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Collection Pierre Pruvost - 4e partie - Tajan

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71. L.S. «Colette de Jouvenel», adressée à Tristan BERNARD, 1 p. in-8 ; Paris, 19.VI.1919. En-tête<br />

du journal Le Matin. 200/250<br />

«... Voulez-vous m’adresser sans retard un portrait de vous... qui accompagnera... l’insertion de votre premier conte (voir le<br />

Tristant Bernard d’aujourd’hui...) ... N’oubliez pas... de joindre au portrait les quatre ou cinq lignes qu’il vous serait agréable de<br />

lire à votre sujet».<br />

Colette avait rencontré Henry de Jouvenel en déc. 1910, alors qu’elle débutait au Matin. Co-rédacteur en chef du quotidien,<br />

Jouvenel lui confia la direction littéraire du journal. Elle y publia plusieurs Contes des mille et un matins ainsi que de<br />

nombreux reportages. Sa liaison avec Jouvenel débuta dans le courant de l’été 1911 et leur mariage eut lieu le 19 déc. 1912.<br />

Colette se lassa rapidement des infidélités dont son époux et leur divorce fut prononcé en avril 1925.<br />

72. L.A.S. «Colette» à Misz MARCHAND, 1 1/2 pp. in-8 face à face. En-tête du journal Le Matin.<br />

200/250<br />

«Mais le voilà, ma Misz, le diadème ! Et même... que celui-ci est plus joli. Je passe en courant au Matin, je suis à St Germain...<br />

Venez-vous danser chez Mme Dorlancourt mardi soir... ? J’ai fait... des progrès inquiétants. Ma Misz... je vous embrasse. Et je<br />

serre la main du Monstre sans aucune animosité !...».<br />

Misz Hertz venait d’épouser (1922) Léopold Marchand, vieil et fidèle ami de Colette.<br />

73. L.A.S. «Colette» à Misz et Léopold MARCHAND, 2 pp. in-8 ; (Paris, 4.IX.1922). Enveloppe.<br />

200/250<br />

Au couple Marchand, séjournant alors à l’hôtel Métropole de Dieppe.<br />

«Mon petit Léo, Viens de bonne heure au Matin, si tu peux ! Voilà que j’avais oublié le dîner de Lou ! Sa fille vient passer<br />

trois jours, j’ai promis... enfin tu comprends. Mais viens tôt... J’y serai à partir de 5 heures...» ; puis, s’adressant à Misz : «... Si<br />

Léo est absent et que tu saches où le trouver, préviens-le. Je lui remettrai les clefs de Rozven...».<br />

La maison que Colette possédait à Rozven, près de Saint-Malo, lui avait été achetée par Missy, marquise de Belbeuf, du<br />

temps de leur liaison en février 1911. Henry de Jouvenel la réaménagea en avril 1914 et la romancière y vint très régulièrement<br />

travailler de 1919 à 1926.<br />

74. L.A.S. «Colette» à Léopold MARCHAND, 1 p. 4˚ obl. sur papier du journal Le Matin. 250/300<br />

Missive pleine de délicatesse et d’empressement. «Germaine [Patat] et moi avons eu l’impression que tu es embêté. Est-ce<br />

qu’on y peut quelque chose ? Veux-tu une autre marque de fine ? Veux-tu de l’argent ? Ne sois pas idiot avec moi. Tu peux<br />

bien me le dire. Téléphone-moi avant onze heures. Je t’embrasse».<br />

Léopold MARCHAND (1888-1952) rencontra Colette en 1919 et fut l’un de ses plus fidèles amis. Il collabora à l’adaptation<br />

théâtrale de Chéri en 1921 et de La Vagabonde en 1923, pour la représentation desquelles il tint lui-même un rôle ou<br />

créa la mise en scène. Auteur dramatique, il débuta sur les planches en 1919 avec Les Croyants. Une quarantaine de pièces<br />

suivirent, dont Colette rendit fidèlement compte dans ses critiques dramatiques (réunies dans La Jumelle noire). Marchand<br />

est aujourd’hui surtout connu pour son livret des Trois Valses (1937). Il épousa en 1922 Misz Hertz dont Colette devint<br />

également très proche. Le suicide de Misz, d’origine juive, en 1942, bouleversa la romancière.<br />

75. L.A.S. «Colette» au même, 1 p. in-4 obl. sur papier du journal Le Matin. 200/250<br />

«Tu n’ignores pas que nous avons un "Caducée" qui nous tombe sur KK h. à 2 heures... Loge 27. C’est toi qui avais raison, je<br />

fais le "Caducée". Je t’embrasse, Homme-de-théâtre».<br />

76. L.A.S. «Koleth» au même, 1 p. gr. in-folio. Crayon. 200/250<br />

Elle évoque l’auteur à succès VERNEUIL pour lequel elle ne paraît pas avoir une grande sympathie, ainsi que l’écrivain et<br />

scénariste <strong>Pierre</strong> WOLF, et signe bizarrement sa lettre «Koleth».<br />

«Je coupe à la pièce de Verneuil ce soir. C’est Quinel qui se charge d’encenser ce joyau. On dîne ce soir à la maison ? Si oui,<br />

en veston. <strong>Pierre</strong> Wolf a été un amour ! Le Matin a une loge au bal de l’Opéra, et le dentiste m’a posé une ravissante et<br />

invisible petite plinthe au bas d’un début de "déchaussage arthritique". Tu sais tout de ma vie...», etc.<br />

77. 2 L.A.S. «Colette» au même, 2 pp. in-4 obl. et gr. in-folio sur papier à l’en-tête du Matin. Enveloppe.<br />

300/400<br />

76. Colette<br />

1) «Je ne sais que faire de toutes ces Ch..éries, mon petit Léo, je te les envoie. Quand viens-tu ?».<br />

2) Missive au style surprenant, que Colette affectionnait.<br />

«Excessivement bonjour ! Je vais au Matin. Je dîne avec Sidi (son époux, co-directeur du Matin, Henry de Jouvenel) à la<br />

maison et je compte travailler après... et finir cette ceci-et-cela de bon dieu de scène. Tu peux me trouver au Matin, soit au<br />

téléphone, soit en véritable viande... Je laisse le crayon vert, mais au prix de quel effort !».<br />

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