ProdUIT La confiture Un marché plein d’atouts L’essentiel de la confiture présente sur le marché marocain est produite par des industriels locaux. Ce marché, à différents positionnements et d’une grande diversité de gamme, connaît une certaine stagnation depuis quelques dernières années. Cependant, les opérateurs du secteur ont pu développer une offre exportable en la matière. Une matière première relativement accessible, une expertise technique et une ouverture à l’international… autant d’éléments qui pousseront sans doute nos industriels à tirer le potentiel du marché vers le haut. Au Maroc, la confiture est considérée comme l’un des ingrédients indispensables du petit déjeuner. Ce produit sucré à base de fruits est fabriqué localement par un certain nombre d’industriels qui proposent des gammes assez diversifiées. La consommation au Maroc reste moyenne, mais demeure comparable avec celle des pays riverains. Dans ce sens, Mohammed Edderkaoui, Directeur Marketing et Développement au sein du groupe Unimer, opérateur sur le marché de la confiture, explique que les Marocains aiment tout ce qui est sucré et c’est d’ailleurs dans leurs habitudes alimentaires. « La consommation de <strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 19 / Du 15 Fév. au 15 Mars 2010 40 confiture au Maroc reste comparable aux pays du Proche-Orient tels que le Liban et la Syrie », ajoute-t-il. <strong>Le</strong> marché de la production de la confiture au Maroc se partage entre plusieurs opérateurs. Selon Nielsen (voir graphique page suivante), les Conserveries Doha prennent la tête de la liste avec 40% de part de marché en 2009, suivies par <strong>Le</strong>s Conserves de Meknès avec 17% de part de marché, puis VMM avec 13%. Des ventes en stagnation <strong>Le</strong>s ventes de confitures ont dépassé les 17.000 tonnes en 2009, un chiffre qui n’a pas sensiblement bougé durant les 3 dernières années, oscillant entre 15.000 et 17.000 tonnes. Un constat que Khalid KHERRAF confirme Nawal Bel Hinani, Responsable Marketing chez VMM, « le marché marocain de la confiture est en stagnation », souligne-t-elle. Pour un autre opérateur du secteur qui a préféré garder l’anonymat, ce marché, caractérisé par une certaine stabilité, présente même une tendance à la baisse, « le marché de la confiture semble être stable sinon recule du fait de la grande variété des produits de substitution, ainsi qu’un retour vers les produits du terroir ou « naturels » tels que l’huile d’olive, l’argan, le miel, etc. », explique-t-il. Pour d’autres, le marché n’est ni stable ni en régression, au contraire. « <strong>Le</strong> marché de la confiture est en forte progression, chaque mois on assiste au lancement de nouvelles marques, principalement pour l’abricot, sauf que cette progression est ressentie plus sur les produits premiers prix sur le marché du gros. C’est toujours la guerre des prix qui tire les prix vers le bas », déclare M. Edderkaoui. Cette situation trouve en partie sa logique dans la stratégie de positionnement du produit. En effet, ce positionnement diffère sensiblement suivant la destination de la marque, qu’elle soit conçue haut de gamme ou pas, et donc suivant son circuit de distribution. M. Edderkaoui explique dans ce sens que le circuit grossiste écoule principalement les produits premiers prix avec plusieurs marques alors que les grandes et moyennes surfaces sont plus sélectives.
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