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Soins douloureux aux urgences - Infirmiers.com

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A première vue, elle ne voit aucun inconvénient à la présence parentale et contrairement<br />

à ses collègues, ne considère pas la présence parentale angoissante pour l’enfant lors du<br />

soin.<br />

Pourtant, elle se contredit plus tard et cite, non pas des soins pour lesquels elle préférerait<br />

que les parents sortent mais des situations qui lui semblent difficilement gérables. Il s’agit<br />

des parents qui ne supportent pas l’acte, des familles nombreuses et envahissantes et des<br />

parents <strong>com</strong>me elle dit "chiants". Elle est gênée par ses propres propos car elle culpabilise<br />

de ne pouvoir être en accord avec ses idées dans toutes les situations. Mais le fait est là,<br />

certains parents, rares heureusement, malgré nos explications qui nous semblent claires, ne<br />

nous font pas confiance et s’interrogent sur les soins qu’on prodigue.<br />

Tout ceci découle d’un problème de <strong>com</strong>préhension mais encore faudrait-il être capable<br />

de se remettre en question, à savoir "Ai-je été claire ? Me suis-je bien fait <strong>com</strong>prendre ? Mes<br />

explications ne sont-elles pas de l’ordre du jargon professionnel ?"<br />

De plus, son rôle de mère lui permet de <strong>com</strong>prendre plus facilement la nécessité de<br />

collaborer avec les parents car ils connaissent intimement leur enfant. Elle se projette en<br />

situation où sa fille devrait subir un soin agressif et dit clairement qu’elle n’accepterait pas<br />

de sortir.<br />

Selon elle, la présence parentale est favorisée dans le service même si certains de ces<br />

collègues restent encore réfractaires.<br />

Par contre, elle considère que la prise en charge de la douleur n’est pas satisfaisante. Les<br />

échelles d’évaluation de la douleur qui ne sont pas adaptées à l’urgence, ne sont pas<br />

utilisées, ce qui n’empêche pas de constater la douleur et de la traiter. Mais l’évaluation de<br />

l’efficacité du traitement est inexistante, et entraîne un sentiment de frustration.<br />

Pour la question de la formation, elle oppose un "non" insistant et dit "je fais <strong>com</strong>me je<br />

sens" ce qui implique qu’elle ne sait pas si elle fait bien ou mal.<br />

D’après elle, les <strong>com</strong>portements des soignants sont en évolution mais très lente. En effet,<br />

le changement d’attitude nécessite une prise de position, une réflexion personnelle avec un<br />

cheminement lié <strong>aux</strong> convictions personnelles, indépendant d’une formation.<br />

7. Entretien n°5<br />

a) Présentation de l’interlocuteur<br />

Il s’agit d’un infirmier de 33 ans, diplômé depuis 5 ans et père de deux enfants. Il a une<br />

expérience très variée puisqu’il a travaillé dans divers services de médecine, en gériatrie, en<br />

psychiatrie, en service de réanimation et d’<strong>urgences</strong>.<br />

Il est <strong>aux</strong> <strong>urgences</strong> de Nîmes depuis deux ans.<br />

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