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Soins douloureux aux urgences - Infirmiers.com

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par exemple chez les malades de longue durée, nous ici, c’est l’urgence, donc l’enfant vient,<br />

il a 40 de fièvre depuis 3 jours, il faut qu’on trouve.<br />

Donc, je veux dire, le patch EMLA, c’est rare qu’on le pose. La plupart du temps, soit<br />

c’est parce que bon, il faut avoir la prise de sang tout de suite sinon on perd encore une<br />

heure, soit c’est à la demande des parents parce qu’ils disent : "tant pis, il pleurera un bon<br />

coup mais au moins on n’attendra pas une heure de plus parce qu’ici, bon, c’est…".<br />

Donc, c’est vrai, toutes ces échelles de douleur… Nous on le voit en tant que<br />

professionnel, on voit bien si l’enfant a mal. On voit les signes surtout au niveau du visage<br />

et pour les enfants qui parlent, ils s’expriment.<br />

Mais c’est vrai que toutes ces échelles de douleur… la EVA, un petit peu de temps en<br />

temps mais c’est très rare. Très rare parce que ici, c’est l’urgence, et c’est le premier soin,<br />

après dans les services, ils ont plus le temps. Ils ont plus aussi, quand ils soignent les enfants<br />

au long cours, le temps de voir si le traitement est efficace. Nous à la limite, même si on va<br />

mettre un antalgique, après on va pas suivre l’enfant parce qu’il va aller en service. Donc, le<br />

problème, c’est qu’après, on n’a pas l’évaluation. Donc c’est vrai qu’à ce niveau là, c’est<br />

vrai que c’est un peu frustrant pour nous, quelque part. On fait la première démarche mais<br />

après, on n’a pas la suite.<br />

! Avez-vous reçu une formation spécifique concernant la prise en charge des parents et<br />

leur présence dans la salle de soin ?<br />

Si oui, dans quelles conditions ?<br />

Non, pas du tout. Moi, je le fais <strong>com</strong>me je le sens. Non, non, pas du tout.<br />

! Des études démontrent la nécessité de la présence parentale. Pensez-vous que les<br />

<strong>com</strong>portements des équipes soignantes ont changé ?<br />

Je sais pas parce que…A mon avis, ça c’est propre à chacun. C’est dur même si on a fait<br />

une formation, même si de plus en plus… je crois qu’après, ça c’est propre à chacun, il y en<br />

a qui vont faire sortir systématiquement les personnes et puis, il y en a d’autres, <strong>com</strong>me<br />

moi, dont mes convictions, c’est de laisser les parents.<br />

Donc ça, j’ai l’impression que ça évolue mais doucement, doucement, doucement…<br />

c) Analyse de l’entretien<br />

D’emblée, grâce à sa réponse adaptée à la question sur sa façon d’aborder l’enfant et son<br />

entourage lors du soin <strong>douloureux</strong>, on se rend <strong>com</strong>pte que son expérience importante des<br />

services pédiatriques lui a permis de travailler cette question et de prendre position.<br />

De par son expérience des services dits "techniques" <strong>com</strong>me la réanimation, elle a acquis<br />

une certaine dextérité qui l’aide à accepter le regard parental.<br />

Pour elle, il est primordial d’informer l’enfant mais aussi les parents pour que le soin se<br />

déroule le mieux possible. Il lui semble important de ne pas imposer brutalement le soin<br />

mais de l’expliquer en vue d’obtenir la coopération et la confiance de l’enfant et de ses<br />

parents.<br />

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