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Soins douloureux aux urgences - Infirmiers.com

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) Retranscription de l’entretien<br />

! Comment abordez-vous l’enfant et son entourage lors d’un soin <strong>douloureux</strong> ?<br />

J’essaie de voir <strong>com</strong>ment sont les parents, si c’est des gens angoissés. J’essaie le plus<br />

souvent de garder l’un des membres de la famille, que ce soit la mère ou le père, celui qui a<br />

le plus de chances de pas surangoisser l’enfant et éventuellement tomber dans les pommes.<br />

C’est pas à exclure mais j’essaie dans le meilleur des cas de garder un membre de la famille.<br />

Mais bon, c’est vrai qu’après, dès fois, c’est quasiment impossible parce que les enfants<br />

sont dans un tel état d’angoisse et de surexcitation que les soins sont impossibles si on garde<br />

l’un des membres de la famille mais bon, en général, j’ai pour principe de garder ou le père<br />

ou la mère. Et souvent, c’est le père que je garde, non pas parce que la mère me paraît…<br />

mais c’est surtout vis à vis des soins agressifs qu’on fait. Les mères le supportent moins<br />

bien que les hommes, quoi, mon expérience de 2 ans.<br />

! Les parents peuvent-ils rester dans la salle de soin pendant le soin <strong>douloureux</strong> ?<br />

Si oui, quel est leur rôle et quelle est votre attitude à leur égard ?<br />

Si non, pourquoi ?<br />

Mon attitude à leur égard, c’est… Souvent, je leur dis de parler, parce que<br />

paradoxalement, ils caressent beaucoup leur enfant mais ils lui parlent très peu. Donc je leur<br />

indique de parler parce que c’est vrai que par la parole, souvent, l’enfant est calmé. C’est<br />

tout ce qu’il retient parce que souvent, on leur met un champ sur la figure donc une main,<br />

c’est très impersonnel, même si pour la mère, ça la rassure, je pense pas que ça rassure<br />

l’enfant. Voilà, c’est ma consigne majeure : parler à l’enfant. Et pas lui dire qu’on ne va pas<br />

lui faire mal. Si on est amené à faire un acte <strong>douloureux</strong>, il vaut mieux lui dire sans mentir.<br />

Bon, c’est vrai que mon discours, il est différent suivant le milieu social à qui j’ai affaire<br />

(sourire). Non, mais c’est vrai aussi, si j’ai affaire à quelqu’un qui <strong>com</strong>prend… parce qu’il y<br />

en a qui sont choqués quand on dit à un enfant : "je vais faire une prise de sang, dans un<br />

premier temps, tu auras mal". Il y a des parents qui disent : "mais, il ne faut pas lui dire,<br />

vous allez faire une piqûre de moustique !". Bon, quand les gens partent <strong>com</strong>me ça, je vais<br />

dans leur sens, je vais pas leur refaire leur éducation.<br />

! Existe-t-il des situations particulières ou des soins particuliers pour lesquels vous<br />

préférez que les parents sortent ? Citez-les.<br />

Dans l’urgence réelle, c’est-à-dire quelqu’un, un petit, ça m’est arrivé en 2 ans, ça a dû<br />

m’arriver 3 ou 4 fois, c’est-à-dire quelqu’un qui fait une méningite à méningocoques, c’est<br />

que de la technique, il faut essayer de perfuser, et là, les parents n’ont pas leur place. Même<br />

si ça peut être choquant, quand il y a vraiment un gros gros problème ou une pose de voie<br />

centrale sur un petit, là, on fait évacuer.<br />

Maintenant, il n’y a pas de soin particulier où… je pense que les parents peuvent être<br />

présents. Mais c’est toujours pareil, après s’il est prêt à jouer le jeu, à admettre...<br />

Il faut vraiment que le parent <strong>com</strong>prenne : il n’y a pas d’acte, l’infirmier n’est pas amené<br />

à faire d’actes qui ne font pas mal. Même une pose d’urinocol prend un caractère<br />

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