Dimension 3 n° 2012/5 - Belgium

Petite Dimension
Le CAD de
l'OCDE donne
un bulletin
favorable
à la Belgique
La Belgique est sur le bon
chemin, comme l'indique
l'évaluation à mi-parcours
de la Coopération belge
au développement de
septembre 2012. Ce que
confirme dans la foulée
le rapport positif adressé
par le CAD-OCDE à la
Belgique. “Nous sommes
satisfaits des efforts sérieux
fournis par la Belgique
dans la mise en œuvre
des 19 recommandations
adressées il y a deux ans”,
a ainsi déclaré John Lomoy,
Directeur du CAD-OCDE.
Le Comité d'aide au développement
(CAD) de l'Organisation de coopération
et de développement économiques
(OCDE) organise tous les 4 ans un
'Peer Review' (Examen par les pairs) de
ses membres. Grâce à des discussions
constructives, il leur permet d'échanger
leurs connaissances et de repérer
les 'Best practices'. En 2010, la Belgique
a reçu un rapport favorable. 19
recommandations lui ont néanmoins
été adressées en vue d'améliorer son
fonctionnement : accroître la collaboration
gouvernementale, améliorer l'expertise
en matière de sécurité alimentaire,
mieux combiner aide humanitaire
et aide au développement… “Des
progrès sont enregistrés dans de nombreux
domaines”, explique John Moloy,
“mais le personnel des ambassades
doit avoir davantage d'autonomie de
décision. Ils savent en effet ce qui se
passe sur le terrain et cela rend l'aide
plus efficace. Il y a encore du pain sur
la planche si l'on veut que les acteurs
non-gouvernementaux s'alignent sur
la même stratégie.” Le CAD de l’OCDE
fait preuve de compréhension sur le
gel par la Belgique du budget pour le
développement, mais espère qu'elle
reviendra à l'objectif de 0,7 % du
PIB, dès l'amélioration de la situation
économique.
CS
Les États doivent intensifier
l'assistance aux victimes
des armes à sous-munitions
© Tim Dirven
Près de 4 ans après sa signature à Oslo, la Convention
sur les armes à sous-munitions commence à porter ses fruits.
L'équipe de déminage a eu besoin de plus de trois heures pour
désamorcer cette bombe larguée près d'un village.
Les états parties à la Convention ont
déjà détruit plus des deux tiers de
leurs stocks, soit quelque 86 millions
d'unités. En 2011, 21 États et
la Commission européenne ont libéré 48 millions
d'euros pour la Convention, mais selon
le Rapport de l'Observatoire des sous-munitions,
seulement 5 % (2,5 millions d'euros)
ont été dédiés à l'assistance aux victimes.
"C'est loin d'être assez", déplore l'Américaine
Lynn Bradach, dont le fils a été tué par une
sous-munition et qui, en tant que 'Ban Advocate',
lutte pour une interdiction mondiale.
"J’étais récemment au Laos pour la première
conférence des États parties à la Convention.
Durant cette conférence, une jeune fille a été
tuée et sa sœur blessée par une sous-munition
américaine larguée 40 ans plus tôt. Les
questions ont aussitôt fusé dans ma tête : Qui
va aider la famille ? Qui va soutenir sa communauté
? Que va devenir l’enfant blessée ? Des
fonds doivent être consacrés aux victimes ! La
Convention se veut humanitaire et place les
victimes comme priorité. Mais pour cela, il faut
que les victimes reçoivent effectivement l’aide
dont elles ont besoin."
En 2011, des organisations comme Handicap
International, et des gouvernements comme
la Belgique, ont dépollué en moyenne près de
1 km² par semaine, et 50.000 munitions ont été
détruites. Handicap International exhorte l'ensemble
des pays à adhérer au plus vite à la
Convention d'Oslo, et à intensifier l'assistance
aux victimes.
Hildegarde Vansintjan
Le Rapport de l'Observatoire des sousmunitions
2012 peut être lu sur le site :
http://www.the-monitor.org/
online
www.handicapinternational.be
30 novembre-décembre 2012 I dimension 3