Collection Pierre Pruvost - 4e partie - Tajan

269. MUSICIENS, COMPOSITEURS, INTERPRÈTES, etc. — Ensemble de 32 pièces (22 lettres,
10 cartes autographes ou autres) des XIXe et XXe siècles. 200/300
Alfred BRUNEAU (c.d.v.), Gustave CHARPENTIER (3 c.d.v.), André GEDALGE (L.A.S. pour un concert, 1907),
Vincent d’INDY (L.A.S., commentaires d’un recueil de poèmes, 1903), Mme André KOECHLIN, André MESSAGER
(L.A.S., 1910), Giacomo MEYERBEER (L.A., non signée), Moritz MOSZKOWSKI (L.A.S.), Florent SCHMITT,
Ambroise THOMAS (2 P.S., 1883 et 1885), Paul VIDAL (L.A.S. à Marc Legrand, 1906), Siegfried WAGNER.
Parmi les virtuoses, violonistes et pianistes, citons : Harold BAUER (L.A.S. proposant des pièces de Mozart et Schumann
pour un concert, 1910), Pablo CASALS (L.A.S., pneumatique), Arthur DeGREEF (L.A.S.), Clotilde KLEEBERG
(L.A.S., 1907), Fritz KREISLER (L.A.S. à M. Rey, pour un concert), Raoul PUGNO (L.A.S., à propos d’un programme
musical), Alfred REISENAUER (L.A.S. en allemand), Arnold ROSE (L.A.S. de 1908, engagement orchestre
Colonne), Emil SAUER (L.A.S. au sujet de la préparation d’un concert, 1909), Jacques THIBAUD (L.A.S., Paris
1941), Emmanuel WIRTH (L.S., Charlottenburg 1906).
Citons encore les chefs d’orchestre Camille CHEVILLARD (L.A.S. à propos d’une tournée à l’étranger, 1904), Judas
COLONNE, Paul FLESCH (L.A.S. datée de Berlin en 1909), Wilhelm MENGELBERG (L.A.S. de 1908 au sujet de
l’organisation de concerts), Henri THOMASI (L.A.S. de 1962).
270. MUSSET, Alfred de (1810-1857) Poète, ami de George Sand — Dessin à lui anciennement attribué,
8˚. Crayon. Feuillet contrecollé en haut et en bas. 300/350
Amusant portrait du littérateur et compositeur F. H. J. BLAZE de Bury costumé en Méphistophélès. Annoté en bas à
l’encre «1829 - Bury Alfre. de Musset». Nous ne pouvons garantir cette attribution.
271. MUSSOLINI Benito (1883-1945) Dictateur italien exécuté par les partisans it. alors qu’il tentait
de passer en Suisse — Manuscrit autographe, 1 p. pleine in-folio ; (automne 1924 ?). 1200/1500
Intéressante feuille de notes titrée «Attorno allo Statuto», relative à certaines critiques et considérations politiques sur la
Charte constitutionnelle en vigueur au moment de la prise du pouvoir par les Fascistes en 1922. Notre document pourrait
se situer peu avant l’époque où, par son action politique, Mussolini retira pratiquement toute valeur à cette Charte fondamentale,
et cela en douceur, sans l’abroger ou recourir à des décrets...
«... Già dal 1875 Crispi denunciava la crisi del parlamento... e chiedeva la riforma dello Statuto... Minghetti replicava : Ammetto
la riforma statutaria... Nel 1883 Agostino Bertani così si esprimeva : Il suffragio universale è legato indissolubilmente alla
riforma dello Statuto... Bisogna rendere lo Statuto più conforme alle esigenze dei tempi nuovi...». La deuxième partie du manuscrit
est rédigé au crayon ; Mussolini y a relevé certaines accusations de violations de la Constitution, formulées contre
Crispi en 1893 : «... Voi avete ad una ad una stracciate tutte le pagine dello Statuto. Avete fatto scempio di tutte le nostre
libertà...», etc.
L’opposition s’étant abstenue (juin 1924) des travaux parlementaires après l’assassinat de Matteotti, Mussolini profita des
molles réactions de l’opinion publique pour commencer une vraie dictature fasciste, annoncée dans son discours du 3 janvier
1925, discours qu’il avait fait précéder de décrets limitant les libertés de la presse.
272. MUSSOLINI Benito — L.A.S., 1 p. in-4 ; Milan, 4.VII.1915. En-tête du journal Il Popolo d’Italia.
Papier fragile, quelques fentes, sans manque. 1800/2000
Intéressante lettre en français, écrite pendant la Première Guerre mondiale à un «Cher camarade». Mussolini lui demande
un autre exemplaire de son livre et espère «... avoir le temps de le lire avant que ma classe 1914 soit rappelée... toutes les
choses d’Italie marchent admirablement bien. L’armée se bat vaillamment, la population est calme, confiante, pleine d’espoir.
Qu’en dites-vous des tentatives pacifistes des socialistes allemands ? quant à moi, je crois qu’il s’agit d’un truc, d’un autre truc.
Mais il paraît que personne croit à la sincérité des socialistes allemands...», etc.
273. NAPOLÉON I er Bonaparte (1769-1821) Général corse, empereur des Français — L.S. «Napole»,
1 1/3 pp. in-4 ; Paris, 21.II.1806. 1800/2000
De retour, 25 jours plus tôt, de la campagne d’Austerlitz, l’empereur réfute les craintes exprimées par le prince Eugène,
vice-roi d’Italie, quant à une attaque possible des Serbes et des Russes en Dalmatie. «... Au surplus l’absurdité d’un pareil
bruit n’étonne pas, les Francs sont à Raguse comme en Egypte ignorants, bêtes et vils. Cependant il n’y aurait rien d’impossible
que les Russes pensassent à nous enlever la Dalmatie. Ils pourraient le faire avec 6000 hommes... c’est pour protéger la division
de Dalmatie que je vous ai ordonné de laisser le Corps du Général Marmont dans le Frioul, organisé et prêt à se porter partout
où il sera nécessaire...», etc.
Le 16 janvier précédent, Eugène avait épousé la fille du nouveau roi de Bavière. Napoléon annonce à son beau-fils l’envoi
d’une corbeille pour sa femme, la princesse Augusta : «... elle est belle. Je lui envoie en même temps une bibliothèque de livres
choisis...» Quant au prince royal de Bavière, frère d’Augusta, qui est à Paris : «... Je le fais chasser trois fois par semaine avec
moi, ce qui lui donne l’habitude du cheval...», etc.
Cette lettre, qui se termine par quelques lignes aux accents plus familiers et intimes, rares dans les lettres officielles à
Eugène, porte une belle signature presque complète («Napole») que l’empereur réservait généralemenet à ses correspondants
de marque. Le texte est de la main du baron MÉNEVAL (1778-1850), son secrétaire.
272. Mussolini
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