Collection Pierre Pruvost - 4e partie - Tajan
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16. BLUM Léon (1872-1950) H omme politique, Président du Conseil en 1936/37, puis en 1938 à la<br />
tête du Front populaire — L.A.S., 1 p. in-8, datée «Dimanche » (mars 1920). 100/150<br />
Amicale missive à René BOYLESVE, auteur de l’humoristique Leçon d’amour dans un parc : «Rien ne peut m’être plus<br />
agréable que vos compliments, et rien ne peut me toucher davantage que les jugements dont vous les accompagnez...», etc.<br />
17. BONAPARTE Joseph (1768-1844) Frère aîné de Napoléon I er qui lui donna le royaume de Naples,<br />
puis celui d’Espagne — L.A. (minute), 2 pp. in-folio ; Parme, 10.VIII.1797. En-tête imprimé avec<br />
belle vignette gravée. 200/300<br />
«Le Résident de la République Française près Son A. R. l’Infant Duc de Parme...» transmet au comte Ventura, ministre du<br />
duc, une réclamation en faveur de deux malheureux emprisonnés qui ont servi l’armée française et auxquels des subalternes<br />
ont enlevé «... leurs passeports et quelque argent... C’est à votre Excellence à qui je m’adresse pour que les lois et les intentions<br />
de S. A. R. ne soient frustrées au détriment des deux exposans...».<br />
Brouillon entièrement autographe du futur roi d’Espagne – débutant alors dans la diplomatie – qui s’adresse ici avec<br />
beaucoup de déférence à un ministre du duc Ferdinand de Bourbon-Parme, cousin des rois Ferdinand I er des Deux-Siciles<br />
et de Charles IV d’Espagne auxquels Joseph Bonaparte allait usurper les royaumes. Joseph allait être le premier à bénéficier<br />
de la montée en puissance de Napoléon.<br />
18. BONAPARTE Joseph — L.A.S. «Joseph», 1 p. in-8 ; New York, 29.VI.1831. Adresse et restes<br />
d’un cachet de cire rouge. 250/350<br />
Au comte MIOT de Mélito (1762-1841), ancien ministre de l’Intérieur à Naples sous le roi Joseph Bonaparte, qui avait<br />
suivi ce dernier en Espagne avec le titre d’intendant de sa maison.<br />
Monsieur Poinset, porteur de la lettre, est «... un ami sûr, un homme prudent...» en qui on peut avoir toute confiance,<br />
précise Joseph ; il a été employé «... dans les affaires les plus délicates de son pays...» et son dernier poste fut celui d’ambassadeur<br />
au Mexique. Miot pourra donc prêter une oreille très attentive à ce que Poinset dira et lui confier ce qu’il voudra,<br />
considérant toutefois que «... sous peu de temps... il compte quitter l’Europe en aoust prochain...».<br />
Après Waterloo, Joseph Bonaparte vécut aux Etats-Unis sous le nom de comte de Survilliers ; il alla ensuite s’installer à<br />
Londres (1832) et acheva paisiblement ses jours à Florence. Cette lettre se situe peu avant son départ définitif des Etats-<br />
Unis et Monsieur Poinset fut peut-être chargé de préparer le retour en Europe du vieux roi.<br />
19. BONAPARTE Louis (1778-1846) Frère de Napoléon I er , roi de Hollande de 1806 à 1810. Père<br />
de Napoléon III — L.S., 1 p. in-4 ; Paris, 4.VIII.1804. Pièce jointe. 200/250<br />
Il recommande chaudement au maréchal BERTHIER, ministre de la Guerre, un officier tombé malade par suite de ses<br />
blessures, auquel on a retiré un tiers de son traitement alors même qu’il se trouve dans la misère. Louis réclame pour lui<br />
son congé de retraite définitif.<br />
Comme son frère Joseph, Louis avait reçu de Napoléon un titre de grand dignitaire (connetable d’Empire, le 18 mai 1804).<br />
Bien que membre de la famille impériale, il fait encore usage ici de sa signature républicaine.<br />
Joint : P.A.S. in-8 ; message découpé d’un document (1804 ?).<br />
20. BOULANGER Georges (1837-1891) Général et homme politique. Ministre de la Guerre en<br />
1886/87, puis chef du Parti boulangiste, il faillit marcher sur l’Elysée pour prendre le pouvoir. Menacé<br />
d’arrestation, il s’enfuit à l’étranger et se suicida sur la tombe de sa maîtresse, morte quelques jours<br />
plus tôt — 4 lettres (L.S. et L.A.S.), 14 pp. in-8 ; Bruxelles, 1891. Enveloppe. Pièces jointes. 200/300<br />
Importante correspondance politique au journaliste A. Vervoort, fidèle militant de son parti.<br />
Bien que d’argument essentiellement politique, ces lettres datées de 1891 présentent une caractéristique commune : le<br />
désenchantement qui conduira le général au suicide.<br />
Le 25 août, peu après la mort (16 juillet) de sa maîtresse et conseillère Marguerite BONNEMAIN, Georges Boulanger<br />
exprime sa déception à propos du comportement de ses meilleurs amis, et par une sorte de testament politique les invite à<br />
reprendre leur liberté et à donner libre cours à leurs illusions.<br />
Le 1 er septembre, il décline l’invitation de son correspondant et laisse prévoir en termes déchirants sa funeste décision : «...<br />
plaignez-moi, je suis bien malheureux. Et toute ma crainte est de ne pouvoir jamais me relever du coup si cruel qui m’a<br />
frappé...».<br />
Après une vaine tentative de résistance de quelques jours à son chagrin, le général ira se suicider le 30 septembre d’une<br />
balle de son révolver d’ordonnance sur la tombe de sa bien-aimée à Ixelles, près de Bruxelles...<br />
Joint : Deux cartes de visite.<br />
21. Breton<br />
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