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SPMS SOS - Université de Bourgogne

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Chapitre (2) : L’abandon sportif dans les premières<br />

approches théoriques<br />

Parmi les approches explicatives du comportement d’abandon, les chercheurs<br />

ont principalement utilisé <strong>de</strong>ux approches, la première issue <strong>de</strong> la théorie <strong>de</strong> la<br />

motivation pour la compétence <strong>de</strong> Harter (1978) et la secon<strong>de</strong> <strong>de</strong> théorie <strong>de</strong> la<br />

motivation à l'accomplissement (Maehr & Nicholls, 1980 ; Nicholls, 1984, 1989).<br />

1. La théorie <strong>de</strong> la motivation pour la compétence<br />

S’inspirant <strong>de</strong> la théorie du besoin <strong>de</strong> compétence <strong>de</strong> White (1959), Harter<br />

(1978) a proposé une théorie <strong>de</strong> la motivation basée sur le sentiment <strong>de</strong> compétence<br />

propre à l’athlète. Selon Harter (1978), tout individu tient, <strong>de</strong> façon innée, à être<br />

compétent dans tous les domaines d’accomplissement. Afin <strong>de</strong> satisfaire son besoin<br />

<strong>de</strong> compétence dans le domaine du sport, l’athlète tente d’avoir une certaine maîtrise.<br />

Selon la perception <strong>de</strong> succès qu’il a lors <strong>de</strong> ces tentatives <strong>de</strong> maîtrise, il développe un<br />

affect positif tel qu’un sentiment <strong>de</strong> satisfaction, <strong>de</strong> plaisir ou l’impression d’être<br />

compétent en cas <strong>de</strong> réussite, ou un affect négatif tel que l’anxiété, la dévalorisation<br />

<strong>de</strong> soi, le sentiment d’incompétence en cas d’échec. La réussite favorise le sentiment<br />

<strong>de</strong> compétence personnelle qui favorise à son tour une gran<strong>de</strong> motivation pour la<br />

compétence. Lorsque celle-ci augmente, l’athlète est donc poussé à effectuer d’autres<br />

tentatives <strong>de</strong> maîtrise. En revanche, si les tentatives <strong>de</strong> maîtrise conduisent à un<br />

sentiment <strong>de</strong> rejet et d’échec, cela se traduit par une faible motivation pour la<br />

compétence et à terme à l’abandon du sport. En d’autres termes, plus l’activité<br />

sportive présente pour l’athlète l’occasion <strong>de</strong> se sentir efficace ou habile, plus il est<br />

intéressé par celle-ci et plus il poursuit la pratique <strong>de</strong> celle-ci. Cependant, Harter<br />

(1982, 1988, 1995) indique que le sentiment <strong>de</strong> compétence n’est pas le seul<br />

déterminant <strong>de</strong> l’engagement dans une activité. Un autre déterminant pour lui rési<strong>de</strong><br />

dans le fait qu’il faut également que la compétence soit valorisée par l’individu.<br />

Harter s’est focalisée sur l’évaluation <strong>de</strong>s domaines <strong>de</strong> compétence à un âge donné.<br />

Harter (1988, 1995) distingue dans certains domaines plusieurs types <strong>de</strong> compétence :<br />

la compétence sociale (e.g., avoir beaucoup d’amis), la compétence cognitive<br />

(e.g., bien réussir en classe), la compétence physique (e.g., être bon en sport) et<br />

l'apparence physique (e.g., avoir un corps sportif).<br />

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