Soins douloureux aux urgences - Infirmiers.com
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de l’enfant.<br />
! Considérez-vous que la présence parentale est encouragée dans votre service ?<br />
Oui, oui, c’est pas freiné, quoi.<br />
Les parents, on les fait rentrer avec les enfants. Il n’y a pas de problème.<br />
! Distribuez-vous le carnet douleur ?<br />
Non, parce qu’après, s’ils sont hospitalisés, ils vont en pédiatrie. Là après, nous on peut<br />
pas…<br />
Nous par contre, on donne des malous. C’est des nounours que des associations nous<br />
donnent et en fait, c’est le cadeau ou le diplôme où il est écrit que l’enfant a bien réussi<br />
l’acte donc tu vois, ça les valorise. C’est soit le malou, soit le certificat.<br />
! Avez-vous reçu une formation spécifique concernant la prise en charge des parents et<br />
leur présence dans la salle de soin ?<br />
Si oui, dans quelles conditions ?<br />
Non.<br />
! Des études démontrent la nécessité de la présence parentale. Pensez-vous que les<br />
<strong>com</strong>portements des équipes soignantes ont changé ?<br />
Je pense que ça vient du soignant. Il n’y a pas eu une évolution à mon avis dans le temps<br />
par rapport <strong>aux</strong> études parce que nous, on n’a pas de retour.<br />
Non, parce qu’après quand on est en service, tu verras, ça dépend du service et puis ça<br />
dépend de la situation, ça dépend de …C’est des cas d’école et puis après tu as le boulot.<br />
Tout dépend après <strong>com</strong>ment tu sens les personnes, <strong>com</strong>ment tu sens l’enfant, <strong>com</strong>ment se<br />
présente la situation, s’il y a du monde, si…voilà.<br />
Je pense que ça aide quand les parents sont prêts à faire face à une prise de sang à leur<br />
enfant et c’est pas tous les parents. On a encore le discours de parents qui disent : "si t’es<br />
pas sage, on te fera une piqûre" donc forcément, c’est pas des parents aidant. Nous, on<br />
disait : "ne dites pas ça parce qu’on va lui faire, alors qu’il n’aura rien dit". Il faut aussi que<br />
les parents aient préparé l’enfant, parce que souvent ils ne sont pas prêts. Ils arrivent dans un<br />
service, qui n’est pas vraiment adapté pour eux, qui reçoit plein de monde, des personnes<br />
âgées qui sont pas biens et qui crient. Il y a des gens qui ont mal, qui crient aussi, donc c’est<br />
une atmosphère pas du tout rassurante.<br />
Donc, c’est vrai que pour un enfant, de toute façon, venir <strong>aux</strong> <strong>urgences</strong>, c’est traumatisant<br />
pour un enfant même si on lui fait rien. On ne peut pas faire autrement parce qu’on a un<br />
service qui est mal conçu. A l’heure actuelle, la salle de pédiatrie est tout au fond du service<br />
c’est-à-dire qu’avant d’aller là-bas, l’enfant doit traverser tout le service.<br />
Donc, du moment qu’il a cinq ans, même avant, il voit bien ce qui se passe autour de lui.<br />
Et donc, il a rien pour être rassuré parce qu’on courre partout, parce qu’on va vite, parce<br />
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