées françaises ; nulle revendication de cet acte n’a été faite publiquement
et l’enquête ne semble pas avoir encore permis d’identifier un
groupe, ni d’interpeller des suspects.
Etude RFF - 42